En direct du Studio avec le groupe Solaris Great Confusion

Ancrée dans le thème de l’Amérique, la musique de Solaris Great Confusion (de par son romantisme, son rapport spirituel de l’individu à la nature, son introspection et son avide besoin de puiser aux sources des grands espaces), peut faire penser à l’univers développé depuis 1973 (avec le film «Badlands ») par le réalisateur Terrence Malick.
Il s’agit, en tout cas, des premières images qui me sont venues à l’esprit lorsque j’ai découvert l’album « Some Are Flies », paru en octobre 2016.

Un disque terre à terre qui, pourtant, fait preuve d’une remarquable audace expérimentale liée à l’imagination du chanteur-musicien et songwriter Stephan Nieser.

Un artiste qui tel un polyforme assemble dans son œuvre , sous la forme d’un limpide pavage musical, des polygones puisés dans les imaginations fécondes de modèles avoués qui portent les noms de Tim Hardin, Fred Neil, Karen Dalton, Howe Gelb, Lambchop et de quelques autres.

Epaulé dans ses travaux par nombre de musiciens croisés sous d’autres cieux et lors d’autres voyages musicaux (comme le chanteur Jacques Speyser ou le guitariste Aurel King, présent dans le studio pour l’interprétation de deux titres en direct live ; « « She kissed my forehead » et « Close to the bone »), Stephan Nieser nous a (une heure durant, le mercredi 26 avril 2017) permis de nous réfugier dans le chaleureux cocon formé par sa poésie.

Une halte bienvenue et réconfortante, à l’heure où notre société n’a plus d’autre choix que celui de battre des bras pour écarter certaines mouches qui nous assaillent. Pourtant, comme elles, nous aimerions voler…

Ne serait-ce que pour regagner un espace vital de liberté tel que celui, aujourd’hui encore, incarné par la Route 66…

David BAERST

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