OSH
L'émission "blues" de radio RDL Colmar animée par Jean-Luc et David BAERST

Nda : Regroupant quelques-uns des principaux musiciens de la scène alsacienne, OSH a été fondé dans un esprit d’ouverture. Si le blues-rock est le ciment de leur musique, les cinq garçons n’hésitent pas y mêler des sonorités plus empruntes de pop. Après deux années de gestation, leur premier essai discographique « On The Radio » est enfin paru. Une belle occasion pour deux membres de l’ensemble (le guitariste Gino Monachello et le chanteur-guitariste Yannick Eichert) de passer par le studio de Route 66, à l’occasion d’une émission qui leur a spécialement été consacrée. En voici quelques morceaux choisis…

Quels sont les musiciens qui constituent le groupe et quels sont vos parcours respectifs ?
Gino Monachello : Le groupe est constitué de musiciens confirmés de la scène alsacienne. Tous sont professionnels et membres de diverses formations. On y retrouve Yannick Eichert (accompagnateur, entre autres, de la chanteuse américaine Lisa Doby) au chant et à la guitare, Jérôme Spieldenner (Gamesdoglar, Roots Noise, Tchéky Karyo, Lisa Doby…) à la batterie, Frank « Foes » Schmidt (Saori Jo, Cary T. Brown, Yarel…) à la basse et Stéphane Escoms (Thomas Kieffer, Charlie Winston, Niuver…) aux claviers. Pour ma part, je suis également guitariste (en plus d’accompagner de nombreux artistes, Gino est aussi compositeur pour la télévision, nda).osh

Comment OSH est-il né ?
Yannick Eichert : Nous nous connaissions tous depuis un certain temps et c’est pour le plaisir, à l’initiative de Gino, que nous avons décidé de former ce groupe. Le fait de pouvoir travailler entre amis est une véritable joie.

Justement Gino, puisque c’est toi qui a eu l’idée de former ce combo. Peux-tu me dire comment ce dernier a vu le jour ?
Gino Monachello : J’avais un certain nombre de compositions « dans le tiroir » depuis très longtemps. Pour les faire vivre, il me fallait trouver un bon groupe et, surtout, un chanteur crédible. Quelqu’un qui sonne « authentique », afin de faire vivre ces chansons aux influences anglo-saxonnes. J’ai fait plusieurs essais qui n’ont pas été convaincants avant que Frank Schmidt ne me propose de rencontrer Yannick. Dès la première répétition en sa compagnie, j’ai su que le résultat allait aboutir à quelque chose de très bien.

Donc, vous ne vous connaissiez pas au préalable ?
Gino Monachello : Si, je connaissais Yannick depuis très longtemps. Je suivais, d’ailleurs, attentivement son parcours et me délectais des vidéos qu’il postait sur le web. Je trouvais sa voix exceptionnelle mais n’osais pas lui demander de se joindre à ce projet. C’est donc Frank qui est à l’initiative de notre rapprochement…

Yannick, comme c’est la première fois que j’ai l’occasion de converser avec toi devant un micro, peux-tu revenir sur ton cursus de musicien ?
Yannick Eichert : J’ai commencé à jouer de la guitare assez tardivement, puisque je devais avoir 16 ou 17 ans. J’ai pris très peu de cours et me suis principalement comporté en autodidacte. Par la suite, j’ai fait une Licence de Musicologie et j’ai passé un DEM (diplôme d’études musicales) au Conservatoire de Jazz de Strasbourg. Puis, je me suis dit qu’il serait bien que je fasse tout de même un peu de musique (rires). Mon rêve de faire de ma passion un métier est devenu réalité. Au départ j’étais principalement guitariste et je ne me transformais en chanteur que « par défaut » au sein de certains groupes. De fil en aiguille, cette activité est devenue plus régulière et je suis naturellement devenu chanteur-guitariste. J’ai bossé avec pas mal d’artistes différents comme Lisa Doby, dans un registre qui mélange la soul music, le rock et la folk. Grâce au bassiste Franck Bedez, j’ai aussi pu faire quelques concerts aux côtés de Steve Ferrone qui est l’un des plus grands batteurs de la planète. La soul music est un registre que j’adore et cela doit se ressentir dans ma façon de chanter, y compris lorsque j’aborde des chansons très orientées vers le rock. La soul, le funk et le blues me portent. J’adore les sons black !

