Thierry Liesenfeld évoque
« Un perdant magnifique » dans Route 66
L'émission "blues" de radio RDL Colmar animée par Jean-Luc et David BAERST

Thierry Liesenfeld évoque « Un perdant magnifique » dans Route 66

A l’inverse de la France dirigée par le Maréchal Pétain, qui a signé un armistice avec l’Allemagne le 22 juin 1940, le Royaume-Uni (mené par Winston Churchill) a contraint Adolf Hitler à tenter d’envahir l’Angleterre au début de la Seconde Guerre Mondiale. Une chose qui s’est, malheureusement, traduite par d’incessants bombardements qui ont, durablement, traumatisés une partie de la population d’outre-Manche. C’est dans ces circonstances tragiques qu’un certain Brian Maurice Holden (né le 14 juillet 1939 à Londres) a vécu son premier anniversaire, victime de ce fait historique qui a probablement davantage joué sur son psychique que sur un indéniable amour de l’aviation…qui l’a accompagné jusqu’à la fin de sa vie (un triste jour du mois d’août 1991).66

Un engouement qui en a précédé un autre, à savoir le rock’n’roll, découvert alors que la famille Holden s’était installée aux USA (dans le New-Jersey puis en Californie) à la fin des années 1940. C’est là que l’adolescent, très influencé par Elvis Presley, a fait ses premiers pas de chanteur avant de revenir en Angleterre en 1958. Un pays où il allait marquer une partie de la jeunesse sous son tout frais pseudonyme…Vince Taylor. S’ensuit un parcours atypique durant lequel « l’archange du rock » (comme on l’a surnommé) s’est rapidement inscrit comme l’un des meilleurs rockers de sa génération, avant de sombrer dans tous les excès et dans la folie. De triomphes en désillusions et de succès en échecs, la vie de l’artiste (qui a longtemps vécu et travaillé en France) est aujourd’hui relatée de manière quasi exhaustive au sein d’un généreux ouvrage que l’on peut qualifier de définitif. La qualité de ce livre n’est en rien étonnante lorsque l’on connait les antécédents littéraires de son auteur, Thierry Liesenfeld. Grand collectionneur devant l’éternel, ce dernier a exploité une somme de documents rares ou inédits qui valorisent encore davantage ce pavé de près de 400 pages titré « Vince Taylor – Le Perdant Magnifique ».
Entre pochettes de disques, photos, articles de presse, on ne sait plus où donner de la tête et on ressort quasiment groggy de ce voyage qui nous conduit du pays des rêves à celui des cauchemars.
Thierry Liesenfeld, invité de notre émission du 25 mars 2015, nous a présenté cet ouvrage qui, à l’image de son protagoniste principal (qui a inspiré le personnage de Ziggy Stardust à David Bowie) est déjà légendaire. Une heure dédiée à deux amis chers et regrettés. A savoir Jean-Charles Smaine (avec lequel nous avions déjà réalisé une spéciale le 30 juin 2004) manager de Vince Taylor durant un an à compter du milieu de l’année 1979 et, bien sûr l’immense Bobbie Clarke batteur mythique de l’idole déchue. Une heure durant, ce sont donc de truculentes histoires qui nous ont été contées. Des tranches de vie ayant pour héros celui qui, dans l’imaginaire collectif, continue d’être vêtu de cuir noir. Une panoplie idéale afin de faire vrombir une « Brand new Cadillac »…sur la Route 66.

David BAERST

Site de Saphyr, association créée par Thierry Liesenfield (possibilité d’y commander ses différents travaux) :
http://www.saphyr-annees-60.fr

 
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