Eric Bibb
L'émission "blues" de radio RDL Colmar animée par Jean-Luc et David BAERST


Pouvez-vous nous parler de vos origines et de votre cheminement musical ?

Je viens de New York et j'ai commencé à jouer de la musique à l'âge de 8 ans. Ma famille est très portée vers la musique. Mon père était musicien professionnel, un chanteur et mon oncle était pianiste et compositeur.

Vos parents étant musiciens, cela vous a permis de côtoyer très jeune de grands musiciens. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Oui, j'ai eu la chance de rencontrer des musiciens formidables tels que Bob Dylan, qui venait à la maison. Tout comme le formidable Son House : je l'ai entendu jouer quand j'avais treize ans, ainsi que le Révérend Gary Davis. Il y avait aussi Pete Seeger et beaucoup d'autres.

Quand vous étiez jeune, quelle a été votre première sensation musicale ?
Je ne me souviens pas exactement de ma première sensation musicale. Je me souviens avoir été attiré par le son de la voix de mon père. Il était chanteur et je voulais chanter comme lui.

Quand avez-vous commencé à jouer comme professionnel ?
A 16 ans, j'ai commencé à jouer de la guitare pour un ensemble théâtral. Puis je suis venu en Europe où j'ai joué dans le métro à Paris. Puis de fil en fil, j'ai fait carrière.

Vous avez joué en Suède, où vous avez rencontré un ami de " Route 66 ", à savoir Guy Roël. Vous souvenez-vous de cette période ?
Ah ah, très bien ! Je l'ai encore appelé il y a quelques mois et j'ai parlé à sa femme. Je pense que nous jouerons probablement ensemble dans le futur. C'est un musicien important pour moi. Il était là au début de ma carrière discographique.

Comment qualifieriez-vous votre style ?
Je ne sais pas si on peut appeler cela une musique " pure ", car toute musique est influencée par d'autres musiques. Les gens voyagent et écoutent différentes choses. Pour moi, un pur musicien de blues, c'est Robert Johnson. Cet homme est pour moi un musicien fantastique. D'après moi, ma musique mixe différents styles musicaux tels que le folk, le blues, le gospel, le ragtime : tous ces styles m'ont influencé.

Vous vivez en Angleterre. Quelle est la situation du blues là-bas ?
Très bonne. Le marché est très favorable au blues, ce qui me permet de voyager, tout comme en Australie où beaucoup de gens apprécient cette musique. Je pense que si tu aimes voyager sans devenir millionnaire dès le lendemain, la scène du blues est parfaite pour cela ! C'est le cas pour moi.

Comment votre dernier album en est-il arrivé à être distribué par Dixiefrog en France ?
Cette réalisation s'appelle " Natural light " et a été produite par mon bassiste Dave Bronze. Il rassemble une collection de titres inspirés du blues, du gospel, de la country, de la soul ou encore du jazz et du ragtime. Jamais je n'avais autant marié tous ces styles dans toute ma carrière. Cet album réjouira tous les amateurs de musiques " roots ", avec des invités de marque tels que Hubert Sumlim à la guitare pour un des titres.

Quelle direction souhaitez-vous donner à votre musique dans le futur ?
Le prochain album que je souhaite réaliser réunira sans doute quelques amis de la scène internationale, avec des amis africains, ainsi que des amis tels que Harry Manx. J'intègrerai probablement des sonorités proches de la " world music ".

Avez-vous quelque chose à rajouter avant de terminer cet entretien ?
Je suis très heureux de me trouver en France. Je tiens à remercier Dixiefrog pour le travail effectué sur mon dernier disque " Natural light ". A l'avenir, je souhaite collaborer avec des artistes français. En particulier avec Claude Nougaro : j'aime beaucoup ce qu'il fait. Nous avons déjà été en contact, alors qui sait ?

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Interview réalisée le 4 octobre 2003
à AZIMUT FESTIVAL à la Pesse

Propos recueillis par David BAERST

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