Boney Fields
L'émission "blues" de radio RDL Colmar animée par Jean-Luc et David BAERST

Quelle est votre première impression après le spectacle ?

J'ai toujours l'impression de ne pas avoir développé suffisamment d'énergie. J'essaye de faire mieux à chaque fois.

Quand même, vous bougez beaucoup sur scène !

C'est ma manière de faire. Cela m'a pris quand j'ai commencé à Chicago et je n'ai jamais arrêté. A présent j'ai la chance de diriger mon propre groupe.

Comment se sont déroulés vos débuts dans le métier ?

Je suis né et j'ai grandi à Chicago dans le milieu du blues dès le départ. Ce que j'ai appris, est que le blues est certainement un puissant médicament pour aider les gens à se sentir mieux, que se soit du blues traditionnel, du blues funky ou le genre de blues que j'interprète. Ma musique ne comporte pas que du blues, parce que je fais partie de la nouvelle génération. Mon blues est mêlé au funk, au reggae, aux rythmes africains... Le blues a changé et ne sera plus jamais le même. Beaucoup de gens pensent que la tradition du blues doit être respectée. Pour ma part, je suis né et j'ai grandi à Chicago et quand on a le blues, il faut le jouer comme on l'entends. Tout vient de là, il suffit de le comprendre.

Qu'est ce qui vous a poussé à former votre propre groupe ?

Cela m'a pris du temps pour me détacher de mon rôle d'accompagnateur. J'ai fait cela pendant si longtemps que je m'y étais adapté. A la mort de Luther Allison, j'ai changé d'avis. Il a transformé ma vie en me poussant à penser qu'il étais temps pour moi de travailler avec mon propre groupe.

Quelle influence Luther Allison a-t-il eu sur vous ?

Luther m'a beaucoup appris même si je jouais le blues depuis longtemps avant de le rencontrer. Il m'a montré des tas de manière différentes de faire vibrer le public, pour aimer les gens et la musique. Je n'oublierais jamais qu'il m'a appris à prendre plaisir à faire de la musique.

Comment voyez-vous la nouvelle génération de musiciens venant au blues ?

La nouvelle génération est en quelque sorte l'avenir du blues. Nous sommes jeunes, nous venons d'horizons différents, même de France car le blues s'étends au monde entier à présent. Certains artistes ont leur idée pour amener le blues à un niveau supérieur.

 

 
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La Nuit du Blues de Sarreguemines
le 7 avril 2000

Propos recueillis par Jean-Luc

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