En direct du Studio avec
Thomas Lincker et Oh Well
L'émission "blues" de radio RDL Colmar animée par Jean-Luc et David BAERST

En direct du Studio avec Thomas Lincker et Oh Well

Adepte de la fusion et du métissage, la musique folk fait son apparition au début du XXème siècle. Par essence romantique, elle se consacre principalement aux faits de société et aux problèmes du quotidien…se transformant au passage en un brulot revendicatif et en une arme face à l’ignominie humaine.

Ainsi, le légendaire Woodie Guthrie n’a-t-il pas inscrit « This Machine Kills Fascists » sur sa guitare dès 1941 ? Une année durant laquelle, le songwriter natif de l’Oklahoma signe aussi l’hymne (pourtant pacifiste) qui popularise à jamais le genre : « This land is your land ».66

Hobo, porte-parole de toute une génération marquée par la grande dépression, notre homme inspire par la suite des artistes tels que Pete Seeger puis toute une nouvelle vague qui (dès la fin des années 1950 et le début des années 1960) se retrouve à Greenwich Village afin de marquer la scène new-yorkaise, puis internationale, de ses folksongs. C’est là que Joan Baez, Phil Ochs, Peter Paul & Mary, Joni Mitchell, Dave Van Ronk et, bien sûr, un certain Bob Dylan se dévoilent à la face du monde.
Flirtant aussi bien avec les ambiances sud américaines, les sons d’Europe de l’est ou les rythmiques africaines, ce registre évolue au fil des décennies avant de revenir à un minimalisme bienvenu par l’intermédiaire d’artistes issus du mouvement punk ou de la cold wave. Dans les années 1980, le néofolk (ou folk noir) ainsi que l’anti-folk voient le jour.

Face à la surindustrialisation et aux souffrances que subit notre planète, la folk des années 2000-2010 opère quant à elle à un retour aux sources et puise souvent sa richesse dans le terreau de notre mère nature.

Loin d’être un cliché, le fait de se promener en forêt, casquette vissée sur la tête en arborant une chemise à carreaux et une guitare en bandoulière résulte plutôt d’un véritable art de vivre.Des éléments que l’on retrouve, bien sûr, dans le superbe documentaire « Fragments Folk », réalisé par notre invité du 1er mai 2019, Thomas Lincker. Le réalisateur, caméra en mains, s’est rendu des deux côtés de l’Atlantique afin de filmer quelques-uns des acteurs majeurs de la nouvelle scène folk, qu’ils soient français ou américains. Il en a ramené des images soignées et émouvantes, présentant tous ces artistes inspirés, perdus dans leurs petites villes (de Nouvelle-Angleterre par exemple) ou contemplatifs face à la verdure offerte par les Vosges du Nord.

Qu’ils s’appellent Will Stratton, Sam Moss, Ocean Music, Wilder Maker, Solaris Great Confusion, Renz, Folk Yourself ou encore Oh Well (ce dernier, également présent dans le studio, nous offrant au passage une session live acoustique en interprétant « Georgia Peach ») tous, bien que possédant leurs propres identités musicales, se retrouvent humblement sur le chemin d’une existence marquée par l’authenticité et la simplicité.

En cette soirée, cet état d’esprit propre au film « Fragments Folk » s’est emparé de nous et nous a poussés à prendre notre envol vers un ailleurs sans doute meilleur. Un endroit qui, d’où qu’on vienne, emprunte obligatoirement notre Route 66.

David BAERST

fragmentsfolk.com
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