Corey Harris
L'émission "blues" de radio RDL Colmar animée par Jean-Luc et David BAERST

 

Comment avez-vous travaillé avec Henry Butler ?
Le fait que nous jouons habituellement seuls, chacun de notre côté, nous donne une grande liberté. Pour Henry, c'était plus compliqué. Lorsqu'on est impliqué dans le jazz, il est parfois difficile et mal vu de se rapprocher des racines. Dans le jazz, il y a également moins de liberté pour la créativité parce que c'est un milieu particulièrement strict.
Dans le blues c'est beaucoup plus facile, d'autant plus que pour moi c'est une erreur de séparer ces deux musiques. Il y a tant de styles différents à l'intérieur même de cette musique. Prenez l'exemple de Nina Simone, elle faisait aussi bien partie du monde du jazz que celui du blues….

Comment avez-vous rencontré Henry Butler ?
J'ai commencé à vivre en Louisiane en 1992, à l'époque j'étais professeur dans une école publique. Puis je suis allé à la Nouvelle Orléans pour y faire des concerts. J'y ai fait la connaissance de monsieur Butler en 1996 dans un club. C'est là que tout a commencé.

La musique que vous jouez actuellement est-elle très différente de celle de vos débuts qui était très acoustique ?
Je me sers des fondations acoustiques du blues mais je me sers de toutes les racines de cette musique.

La musique africaine est-elle très présente dans votre musique ?
Je m'intéresse plus particulièrement à la musique du Mali dont les gammes s'approchent de celles utilisées aux USA. Il y a beaucoup de musiciens là-bas qui jouent d'instruments à cordes, il y a beaucoup de similarité. La musique africaine est le blues constituent un seul et même arbre avec des branches qui se séparent.

Vous avez vécu au Cameroun. Est-ce là-bas que vous avez appris le français ?
Non, en fait c'est à Nantes où j'ai fais des études à l'université vers 1988. C'est après que je suis allé au Cameroun.

Est-ce vrai que vous avez découvert le blues à douze ans en écoutant Lightnin'Hopkins ?
J'en étais un vrai fan grâce à ma mère qui venait du Texas et qui me parlait beaucoup de lui.
C'est une influence a
u même titre que de nombreux guitaristes du sud des USA.

Quels sont vos projets les plus proches ?
Un album acoustique, mais avant sortira un disque en duo avec Ali Farka Touré du Mali et un film documentaire dirigé par Martin Scorcese auquel j'ai participé. Il sera diffusé à la télévision publique américaine le 28 septembre 2003.

 

 
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Les liens :

coreyharrismusic.com
alligator.com

Interview réalsiée le 24 juillet 2003
au Festival Blues Passions de Cognac

Propos recueillis par David BAERST

 

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