Bernard Allison
L'émission "blues" de radio RDL Colmar animée par Jean-Luc et David BAERST

 

(c) Eric BRINO 

Ton album FUNKIFINO est plus tourné vers le funk, pourquoi ce choix ?

Le funk est une grande partie de ma culture musicale car à la maison je n'écoutais pas seulement du blues mais aussi du gospel, du jazz et du funk qu'apportaient mes frères et soeurs. Donc, quand le public entend le côté funk de ce nouvel album, il dit que je ne joue plus du tout de blues ! Mais ce n'est pas parce que je ne garde plus les douze mesures sur tout l'album qu'il faut dire ça !

Quel est ton rapport avec le public sur scène ?

J'aime jouer en public. Ce qu'il y a de bon à être musicien, c'est bien aller d'un endroit à l'autre et jouer devant différents publics en France, en Allemagne, en Espagne. Chacun a sa propre manière de participer au concert

J'aime aussi être en studio mais alors il y a une tendance à aller trop loin. On risque d'être trop perfectionniste pour un album. En concert, c'est impossible : on a qu'une seule chance de réussir. Je préfère jouer en public plutôt que tout seul avec des musiciens de studio.

Te considères-tu comme un guitar-hero ?

Je ne pense pas être un guitar-hero. Je ne joue pas des partitions : ce que je fais viens de mon coeur mais il y a beaucoup de choses que je dois apprendre. Il y a encore beaucoup en moi mais personne ne peut jouer comme moi.

Par exemple, je connais chaque mouvement que ferais mon père mais je serais incapable de jouer comme lui, même si ce la y ressemblera. C'est ce qu'il y a de spécial entre moi, mon père et Lucky Peterson : nous pouvons intégrer nos influences respectives pour trouver notre style. C'est ce qu'il faut faire avec le blues.

Pourrais-tu facilement te mettre à la guitare acoustique ?

Je joue de la guitare électrique en concert et de l'acoustique à la maison. Chez moi à Paris, je joue du Dobro à douze cordes, parfois avec des amis ou avec mon père ou avec Patrick Verbecke.

Quel est ton sentiment vis-à-vis du public français ?

Il est cool. Il y a plus de respect de la part du public en Europe par rapport aux États-Unis. C'est dommage qu'il y ait tellement de gosses qui ignorent le blues et qui n'ont jamais une chance d'entendre parce qu'il y a jamais de blues sur MTV (sauf Éric Clapton et B.B. King) !

Comment vois-tu ton prochain album ?

Cela dépends de ce que j'expérimente sur la route comme lors de cette tournée. Nous sommes en tournée pour mon nouvel album FUNKIFINO probablement pour les 6 ou 7 mois. De tout ce que je perçois pendant ce tour, chaque jour, j'écris de petits morceaux. Je profite du temps libre pour créer. C'est dur de dire ce que je ferais sur mon prochain album.

De quelle manière réagis-tu aux critiques vis-à-vis de ton manque d'originalité ?

Des critiques ont dit que je copiais le style d'autres personnes. Ils ont dit cela parce que dans mes précédents disques, j'ai fait un hommage à Steevie Ray Vaughan. Mais c'est moi qui est écrit cette chanson, donc ce n'est pas du Stevie Ray Vaghan, c'est mon propre style. Je respecte l'homme mais maintenant je n'en joue plus sur scène.

Pourtant on me demande d'en jouer, alors est-ce que veulent les gens ? Quand je joue du Bernard Allison, on me demande : joue du Jimi Hendrix ! Mais dans certaines parties du spectacle, je joue quelques courtes notes avec le son de SRV en solo, même pas avec le groupe.

As-tu un dernier message à faire passer ?

Tout ce que j'ai à dire est que si vous n'avez pas encore le dernier album, SVP allez l'écouter. Il y a quelque chose pour chacun si vous aimez le blues, le funk et le rock. Il y a plus de guitares, plus de cuivres, je me suis concentré sur les voix et sur les arrangements des chansons.

Il est différent des autres albums qui étaient au fond des albums de guitare car il me révèle en tant que musicien et chanteur. Allez l'écouter et si vous aimez celui-ci, allez acheter les autres et alors vous verrez la différence, ainsi que le style n'a pas vraiment changé.

 

 
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le 12 octobre 1996 au Noumatrouff de Mulhouse
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Propos recueillis par Jean-Luc

 

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