Georges Hamilton V
L'émission "blues" de radio RDL Colmar animée par Jean-Luc et David BAERST


Georges, d'où venez-vous et quand avez-vous commencé à jouer de la musique ?

Je suis né à Nashville, dans l'état du Tennessee, où je vis depuis lors. Je me suis probablement mis à la musique autour de mes six ans. Mon père chantait au Grand Ole Opry. Je pense que j'ai grandi en apprenant la musique, au fil des années .

Votre père a eu une grande influence sur votre style de musique ?

Mon père et aussi Big Joe, mon guitariste, ont eu une très grande influence sur moi. Le blues, Hank Williams, peut-être même Elvis Presley et évidemment Edith Piaf aussi*. Je veux dire par là que j'ai reçu beaucoup d'inspirations très variées. En fait, j'écoute tous les styles de musique.

Comment avez-vous abordé la guitare ?

J'ai commencé à jouer de la guitare à six ans. Mon père m'a montré quelques accords. Ensuite j'ai écris des chansons car je n'étais pas si bon guitariste. Voilà comment je me suis mis à écrire mes propres chansons.

Vous avez interprété "Kansas City" ce soir. Quelle est la part du blues dans votre musique ?Georges Hamilton & Jean-Yves Lozach

Le blues est très important pour moi. Il est également très présent dans la musique country. Ainsi Hank Williams, que j'ai mentionné auparavant, était surnommé le bluesman blanc. Ce sont des bluesmen qui lui ont appris à jouer la guitare, en Alabama. Donc le blues représente une part importante de ma musique. Une de nos chansons s'appelle " Can't Tell You Why " : c'est un titre bluesy. Plusieurs de nos chansons comportent des parties blues. J'adore le blues !

Quelle est la situation de la country à Nashville aujourd'hui ?

En ce moment la country se dirige surtout vers la musique pop. C'est assez difficile à comprendre. Quelque part, cela ressemble à une roue qui tourne. Certaines personnes reviennent au son d'Hank Williams. Ce groupe " Be How Far From Now ", dont vous avez peut-être entendu parler, joue de manière traditionnelle avec en même temps un son très rockabilly et bluesy. C'est une musique terrible ! Actuellement Nashville fait beaucoup d'argent avec le son pop. Ils essayaient de parvenir à un nouveau son car les gens sont très très fatigués par la country. Il y a peut-être de la place pour les " Road Ridders ", un super groupe français. Il existe tant d'excellente country française !

Que souhaitez-vous apporter de neuf à la country music ?

Peut-être d'une certaine manière, je veux plonger la tradition au milieu d'autres sonorités pour créer un son neuf. Pour moi cela ressemble à ce plat cajun, le " gumbo " qui mélange et combine divers ingrédients ensemble pour arriver à tout autre chose. Je vois ça comme une expérimentation. Avec de la chance, j'espère parvenir à une nouvelle recette !

Votre dernier album " Honky-Tonk Deluxe " est, je crois, votre troisième ?

C'est le troisième édité sur Dixiefrog, le label français de blues. Philippe Langlois de Dixiefrog m'a découvert à Nashville. Il m'a dit : " je sais que tu fais de la country mais j'entends du blues également, alors viens sur Dixiefrog ! ". J'ai répondu : " Cool ! ". Cela s'est passé ainsi.

Que représente cet album pour vous ?

Nous l'avons appelé " Honky-Tonk Deluxe " parce qu'il combine différents styles honky-tonk. Honky-Tonk viens aussi du " Honky-Tonk Woman " des " Rolling Stones ". Tout ça , c'est une mixture. On dit un mélange de sons différents, beaucoup de choses, n'est-ce pas ?

Vous avez signé la majeure partie des compositions de l'album. Est-ce que l'inspiration viens facilement ?

Inspiré ? Yeah ! De mon point de vue, il y a tellement de sources d'inspiration : l'amour, les belles femmes et la vie dure. Beaucoup des chansons comportent aussi une touche de blues, certaines même plus que d'autres. L'inspiration viens simplement de ce que je vis au jour le jour.

Pouvez-vous nous dire ce que signifie Viva NashVegas ?

NashVegas est une expression qui se moque de Nashville en quelque sorte. Sous certains aspects, Nashville essaye de ressembler à Las Vegas. Quelques fois Nashville est si pop. Mais le véritable esprit de Nashville existe réellement, quand les gens sont largués et désespérés. On voit des gens bizarres débarquer avec leur rêve immense. Personne ne sait vraiment quels rêves vont se réaliser. Donc vu comme ça, on se croirait aux casinos de Las Vegas. Ils jouent leurs rêves dans les rues et les recoins de Broadway. Viva NashVegas célèbre tous ces rêves, tout en étant une plaisanterie, une blague. Nashville est une ville extravagante. Si amusante avec en même temps tant de peine et de misère. A mon avis, Viva NashVegas équivaut à "  c'est la vie ! "

Qu'avez-vous à ajouter sur votre passage dans la région ?

Vous venez de Marmoutier ? De Colmar ?!! Cette région est magnifique. Je suis allé l'an dernier au Marché de Noël avec ma famille à Strasbourg. Nous sommes passés par Colmar, par Obernai et Lutterbourg entre autres endroits. J'espère pouvoir revenir dans le coin. Pour les concerts par exemple, il y a tant de monde qui sort pour passer un bon moment. C'est là que je veux être. J'adorerais revenir. Merci beaucoup !

(* les mots en italique sont en français dans le texte)

 

 
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Soirée Country à Marmoutier, Bas-Rhin

le 29 septembre 2002

Propos recueillis en exclusivité par

David BAERST et Jean-Luc

 

 

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