En direct du Studio avec le groupe The Hook

L’abus de sang est-il dangereux pour la santé ?

Telle est la question que nous sommes en droit de nous poser, en tout cas pour celles et ceux qui en possèderaient encore dans leur alcool…en ces fraîches journées de lendemains de débauche.

Mets énergétique par excellence, aux yeux de certains zombis, l’hémoglobine demeure une récurrente dans le domaine du rock, comme ont déjà pu le chanter des groupes tels que Gaslight Anthem ou Wednesday 13 mais aussi (et surtout) nos bons vieux Rolling Stones.

Ces derniers relataient, en effet (sur leur album « Undercover » paru en 1983), un fait-divers dont le protagoniste principal était un japonais vivant à Paris. Celui-ci, fin épicurien devant l’éternel, avait pris l’habitude de découper ses petites amies en morceaux, avant de les déguster à toutes les sauces et en variant les modes de cuisson.

Un sort qui, fort heureusement, n’a pas été le notre le mercredi 10 janvier 2018…malgré la dangerosité du groupe qui a été notre invité en ce jour.
En effet, The Hook (un nom qui n’est pas sans rappeler un accessoire utile à tout bon boucher qui se respecte) sait jouer de nos corps comme peu peuvent le prétendre actuellement.

Qu’il s’agisse de le faire danser ou de le contraindre à grands renforts de riffs pour le moins percutants, le trio nous conduit avec délectation vers des rives vintages où il fait bon croiser les Yardbirds, Humble Pie, les New-York Dolls ou les Flamin’ Groovies (mais aussi les fantômes d’Howlin’ Wolf, de Lightnin’ Hopkins ou d’Alan Wilson des Canned Heat, tous conviés à une grande orgie musicale dont il est impossible de sortir indemne).

Chevelus, passionnés, couverts de cuir, talentueux mais aussi branleurs au sens le plus noble et le plus rock’n’roll du terme, les jeunes hommes sont venus nous présenter « Too Much Blood ». Un de ces disques qu’il fait vraiment bon prendre en pleine face, à l’heure où le territoire français semble de plus en plus confronté à une invasion massive de chanteuses prépubères et de mâles éructant…dont la virilité semble réduite à une barbe fraichement ciselée, mais tellement « fun »…

Tous ensemble, nous avons lâché prise et nous sommes laissés gagner par une déferlante digne des plus puissants Marshall de notre vieille galaxie.

Cela grâce à The Hook (qui, au passage, en a profité pour interpréter «Tender & wild » et « You can’t always get what you want » en live acoustique)…un groupe, réunissant les inconditionnels du vinyle et les adeptes du numérique, qui (de la pointe de son crochet) continue de creuser son sillon… sur la Route 66 !

David BAERST

PS/De gauche à droite sur la photo : Syd Philipps (management), Big Bee (guitare), Tombstone Joe (chant-harmonica), Hallux (batterie)

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www.the-hook.fr