En direct du Studio avec le groupe Mojo

Mojo est un terme couramment rencontré dans la culture afro-américaine. Il est directement issu des croyances populaires nommées Hoodoo…
Il est, aussi, lié au mot d’Afrique de l’Ouest « mojuba » signifiant une prière de louanges et d’hommages.
Enfin, il évoque une amulette composée d’un sac de flanelle (qui lui-même contient un ou plusieurs objets magiques), un sac à astuces ou encore une main chanceuse.
Son synonyme le plus connu demeure « gris-gris », très souvent employé chez les musiciens de Louisiane.

Le mot mojo est surtout indissociable du blues depuis que Preston Foster a écrit, en 1956, la chanson « Got my mojo working » créée par Ann Cole mais popularisée l’année suivante par un certain Muddy Waters… qui a fait voyager ce titre à travers le monde. L’artiste donnant ainsi à cette tradition ancestrale un statut de référence didactique chez des milliers d’amateurs de musique.

Depuis une quinzaine d’années, un groupe français s’est donné pour nom Mojo. Composé par Jipes à la guitare et au chant, Ben à la basse et Mitch à la batterie, ce combo a écumé les bars et les scènes des années durant. Une solide expérience mise à profit aujourd’hui, puisqu’elle se fixe enfin sur un CD qui porte bien son nom : « Never Too Late »…

Une bonne occasion pour Mojo de se faire découvrir par un plus large public et pour moi la possibilité de l’accueillir, au grand complet, dans le cadre de émission "Route 66" du 07 septembre 2011.

Les membres du groupe en ont profité pour revenir sur leurs parcours respectifs, sur leur actualité et, bien sûr, sur leurs projets.
Comme le veut la tradition, les trois comparses nous ont également offert un magnifique passage live, en formule acoustique.

Un show qui, je l’espère, portera bonheur à ces musiciens solidement ancrés dans la tradition du blues et incontestablement guidés par la foie de Marie Laveau.

David Baerst

www.mojo.fr