Et d’où vient ce nom de OSH, quelle est l’origine de ces trois lettres ?
Gino Monachello : C’est, en fait, un petit clin d’œil à mon adolescence… Je suis fils de musicien et j’ai toujours vécu avec des musiciens autour de moi. Sur le chemin de l’école, je me voyais déjà devant un public et je m’inventais des noms de scène. C’est celui de Gino Osh qui avait ma préférence.Lorsque le groupe s’est mis en place, j’ai tenu à faire ce petit clin d’œil à l’adolescent que j’étais…

Etre musicien et vivre de la musique aujourd’hui, nécessite souvent de multiplier les projets. Cela doit être relativement difficile à gérer. Quels peuvent être les inconvénients et les avantages que vous tirez d’une telle situation ?
Gino Monachello : L’avantage est de pouvoir, continuellement, avoir du travail. Il est, malheureusement, rare de pouvoir se concentrer sur un seul projet qui fonctionne très bien. Pour ma part, l’inconvénient principal, est de toujours devoir chercher un remplaçant dans une équipe. Heureusement, comme nous nous connaissons tous assez bien, on se remplace les uns et les autres lorsque l’un d’entre nous ne peux pas se produire dans l’un de ses groupes. Nous essayons de gérer cela au mieux. Trouver le remplaçant qui convienne le mieux est toujours une chose très difficile…

Pour concilier la chose, un « réseau » s’est-il tissé entre les musiciens de la région ?
Gino Monachello : Oui, il y a de petites équipes qui se sont formées. Des musiciens, qui se connaissent depuis longtemps, s’échangent les plans dans les meilleures conditions possibles.
Yannick Eichert : Cette ambiance est plutôt saine. On pourrait s’imaginer qu’il s’agit d’un panier de crabes, au sein duquel chacun essayerait de défendre sa place, alors que l’ambiance est bonne. Nous devons être une trentaine de musiciens, en Alsace, à nous proposer du travail lorsque l’occasion se présente. Il n’y a pas de concurrence malsaine…les « pètes couilles » sont mis de côté.

Vous êtes cinq musiciens à constituer ce combo, ce qui implique cinq personnalités différentes dont les goûts sont variés. Autour de quelles tendances musicales votre son s’est-il forgé ?
Gino Monachello : Nous sommes tous très influencés par la musique des années 1970 et, par le biais de Yannick par les sons afro-américains. Stéphane Escoms ainsi que Jérôme Spieldenner sont, aussi, très polyvalents. Nos influences vont de Led Zeppelin à AC/DC en passant par Police et bien d’autres.
Yannick Eichert : Il n’est jamais très facile de répondre à cette question. En tant que musiciens nous sommes d’abord des mélomanes et nous nous nourrissons de sons variés. Je pourrais aussi bien t’évoquer Dmitri Chostakovitch que les Sex Pistols ou John Coltrane. C’est pour cela que nous avons décidé de reprendre une chanson de Led Zeppelin sur notre disque. C’est un groupe qui a réussi un mix entre le blues et la pop. C’est ce que nous essayons de faire à notre échelle, en utilisant des sonorités de claviers propres à l’époque à laquelle nous vivons.

N’y a-t-il pas eu de « litiges » au moment de choisir l’orientation musicale du groupe ?
Yannick Eichert : La question ne s’est pas posée. Nous jouons comme nous le sentons…
Gino Monachello : En effet, tout est venu naturellement…

De quelle manière le disque « On The Radio » a-t-il vu le jour et avec qui avez-vous collaboré lors de sa conception ?
Gino Monachello : Il est important, pour nous, de préciser que David Obeltz a participé à l’écriture des paroles de la chanson qui a donné son nom au disque. Ce dernier, en compagnie de Thomas Kieffer, a aussi fait les chœurs. David Husser s’est chargé de la prise de son. Il a « dégraissé le mammouth », ce qui nous a beaucoup aidés car nous avions la tête dans le guidon depuis deux ans. Il a su effacer les surplus inutiles, c’est un excellent réalisateur et ingénieur du son. Philippe Granados se charge de l’aspect visuel et a réalisé notre vidéo clip (sur la chanson « Sing », nda). La pochette a, quant à elle, été conçue par Gregory Morin (surnommé Le Roi des Ballons). L’enregistrement s’est déroulé chez moi, à la maison, dans mon home studio. C’est du fait maison !
Yannick Eichert : Oui, c’est du bio (rires) !

Souhaitez-vous ajouter un dernier mot, suite à cette première venue commune dans le studio de l’émission ?
Yannick Eichert : Merci de nous avoir invités et de continuer à soutenir la musique vivante !

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Interview réalisée au
Studio RDL à Colmar
le 15 avril 2015

Propos recueillis par
David BAERST

En exclusivité !

 

 

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