En direct du Studio avec M.Soul (3ème venue)

Idiome musical de prédilection pour des millions d’aficionados à travers le monde (qui en ont fait un véritable art de vivre), le rock’n’roll ne se limite pas à des riffs saturés et à des instruments abusivement réverbérés. Dotée d’une large palette de sons, cette musique (parait-il née en 1954) doit sa richesse à un savant métissage entre le blues noir et la blanche country music, qui a donné vie à un énergique rhythm and blues dès les années 1940.

Le terme rock’n’roll apparait même durant la deuxième décennie du XXème siècle au sein de quelques titres de jazz, nous invitant à la danse ou à des pratiques plus ou moins avouables, mettant à contribution nos bassins agités.
Une appellation généralisée en 1951 par le disc-jockey Alan Freed, avide de faire découvrir à la jeunesse américaine des rythmes en pleine éclosion (ceci dans le cadre de son émission de radio « Moondog’s Rock and Roll Party »).

Héritier direct et apôtre de cette culture, le chanteur-guitariste canadien M.Soul est intègre tel le rock mais aussi systématiquement en mouvement comme le roll.

Il nous prouve, une fois de plus, la chose en nous guidant à travers un véritable road-movie sonore dont les notes semblent directement crachées par un juke-box ou par un poste savamment intégré à l’habitacle d’une Cadillac Eldorado Convertible ; de couleur rose bonbon ou bleue turquoise bien sûr !

Ceci par l’intermédiaire de son spectacle « Blue Suede Shoes : Les Origines du Rock’n’roll de 1946 à 1959 », à la fois entrainant et pédagogique qui, dans sa version jeune public, permet à la nouvelle génération d’entrer à son tour en contact avec un pan entier de la culture musicale américaine.

Des teenagers, malheureusement, privés (en raison de la propagation du Covid-19) des représentations que l’artiste devait leur offrir à La Salle Europe de Colmar les 19 et 20 mars 2020.

Pour eux, nous en avons fait une version radiophonique quasi improvisée, le 11 mars 2020 (par la suite, distribuée aux élèves, parents d’élèves et enseignants qui en ont fait la demande).

Ainsi, tous ensemble, nous avons pu (depuis la Colline de Blueberry Hill) observer l’agitation d’un monde en plein questionnement, dont les yeux restent malgré tout rivés vers cette « jeune femme » nommée Caldonia qui (quelque soit la situation) n’a de cesse de se trémousser de la Highway 61 à la Route 66.

David BAERST

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