Blues Company
L'émission "blues" de radio RDL Colmar animée par Jean-Luc et David BAERST
Comment avez-vous découvert le blues pour la première fois ?

En fait à mes débuts, je jouais de la musique populaire dans les auberges de jeunesse en Yougoslavie. Dans ma ville d'origine se trouvait un club de jazz où j'ai entendu un jour un disque de B.B. King. C'était la première fois que j'écoutais de la guitare électrique et mon premier bluesman ! J'ai donc commencé dans le blues à cause de B.B. King comme beaucoup d'autres.

D'où viennent vos influence musicales ?

Je n'ai pas tant d'influences que ça. Bien sûr, B.B. King évidemment. Mais n'oubliez pas qu'à l'époque à laquelle je me suis mis au blues, il n'y avait pas d'albums en Europe. Pas plus que d'interprètes. Il n'y avais pas assez d'argent dans le milieu des années soixante. La seule possibilité pour moi d'écouter du blues était des amis qui possédaient des disques de blues chez eux. Après les avoir entendus, j'essayais de les rejouer mais souvent j'oubliais sur le chemin du retour.

J'ai donc toujours joué plus ou moins mon propre style. Après toutes ces années je n'essaye pas de trouver exactement ce que je joue mais j'ai beaucoup d'influences venant du blues, du jazz mais ma plus grande influence vient de la musique folklorique des Balkans. C'est ce que je veux faire passer dans ma musique. Et ça marche !

Quelle est la priorité de la Blues Company ?

Jouer " live " est une des choses les plus excitantes qu'on peut imaginer. C'est incroyable de débarquer quelque part, de jouer devant des gens qui vont apprécier de ce vous faites. Croyez-moi, c'est le meilleur boulot du monde entier ! Je ne pourrais pas faire autre chose. C'est très important pour moi d'être sur scène pour jouer ma musique. Et même quand j'ai quelques jours de repos, j'attends le prochain concert. Je suis toujours en train de me préparer au concert suivant.

Avez-vous constaté des différences entre les publics des pays que vous traversez ?

Il n'y a pas tant de différences sinon dans le fait que certains comprennent mieux l'anglais. Par exemple en Hollande, le public comprend très bien le sens des mots. En Allemagne, tout le monde ne comprend pas l'anglais donc ils ne saisissent pas tous les petites blagues des chansons. Ils se concentrent sur la musique. Je pense que les paroles ont aussi leur importance. Donc quelque fois on trouve une audience qui nous comprend mieux.

Etes-vous le compositeur du groupe ?

Absolument, nous jouons à 99% mes compositions.

Quelle évolution avez-vous constatée dans votre musique ?

Chaque nouvel album est unique. Nous cherchons chaque fois à créer. Le plus souvent cela se passe dans les studios. On y entre avec une chanson et ensuite pendant l'enregistrement nous changeons de direction et cela se développe ainsi. La direction musicale n'est pas fixée à l'avance. Tout vient de l'intérieur en quelque sorte, rien n'est plannifié.

Est-ce que la scène vous permet aussi de vous développer ?

C'est tout à fait différent des studios. Quand on travaille en studio, cela se passe pour une longue période de temps. On sait que ce qui est enregistré continuera à être écouté dans une vingtaine d'années. De plus, il y a plus de possibilités pour innover avec des sons. J'aime autant jouer en concert qu'en studio mais ce sont deux expériences totalement distinctes.

La section " cuivres " fait-elle partie du groupe depuis le début ?

Nous avons toujours enregistré avec des cuivres mais depuis deux ans et demi, nous avons notre propre section. Avant c'était plus irrégulier. Cela dépends des possibilités financière !
Nous allons sortir en août un live qui sera notre 19° album. Ensuite nous allons tourner dans toute l'Europe et un album sortira l'an prochain. Tout avance à dates fixes mais c'est le boulot et j'aime ça.

 
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Les liens :

bluescompany.de

Interview réalisée au festival
the Big Blues au Luxembourg
le 23 juin 2001


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Propos recueilis par Jean-Luc

 

 

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