Carol Fran
L'émission "blues" de radio RDL Colmar animée par Jean-Luc et David BAERST

 

Ressentez-vous le besoin d'être sur scène ?
C'est toute ma vie ! J'ai passé la majeure partie de mon temps sur scène. Cela fait vraiment beaucoup d'années. Je suis ravie de me trouver ici. C'est la première fois que je me produite dans cette région. Auparavant, je suis déjà venue en France pour des festivals, il y a quelques années de ça. Néanmoins, j'ai beaucoup apprécié ce concert parce que j'ai pu chanter à ma façon.

Comment s'est formé votre couple avec Clarence Hollimon ?
Clarence et moi, nous nous connaissons depuis très longtemps. Je viens de la Louisiane. Nous parlons le français cajun. C'est pourquoi je suis capable de me débrouiller ici. C'est légèrement différent de notre français, mais nous arrivons bien à nous faire comprendre. C'est ce qui compte.

Bravo de parler français à votre public !
Je fais de mon mieux pour les amener à comprendre ce que je veux dire. Mon français n'est pas si bon. Je ne le pratique plus du tout quand je rentre chez moi. Alors ici, je n'utiliser pas toujours les bonnes expressions, mais j'essaye… Mon français est bien mort, mais je sais quand même ! C'est payant de tenter cet effort, car les gens apprécient. Je me sens aussi mieux quand mon public est de bonne humeur.

Par quel instrument avez-vous démarré votre carrière ?
Quand j'étais une toute petite fille, ma mère m'a donné des leçons de piano. Je n'aimais pas du tout cela. Je détestais tout ce qui se trouvais dans des livres. Vers mes quatorze ans, je me suis progressivement mise à chanter. Pas facile de chanter en jouant en même temps. J'ai rencontré Clarence en 1978. Ensuite, nous étions chacun de notre côté pendant 25 ans. Enfin, nous avons fait équipe. Il m'a toujours impressionné à la guitare. 20 ans après, nous voilà encore en duo !

Vous êtes chacun très différents l'un de l'autre. Qu'est- ce qui vous rassemble ?
C'est tout simplement parce que c'est lui le maître. Il arrange tout ce que je ne parvient pas à faire. Je chante très fort, mais lui joue merveilleusement. De sorte que vous ne pouvez entendre mes erreurs, tellement il joue bien. Clarence obtient le meilleur de moi. Je ne pense pas pouvoir fonctionner avec n'importe quel guitariste.

Quels sont les musiciens qui vous ont le plus influencé ?
J'adore vraiment Dianah Washinghton. Mais aussi Sarah Vaughan, Ella Fitzgerald. Egalement une chanteuse nommée June Christie qui travaillait avec Stan Cotton. Vous voyez, à mes tous débuts, j'étais chanteuse de jazz. A présent, je suis uniquement une chanteuse qui peut tout interpréter : country & western (Bonnie Raith est ma chanteuse favorite), rythm'n blues … J'aime plusieurs personnes dans des catégories très diverses mais je n'ai pas de préférences, à part Dianah Washinghton.. Quand j'étais jeune, on m'appelait " la petite Dianah Washinghton", ce qui ne me plaisait pas.

Comment vous attendez-vous que les gens réagissent à votre musique ?
J'aimerais que les gens pensent de moi que je chante bien. Je veux utiliser mon propre répertoire. Je fait les choses à ma façon. Sans copier personne. J'essaye de prendre les chansons qui me plaisent à ma manière. J'aime m'approprier des chansons. C'est comme cela que je veux être connue : pour mon originalité.

 
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Interview réalisée à la Nuit du Blues de Sarreguemines le 4 mai 1996

Propos recueillis par Jean-Luc

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