Canned Heat
L'émission "blues" de radio RDL Colmar animée par Jean-Luc et David BAERST

 

Pouvez-vous nous parler de votre prochain album ? (c) David BAERST

Le prochain album sera un bon reflet du nouveau single de Canned Heat. Des invités tels que Eric Burdon, Georges Thorogood, Kim Wilson . et un morceau avec John Lee Hooker. Nous venons de finir de l'enregistrer.

Pourquoi avoir formé un nouveau groupe après deux ans d'absence ?

Bonne question ? Ce n'est jamais facile de rassembler les gens parce que chacun a sa vie personnelle. Je joue le rôle de leader là-dedans. Quelquefois il faut faire des changements en fonction des personnalités de chacun. Il y a parfois des changements douloureux. L'essentiel est de garder l'esprit de Canned Heat quoiqu'il arrive.

Vous recommencer tout de suite par la scène, est-ce une nécessité pour vous ?

C'est un état d'esprit ! On se fait plaisir sur scène, faire la musique qu'on aime et se retrouve tous ensemble. Il y a cette nécessité pour nous de vivre et de voyager ensemble. L'important n'est pas d'essayer de maintenir la tradition du Canned Heat original.

Pouvez-vous nous parler de votre livre, Fito ?

Le livre est fini depuis deux ans. Il existe une traduction allemande, sortie ce mois-ci, mais pas encore de traduction français !

Que jouez-vous sur scène ?

Nos vieux succès, de bons boogies et des titres du nouvel album. Le groupe actuel jouera des lectures des vieilles chansons qui sont meilleures que toutes les versions précédentes.

Quel est le style de vos nouvelles chansons ?

C'est du Canned Heat très pur dans un esprit plus rythm'n blues qu'auparavant.

Comment avez-vous choisi le nom du groupe ?

C'est un hommage. Le " Canned " vient de la boîte de conserve. Au moment de la prohibition dans les années 20, elles contenaient de l'alcool quasiment pur. Comme l'alcool était interdit à cette époque, on le passait à travers un filtre (un mouchoir ou une chaussette) en le mélangeant avec du cola ou du jus d'orange, ce qui donnait un résultat infâme. Pourtant cela faisait pas mal planer.

Tommy Johnson en a fait une chanson en 1928, un grand standard du blues " Canned Heat Mama ". nous lui avons rendu hommage en prenant ce titre comme nom du groupe.

Votre tube mondial " On the road again " a servit à de nombreuses fois de support à des films et des publicités. Quelles images mettez-vous vous-même sur cette chanson ?

Un biker, sur la route !

Est-il vrai que vous avez des difficultés à toucher des droits sur cette chanson ?

C'est une longue histoire. Aucun droit n'a été versé sur cette chanson, ni sur " Going up the country ", l'un des hymnes de Woodstock. Pas un centime, ni sur le film, ni sur le disque.

A la mort d'Alan Wilson en 1970,  les droits se sont éparpillés. A la sortie du disque de Woodstock (triple disque de platine aux U.S.A.), nous avons dû payer 67 $ pour avoir le droit d'en avoir un exemplaire ! C'est le vrai buisness de la musique, ça !

Comment ressentez-vous l'évolution du blues blanc ?

Sans l'apport de gens comme Paul Butterfield et John Mayall, le blues serait peut-être resté plus longtemps dans son ghetto.
Les musiciens noirs ont avoué que les groupes blancs ont joué un rôle important dans la reconnaissance de leur musique.

Pouvez-vous nous parler de John Lee Hooker ?

Ça a été un vrai privilège pour nous de jouer avec lui. Sa musique, son style et son esprit resteront à jamais. C'est le plus grand artiste que nous ayons rencontré de notre vie ! J'ai eu la chance de jouer avec lui durant les six derniers mois de sa vie. Les derniers mots que John Lee m'a dit sont : " Nobody plays the boogie like Canned Heat and me ! "

 

 
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Cognac Blues Passions le 26 juillet 2001

Propos recueillis par David BAERST

 

 

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