Classic and Troubles 2
L'émission "blues" de radio RDL Colmar animée par Jean-Luc et David BAERST

 

Votre deuxième album "Deadly Game" vient de sortir, pouvez vous nous en parler?
C'est la suite logique de notre premier disque paru chez Outside records. Nous avons eu la chance de signer ce nouvel opus chez nocturne qui nous a donné de bons moyens et permis de l'enregistrer dans un bon studio. Notre style ne change pas, nous continuons sur notre lancée, mais la production a évoluée ; les gens trouvent que le groupe mûri, que les compositions sont plus intéressantes et que le son est bien plus convainquant. De ce fait, je ne pourrai qu'inviter les gens à s'en rendre compte par eux mêmes…

Le disque a été enregistré à ST ETIENNE dans un très bon studio dont l'ingénieur du son est lui même musicien. Il y avait donc une grande complicité et une excellente compréhension au niveau du son par exemple. Cet ingénieur est vraiment un très bon technicien…. L'enregistrement s'est déroulé sur un mois qui a été un mois de pur bonheur….

Cet album frappe de prime abord par sa pochette, quelle en est l'histoire ?
Le but était en effet de frapper les esprits, nous voulions quelque chose de très sexy sans tomber dans le vulgaire. Nous avons donné carte blanche au graphiste (Dom Sarraï-Desseigne Nda) qui a eu la gentillesse de travailler sur le projet et nous sommes très content du résultat. Par contre nous n'avons pas les numéros de téléphone des filles qui ont posé dans le livret, ce qui est bien dommage mais on ne peut pas tout avoir…

Pourquoi avez vous changé de label après l'album " On the phone " ?
Cela se fait toujours de manière un peu inattendue, c'est à dire au gré des rencontres. Comme Nocturne avait apprécié les maquettes nous sommes tombés d'accord. Nous avons eu d'autres propositions assez malhonnêtes alors que Nocturne nous a donné les moyens de distribution et de promotion que nous attendions. Tout ceci s'est passé de surcroît dans la plus grande amitié.

Une fois de plus l'album est exclusivement constitué de compositions personnelles, de quelle façon travaillez vous les morceaux, chez vous, sur la route… ?
C'est souvent sur la route que nous vient l'idée de bouts de chansons, pendant les balances par exemple. Puis nous travaillons pas mal pendant les répétitions ; quand il faut composer, nous composons. Nous avons enregistré beaucoup de titres dans notre local que nous n'avons pas gardé, pensant que c'est des morceaux qui vieilliront peut être moins bien que les autres. Nous avons gardé que les 12 chansons les plus représentatives du groupe pour l'album.

La scène reste votre moteur…
Nous prenons beaucoup de plaisir en studio parce que c'est magnifier ce que tu fais tout au long de l'année…
Ceci dit nous restons un groupe de scène parce qu'on aime vraiment ça. Quand on passe 12 heures dans le camion ce n'est pas ce qu'on préfère, mais lorsqu'on sait que c'est pour jouer on est toujours content de le faire. Un groupe qui ferai que des enregistrements et pas de scène, n'est pas à nos yeux un vrai groupe. Un groupe doit " manger " de la scène c'est inévitable.

Vous continuerez de chanter en anglais ?
Oui, même si certains font la gueule. D'ailleurs si nous chantions en espagnol c'est d'autres gens qui feraient la gueule…. L'anglais est pratiquement compris par tous en Europe, donc cela nous ouvre des portes, de plus je ne sais pas si nous serions crédibles en chantant en français. Pour nous le rock se chante en anglais.

Vous avez beaucoup de contacts avec des musiciens tels que Paul Personne ou Little Bob, avec qui souhaiteriez vous encore partager la scène ?
Notre rêve " insensé " serait d'ouvrir pour AC/DC qui n'est pas forcément un groupe qui nous ressemble musicalement, mais nous avons beaucoup de respect pour eux. En plus je suis sûr que c'est des mecs vachement sympas, il pourrait se passer quelque chose de bien. Cela nous remplirait de joie et de bonheur !

Dernièrement nous avons rencontré M avec qui nous n'avons pas le même univers musical. Nous avons été frappé par son talent et sa gentillesse, c'est un type très abordable ….
Il y a souvent des idoles qui te font rêver et quand tu les rencontres tu es vachement déçu alors que parfois c'est avec des mecs avec qui tu n'as pas forcément d'affinités que ça se passe très bien.

Seriez vous prêts à faire évoluer votre musique, sans pour autant faire des concessions ?
Faire des concessions non mais élargir notre horizon pourquoi pas. Si nous devons un peu changer notre style ce ne sera jamais par obligation, mais cela se passera sans que l'on s'en rende vraiment compte. On pourrait choisir la facilité et chanter le reggae, là on ferait de l'argent et nous serions peut être des superstars, mais ce n'est pas notre truc et en plus les joints ça nous tourne la tête, c'est dégueu….

Votre site internet est très bien conçu !
Oui, nous avons un site internet sur lequel vous pouvez vous rendre afin de trouver toutes les infos nécessaires (dates de concerts, sorties de disques, photos, vidéos etc…) et éventuellement laisser un message sur le livre d'or.

Les INMATES prônent l'auto production et invitent les jeunes à brûler les majors qu'en pensez vous ?
Je pense qu'il faut avoir les reins solides pour s'auto produire. Heureusement que nous n'avons pas payé la réalisation de notre album car cela coûte une fortune….
Nous ne voulions pas faire un disque à deux euros six sous…

Maintenant nous admirons ceux qui peuvent le faire. Quant à foutre le feu aux majors, pour quoi faire ? Nous ne sommes pas très militants, la vie est ce qu'elle est. Il est vrai que lorsque l'on voit à la télé toutes ces émissions débiles, cet abrutissement des masses…. Cela a sans doute toujours exister, mais aujourd'hui c'est terrible, on sent qu'il y a vraiment une génération à qui on a pas mis grand chose dans la tête culturellement parlant. Je suis désolé pour cette jeunesse qui n'a pas su se sortir de la téloche….

D'un autre côté dans nos concerts on voit pas mal de jeunes qui s'intéressent à ce que nous faisons. Pour mettre le feu on laisse faire les autres, ce n'est pas par trouille mais la vie est déjà assez compliquée alors ce n'est pas la peine de nous battre contre des moulins à vent.

 

 

 
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Les liens :

classicandtroubles.com

Interview réalisée au
KOBUS de MARLENHEIM
le 2 octobre 2004

Propos recueillis par
David BAERST

En exclusivité !

 

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