En direct du Studio avec
Jackson Mackay
L'émission "blues" de radio RDL Colmar animée par Jean-Luc et David BAERST

En direct du Studio avec Jackson Mackay


Pour beaucoup de personnes, la Country Music se limite à des airs de cow-boys joués à la chaîne par des clones de John Wayne, devant des parterres de « line-danceurs ». Ces derniers attendant que les banjos et harmonicas se taisent,  afin de se regrouper devant une bouteille de whisky pour débattre des résultats du dernier rodéo ou de l’élasticité de la gaine de l’épouse du sheriff… avec laquelle le croque-mort du village se serait étranglé.

Pourtant, bien loin de tous les clichés, ce style en perpétuelle évolution a, depuis le Bluegrass des Bill Monroe, Lester Flatt, Stanley Brothers et autres Jim & Jesse, su rallier à sa cause de véritables personnalités qui surent muter cette musique en la mêlant aux styles cajuns comme Webb Pierce ou le légendaire Hank Williams. Ceci donnant naissance au Rockabilly, au fameux Nashville Sound (aussi nommé « Country pop »), au Honky-Tonk, au Folk Boom, au mouvement des rebelles (les « Outlaws »), au Rock Sudiste, au Country-Rock, j’en passe et des meilleurs…

Il en découle, tout comme pour le Blues, un catalogue d’une richesse inouïe dont arrivent toujours à s’extraire des artistes attachants (dont l’ego et souvent inversement proportionnel à leur immense talent).


Parmi eux notre invité du mercredi 9 décembre 2009 qui, s’il était réellement un cow-boy, serait plus proche du personnage quasi « écolo » de Robert Redford dans le film « Jeremiah Johnson » ou du défenseur des indiens interprété par Richard Harris dans « Un homme nommé Cheval ». En effet  je le verrais bien mal reprendre le rôle de Burt Lancaster, dans « L’homme de la loi », qui s’amusait à régler leurs comptes, à coups de carabine, à une ribambelle de voyous, faisant ainsi s’accroître de façon exponentielle le club des veuves précoces aux USA.

Jackson Mackay m’a prouvé, dès notre première poignée de mains, que sa réputation forgée à grands coups de talent et de gentillesse était loin d’être imméritée. S’il a enregistré à Nashville, donné des concerts dans toute la France, la Suisse, l’Allemagne et même jusqu’en Australie. Ce terrien amoureux des mots n’en a jamais, pour autant, oublié son Alsace natale. S’extasiant toujours devant des pastels de verts offerts par un verger au printemps, le bleu du ciel sur les collines à l’été, un dégradé de jaunes dorés dans les vignobles à l’automne et, adossé à une fenêtre, sur le blanc de la neige qui recouvre son village en plein hiver.

Authentique comme Waylon Jennings, fier comme Merle Haggard, aussi fûté que Willie Nelson, droit dans ses bottes comme Jackson Browne et raffiné comme James Taylor, Jackson a offert à "Route 66" une heure inoubliable.

S’il a évoqué son parcours et son dernier album en date « Border Lands », c’est aussi  avec plaisir qu’il s’est prêté au jeu du titre acoustique joué en live. Pour cela, il était accompagné par son guitariste Christian Hatstatt qui est également un luthier réputé dont les guitares (Magneto Guitars www.magnetoguitars.com) risquent, dans un futur proche, de hanter les rêves de tous les amateurs de 6 cordes (un reportage sera bientôt réalisé ici-même sur cette marque).

Une émission pure et simple, un bonheur…

David BAERST

www.myspace.com/jacksonmackay

 

 
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