Charlie Mc Coy
L'émission "blues" de radio RDL Colmar animée par Jean-Luc et David BAERST

 

Vous jouez régulièrement en France : est-ce que l'endroit vous plaît ? (c) David BAERST

La France est le pays que je préfère pour venir y jouer. J'ai dû jouer dans plus de cinquante villes françaises et j'espère bien continuer ! " J'ai joué cinquante trois villes en France et j'espère que je vais jouer plus " (ajoute-t-il en français !)

Quelle est pour vous la différence entre les publics américains et français ?

Le public français est plus libre vis-à-vis de ses émotions. En fait il est très sauvage et un peu fou !

Vous jouez de divers instruments (trompette, basse, guitare), pourquoi avez-vous choisi l'harmonica pour la scène ?

Je joue de l'harmonica comme personne d'autre. Les autres instruments (basse, guitare, batterie), je ne les joue pas différemment de n'importe qui. L'harmonica par contre est mon instrument de prédilection.

Vous avez enregistré avec des musiciens français tels qu'Eddy Mitchell, Johnny Hallyday et Michel Mallory, est-ce que ce sont de bons souvenirs pour vous ?

Bien sûr, surtout les sessions avec Eddy. La première fois en 1974 pour l'album " Made in the USA " et ensuite pour " la Dernière Séance ", " Sur la route de Memphis ". Après il nous a emmené ici pour l'Olympia de Paris, ce qui fût une grande expérience. En 1977, j'ai fait une tournée avec Eddie dans le Sud de la France et en Belgique : c'était super !

D'après vous, quel est le futur de la musique country ?

C'est une très bonne question ! En Amérique, la country est en ce moment indécise sur ce qu'elle va devenir. Elle se trouve au creux de la vague pour l'instant. Particulièrement maintenant où des rumeurs annoncent que de grandes maisons de disques vont fusionner comme BMG et EMI et qu'à ce moment beaucoup d'artistes vont perdre leurs contrats.

C'est pourquoi les temps sont incertains dans l'industrie américaine du disque. Mais cela n'empêchera pas la country de revenir encore plus forte. Elle est là pour de bon et cela ne va pas s'arrêter de sitôt.

Vous avez joué avec des célébrités telles qu'Elvis Presley et Bob Dylan ; parmi eux, lequel avez-vous le plus apprécié ?

Je ne crois pas que je pourrais citer une ou deux personnes en particulier. J'apprécie quiconque ma fait suffisamment confiance pour m'engager pour faire un disque. J'ai eu autant de plaisir à jouer avec des anonymes qu'avec les grandes stars. On est tous là pour une même raison : faire de la bonne musique ! C'est bien ce que j'aime faire de ma vie.

Vous allez continuer à faire des tournées et à enregistrer ou vous êtes-vous fixé une limite à ne pas dépasser ?

Je n'ai pas de limites, si ce n'est la santé. Ou bien si je sens que je ne joue plus aussi bien. Quand je ne serais plus fier de ce que je joue, alors j'arrêterais.

 

 
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Interview réalisée au festival
Country Music à
Lingolsheim le 24 mars 2001

Propos recueillis par
David BAERST et Jean-Luc

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