En direct du Studio avec le groupe Cotton Belly’s

Quel dénominateur commun entre l’un des plus prometteurs groupes de blues français et L’Odyssée d’Homère ?
Aucun me direz vous et… vous aurez tort !

En effet, l’œuvre du poète grec (datant du VIIIème siècle avant Jésus-Christ) a largement inspiré le film « O’Brother » de Joel et Ethan Cohen datant, quant à lui, de l’an 2000.

Ce long-métrage évoque les pérégrinations de trois prisonniers qui arrivent à s’évader, dans le but de retrouver le magot d’un ancien braquage (et ce, de surcroît, dans le Mississippi de la Grande Dépression).
Les protagonistes en question (qui évoluent sur fond de blues, de country, de bluegrass) portent le plus souvent de superbes salopettes.

C’est en regardant cette œuvre cinématographique, que les jeunes membres du groupe Cotton Belly’s ont décidé d’adopter ce « look » en tant que tenue de scène. Il faut dire que leur musique, même si elle est résolument en phase avec ce début de XXIème siècle, se plait à lorgner du côté de celle des plus fameux créateurs du blues rural.

Après un premier album éponyme, paru en 2009 (ainsi qu’un EP contenant cinq chansons édité une année plus tard), les Cotton Belly’s reprennent la route en cette année 2012, afin de roder sur scène le répertoire de leur prochain et prometteur opus.

C’est à cette occasion que j’ai proposé à Yann Malek (voix, harmonica, guitare), Alexis Maréchal (guitares), Michel Descamps (guitares), Christophe Etienne (basse et contrebasse), Romain Pamart (batterie et percussions) de participer à l’émission du mercredi 8 février.
Une édition de Route 66 partiellement enregistrée le vendredi 3 février, en début de soirée, afin de profiter de la venue du combo en Alsace (où il s‘apprêtait à donner un concert) .

Bravant les températures extrêmes (liées à la terrible vague de froid de l’hiver 2011/2012) et ne laissant pas deviner qu’ils venaient de descendre de leur van après 6 longues heures de route, nos 5 héros ont offert aux auditeurs une session live de haute volée.

Une séquence d’autant plus intéressante qu’ils y ont dévoilé deux titres inédits. Des morceaux (« Greatness » et « Feel down ») qui seront enregistrés sur leur prochain CD au cours de l’année 2012. Pour clôturer la fête (avant de retrouver la scène, les spotlights et le public du Caf’ Conc’ d’Ensisheim), une version à capella du grand standard du gospel « Down by the riverside » a également été interprétée.

Comme je m’y attendais (en plus que de me retrouver face à d’excellents musiciens) j’ai pu côtoyer des garçons dont l’enthousiasme, l’humour et la gentillesse me font penser que ce coton là va nous servir à nous réchauffer les oreilles pendant bien plus qu’un hiver.

Alors, puisque les Cotton Belly’s abordent un virage plus électrique, préparons nous à voir déferler très prochainement une véritable « Ouate mania » dans le microcosme du blues français…
C’est, en tout cas, tout le mal que nous pouvons leur (nous) souhaiter !

David BAERST

www.cottonbellys.com
www.myspace.com/cottonbellys