Arthur Neilson
L'émission "blues" de radio RDL Colmar animée par Jean-Luc et David BAERST

Parlons un moment de votre dernier album, " Moan and Cry " : comment en êtes-vous arrivé là ?
Je voulais essayer d'aller dans une nouvelle direction. J'ai donc composé des chansons dans un esprit plus " swamp ", si vous voyez ce que je veux dire. Une sorte de " feeling " très basique, brut et profond à la fois.

Popa Chubby m'a demandé de jouer encore plus de guitares que lors de mon dernier disque, avec des solos encore plus longs. C'est ce que nous avons tenté de faire et je crois que nous y sommes arrivés.

C'est votre seconde tournée avec le New York City Blues. Qu'est-ce qui a changé avec l'arrivée de Matt Smith ?
On s'amuse beaucoup à jouer ensemble. C'est très sain de jouer avec d'autres personnes. Je connaissais déjà Matt, même si nous n'étions pas proches. C'est la première fois que j'ai l'occasion de le connaître intimement. C'est très agréable de profiter de cette tournée en France pour faire connaissance. Nous avons grandit à quelques blocs les uns des autres, donc nous savions à qui nous avions affaire.

A présent avec la tournée, c'est le moment d'approfondir nos relations. Matt est un guitariste extra et quelqu'un d'extrêmement drôle. J'ai aussi le plaisir de retrouver Mason Casey à nouveau. Les membres français du groupe sont également mes amis. Tout le monde se tient les coudes. Quand la tournée sera terminée, après la musique et le contact avec le public, je resterais proche de tous ces musiciens.

Quel a été votre rapport avec le public lors de cette tournée ?
Nous sommes par exemple revenu à Saint-Nazaire, au VIP où nous avions joué il y a deux ans. Le public de la salle a doublé entre temps. C'est ce qui nous motive, car les gens qui sont venus savaient à quoi s'attendre. Ils sont venus pour nous voir : nous avons reconnu des spectateurs dans le public. C'est bon signe, quand on fait affluer plus de monde dans les clubs. Le concert du New Morning a également rassemblé beaucoup de gens, bien plus que la première fois.

Popa Chubby est venu jouer avec vous à Paris. Comment cela se passe avec lui ?
C'est toujours lui le " boss ", quoiqu'il arrive. Quand Popa Chubby monte sur scène, c'est lui qui commande. C'est exactement sa méthode. On s'amuse énormément ensemble, comme à New York au Black Coffee Blues Band. C'est toujours un plaisir de jouer pour les uns ou les autres. Mais quand on se retrouve sur scène avec Popa Chubby, c'est lui le chef !

Comment se déroule votre collaboration avec Shemekia Copeland ?
Cela fait six ans que je l'accompagne. Nous jouons constamment ensemble. Parfois je me fais remplacer quand je viens en France, mais cela me manque à chaque fois. Il faut bien que je fasse avancer ma propre carrière.

Pourtant, nous fonctionnons toujours très bien ensemble. Notre collaboration est telle l'image d'une main dans un gant. Travailler avec elle est une grande expérience. Elle est formidable, très accessible et une grande chanteuse par-dessus tout. C'est un réel plaisir de l'assister dans ses concerts.

Quels sont vos projets pour l'avenir ?
J'ai écris toute une série de nouvelle chansons. Chez moi, j'accumule les versions de démonstrations et des morceaux éparpillés. Si tout se passe bien, vers la fin de l'année je devrais retourner en studio pour élaborer mon troisième album. En même temps, je continue à écrire de nouvelles chansons.

Avec Shemekia, nous n'avons pas le temps de nous reposer : des dates sont prévues en Suisse, en Australie, en Norvège, en Espagne (avec B.B. King et Dr John) et éventuellement la Pologne.

En octobre, je reviens en France le temps d'une tournée en solo sur laquelle nous travaillons encore. J'aurais encore à terminer mon disque pour la fin d'année ou le début de la prochaine.

 

 
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Interview réalisée

le 10 février 2004 à

la Laiterie de Strasbourg

par David BAERST et Jean-Luc

Propos recueillis en exclusivité !

 

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