En direct du Studio avec Thorbjorn Risager et Peter Skjerning

Déjà sensibilisé au blues danois via l’excellent travail effectué par Mike Andersen, c’est en 2006 que je découvrais celui que j’allais rapidement considérer comme l’un des meilleurs artistes de sa génération, Thorbjorn Risager.
Année après année ses albums se sont succédés, de ma boite aux lettres aux platines de l’émission "Route 66" (« From The Heart » en 2006, « Here I Am » en 2007, « Live At Victoria » en 2009, « Track Record » en 2010), sans que je puisse le découvrir sur scène ou le rencontrer.

Fort heureusement Philippe Langlois, créateur du label Dixiefrog, est aussi tombé sous le charme du dernier CD cité, combinant avec maestria blues, soul et rock.
Ainsi « Track Record » était officiellement distribué dans l’hexagone, permettant à son géniteur de venir à la rencontre de son public français (et par la même de balayer cette cruelle frustration qui s’était emparée de tout mon être).

En juillet 2010, c’est au Cognac Blues Passions que je croisais (enfin), pour la première fois, la route de Thorbjorn (lire l’interview ICI).
Son concert dans le Parc François 1er de la cité charentaise n’avait fait que confirmer les espoirs placés en lui, il était clair que nous avions en face de nos yeux ébahis l’un des concerts de blues les plus excitants de ce début de millénaire (musiciens de talent, arrangements réglés au quart de tour et voix.. Euh… vraiment impressionnante !).

C’est dire si j’attendais de pied ferme l’arrivée de son nouvel opus (évidement édité, de par chez nous,  par Dixiefrog et distribué par Harmonia Mundi) « Dust & Scratches ». Un disque, à nouveau, bâti sur la même énergie (trois semaines de studio en septembre 2011 pour une sortie commerciale à la fin du mois de novembre !) et qui trouvait, à juste titre, rapidement sa place dans ma playlist.

Un bonheur n’arrivant jamais seul, Thorbjorn Risager repartait dans la foulées sur les routes de France. Une tournée lui permettant d’aller  se frotter à un nouveau public, lui aussi rapidement conquis par les prouesses musicales de l’artiste et de son groupe.
De mon côté, je mettais tout en oeuvre afin de pouvoir l’inviter dans l’émission.

Ce fut chose faite le mercredi 30 novembre 2011.
A peine de temps de deviser dans la voiture sur les mérites conjugués des harengs fumés et du pain noir, qui servent de bases à l’alimentation danoise, que Thorbjorn et son guitariste Peter Skjerning (déployant, lui aussi, un solide CV riche de plusieurs albums sous son propre nom) plaquaient leurs premiers accords dans le studio.

Une session électrique (diffusée le mercredi 7 décembre) en formule réduite, nous montrant un Thorbjorn Risager sous une autre facette, plus roots et proche de l’os que jamais…
Les titres interprétés (« On my way », « Let’s go down », « That’s all right ») ont ainsi fait résonner les murs de la station de la plus belle des manières.
En tout cas, ils démontrèrent qu’au Royaume du Danemark, pays de la Petite Sirène, le blues aussi pouvait être roi…

David BAERST

Remerciements : Annika Westman et Yohann (Nueva Onda).

www.risager.info
www.myspace.com/thorbjornrisager