Alabama Slim nous présente les… Dixiefrogs !
Le 31 janvier 2007, l’émission « Route 66 » recevait Alabama Slim (de son vrai nom Milton Frazier) pour ce qui constituait la première prestation radiophonique (européenne) de sa carrière.
En plus de vivre un moment pour le moins « épidermique », en direct à l’antenne, j’ai (deux jours durant) pu passer des moments très chaleureux à ses côtés.
Touché par sa personnalité et son authenticité je garde, depuis, un œil attentif sur le déroulement de sa carrière.
Depuis 4 ans, ce bluesman de la Nouvelle-Orléans a parcouru les routes du monde avant de se retrouver embarqué (en ces mois d’octobre et novembre 2010) dans sa quatrième tournée sur le vieux continent.
En plus de constituer un évènement, par la simple venue de ce chanteur-guitariste (soutenu par la fondation Music Maker créée par Tim Duffy), ce « tour de France bluesicale » marque la naissance officielle d’un groupe dédié à certains artistes du label Dixiefrog (leur permettant de venir du continent américain et de trouver, en Europe, des accompagnateurs de qualité qui peuvent répondre à leurs exigences artistiques).
Il s’agit des biens nommés Dixiefrogs (dont on peut dater la création au mois de janvier 2010, à l’occasion d’une tournée réunissant Big Ed Sullivan, Arthur Neilson et Pat The White) dont les membres sont, pour la plupart, des habitués des clubs et des festivals de blues hexagonaux.
Articulés autour du bassiste, choriste et arrangeur Francis Campello (à l’origine, depuis une quinzaine d’années, des venues en Europe d‘un grand nombre d‘artistes anglo-saxons) nous avons le plaisir de retrouver Bernard « Speedy » Reichstadt (batterie), Christian Clua (guitare/chœurs) et Thierry Padiou (guitare).
Un groupe à configurations variables qui, en fonction des besoins des artistes, peut se voir adjoindre un clavier, une pedal steel guitar ou un tout autre instrument.
L’ensemble, plus que rodé, permet à Alabama Slim de se consacrer, en toute tranquillité, à son art. Une confiance réciproque qui se ressent sur (et hors) scène.
D’ailleurs, l’artiste, plus que septuagénaire, s’intéresse de près aux arrangements proposés par Francis Campello. Ces derniers lui permettant d’élargir son spectre musical et de voir son blues traditionnel se frotter à des thèmes musicaux proches de ceux qu’affectionnaient des groupes tels que The Band.

Le résultat final évoque un savoureux cocktail, aux teintes raffinées, mais dont la base serait un bon vieux bourbon.
Un élixir de fête et de jouvence pour celui qui a découvert le blues en écoutant, sur le vieux tourne-disques manuel de sa mère, des 78 tours de Big Bill Broonzy.
Il y a fort à parier, qu’il y a quelques années encore, Alabama Slim était loin de se douter que sa musique bénéficierait d’un tel regain d’intérêt de l’autre côté de l’Atlantique.
Une situation méritée qu’il déguste, aujourd’hui, à sa juste valeur.
Quand cela se fait dans une connivence, telle que celle qui existe entre lui et les Dixiefrogs, on ne peut que s’en réjouir à notre tour et attendre, impatiemment, la prochaine tournée…
David BAERST
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