Iain Matthews
L'émission "blues" de radio RDL Colmar animée par Jean-Luc et David BAERST

 

Elliot Murphy & Iain Matthews



Pouvez-vous revenir sur vos origines respectives ?
Elliot Murphy :Je viens de New-York et j'ai commencé la musique par la guitare alors que je devais avoir une douzaine d'années.

Iain Mathhews : Je viens d'Angleterre (Scunthorpe, Lincolnshire, Nda) et j'ai commencé à jouer dès le moment où je suis né (rires). Plus sérieusement on peut dire que mes vrais débuts en tant que " performer " remontent à l'âge de 19 ans.

Quels sont les premiers musiciens que vous ayez rencontré ?
Iain Matthews : Ray Davies !

Elliot Murphy: C'est très intéressant car ma première tournée était une série de concerts avec les Kinks. Donc aussi avec Ray Davies, c'était en 1973…

Quand avez-vous commencé à jouer ensemble ?
Iain Matthews : La semaine prochaine (rires)

Elliot Murphy : Oui la semaine prochaine, ou plutôt nous commençons dès demain (rires).

Comment ressentez-vous la scène Folk aujourd'hui ?
Iain Matthews : Cela dépend, il faut d'abord savoir de quel type de musique folk tu veux parler…

La musique Folk, dans son côté " roots "…
Iain Matthews : Pour la musique Folk la situation est très forte aujourd'hui, comme pour la musique acoustique en général. Il y a de nombreux nouveaux artistes qui arrivent et qui sont d'excellents " songwritters ". Il y a beaucoup de créativité actuellement dans la musique acoustique.

Elliot Murphy : La musique populaire devenait de plus en plus synthétique, sans âme. Je crois que les gens actuellement recherchent plus d'authenticité. Ils retrouvent cela dans la musique acoustique où il y a de vrais chanteurs et pas de playback. D'ailleurs, je tiens à préciser que ce soir il n'y avait pas de playback sur scène (rires) !

Sur scène vous avez joué ce soir " Little Red Rooster ", le Blues tient-il une grande place dans vos cœurs ?
Elliot Murphy : C'est important pour moi car lorsque j'ai commencé la musique dans les années 60, j'adorais le Blues !
A cette époque ce sont des artistes anglais qui avaient remis cette musique à l'honneur. Des gens comme les Rolling Stones, John Mayall…

Iain Matthews : Il y avait aussi Fleetwood Mac…

Elliot Murphy : J'avais, ensuite, décidé de partir à la découverte des vrais créateurs de ce genre ; Howlin' Wolf, Muddy Waters, James Cotton etc…

Elliot, pourquoi as-tu décidé, à l'époque, de déménager à Paris ?
Elliot Murphy : J'ai décidé de venir vivre à Paris le même jour où Iain Matthews a décidé d'aller vivre à Amsterdam (rires). En tout cas j'aime la vie européenne…

Voulez-vous donner une nouvelle direction à votre musique dans le futur ?
Elliot Murphy : Je ne sais pas…

Iain Matthews : Nous ne pouvons pas vraiment faire de plans concernant notre musique. Nous écrivons et nous jouons !
Nous allons là où notre feeling nous mène. C'est la musique qui choisie, pour nous, la direction que nous devons prendre…

Elliot Murphy : Oui c'est cela, nous écrivons des chansons sans savoir, au départ, la direction que nous fera prendre la musique.

Avez-vous autre chose à nous dire concernant votre passage ici à Strasbourg ?
Elliot Murphy : Je voulais simplement dire que cela faisait très longtemps que je n'avais plus joué à Strasbourg. Notre venue, ce soir, m'a permis de constater que le public est très bon ici. Je suis très heureux de la réactivité des spectateurs, ils me connaissent bien, ils connaissent bien Iain et connaissent très bien nos chansons.
C'était un très bon accueil et une très jolie surprise pour nous !


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Interview réalisée à
La Salamandre - Strasbourg
le 14 Novembre 2001

Propos recueillis par
David BAERST et Jean-Luc

En exclusivité !

 

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