Chris Spedding
L'émission "blues" de radio RDL Colmar animée par Jean-Luc et David BAERST

 

Première question : d'où est-vous originaire ?
Sheffield, Angleterre.

Quelles ont été vos premières influences musicales ?
Le Skiffle, le rock'n roll des pionniers des années cinquante : Elvis Presley, Eddie Cochran, Buddy Holly, Gene Vincent entre autres.

A quel moment avez-vous commencé à jouer de la musique ?
Avant même de m'attaquer à la guitare, j'ai fait du violon à l'âge de neuf ans. Mais j'y ai renoncé pour le rock'n roll.

Quels ont été les musiciens que vous avez rencontré au début ?
Mes parents étaient musiciens eux-mêmes, en amateurs. Mon père jouait du piano et ma mère chantait.

Quand a débuté votre carrière professionnelle ?
Je devais avoir environ dix huit ans. J'ai arrêté l'école vers seize, dix sept ans pour un travail journalier. J'avais aussi des engagements pour les soirées.

Quelles ont été vos collaborations préférées ?
Ah, les collaborations ! J'ai travaillé avec beaucoup de personnes. Si je donnais des préférences, je pourrais fâcher quelqu'un, donc je ne réponds jamais à cette question !

Y a-t-il une différence entre les musiciens anglo-saxons et les chanteurs français que vous avez accompagné ?
On peut toujours trouver des différences. J'essaye simplement de faire mon boulot de mon mieux lorsque je suis embauché pour des sessions. Il arrive que je ne me rende pas compte si le résultat est bon. Cela peut se révéler catastrophique ou merveilleux. Impossible de savoir à l'avance comment les choses tournent dans un sens comme dans l'autre. J'ai donné dans les deux genres selon les personnes. Je veux continuer à travailler en espérant faire du bon travail.

Ce soir, vous avez dédicacé " Guitar Jamboree " a George Harrisson. Etait-il un ami ?
J'ai dû le rencontrer à deux ou trois reprises. Je l'ai accompagné lors d'une session avec Harry Nelson. J'ai toujours apprécié son jeu de guitare et également en tant que personne, quand je l'ai croisé.

Votre prochain album sera très blues ?
Oui, mais cela serait mal le décrire. Il se compose de chansons rythm'n blues que j'aime. Pas les plus évidentes, ni celle que tout un chacun apprécie. Je pense être capable d'en donner de bonnes versions.

Avec des originaux ?
Une seule chanson originale, le reste étant des reprises.

Quels sont vos bluesmen favoris ?
Albert King, Bobby Bland. Voyons voir. Robert Johnson évidemment, avec Muddy Waters. J'aime aussi Eric Clapton, J.J. Cale. C'est tout ce que vois comme musiciens de blues. Dans le rythm'n blues, Moses Allison, Otis Redding entre autres.

Cet été vous avez joué à Montreux avec Sonny Burges, Billy Lee Riley. Etait-ce dur de jouer aux côtés de ces légendes ?
Pas du tout. Tout le monde s'est bien amusé. Cela s'est très bien passé. Avec ce genre de musique, rien ne fonctionne quand c'est difficile. Si on est capable de jouer cette musique, ajouté à l'expérience dont disposent ces gars, tout coule de source.

Quels sont les guitaristes que vous appréciez dans la nouvelle génération ?
Il arrive que j'entende un guitariste qui me plait. Brian Setzer est très bon. Mais je n'arrive pas à me rappeler des autres. Je n'ai pas l'habitude d'écouter les autres guitaristes même si je suis sûr qu'il en existe de très bons.

D'après vous, quel sera le futur de la musique " roots ", s'il y en a un ?
J'espère bien qu'il y aura un futur ! Les choses vont changer progressivement. J'imagine mal la musique rester toujours semblable à elle-même. Les nouveaux artistes qui arrivent jouent de manière différente. Par exemple, le Creedence Clearwater Revival dans les années soixante a apporté beaucoup, comme Ry Cooder. Une façon alternative de jouer la musique " roots "

 

 
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Les liens :

chrisspedding.com
lastcallrecords.com

Interview réalisée à la Salamandre
de Strasbourg le 12 décembre 2001

Propos recueillis par
Jean-Luc et David BAERST

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