Jesus Volt
L'émission "blues" de radio RDL Colmar animée par Jean-Luc et David BAERST

Pouvez-vous nous parler de la genèse de Jesus Volt ?
Le groupe existe depuis 4, 5 ans maintenant. Nous avons commencé par une formule en trio basse-guitare-chant et voix avec laquelle nous avons écumé de nombreux clubs de France. Par la suite, nous avons enregistré un premier album avec deux batteurs.
L'un d'eux est resté avec nous. L'autre est mort dans son vomi (rires). Nous avons donc continué nos tournées à quatre, puis nous avons enregistré un deuxième album. Nous venons de le ressortir car nous ne savions pas quoi faire d'autre (rires).

Quelles sont les circonstances qui vous ont poussé à ressortir cet album avec les remix ?
C'est parti de notre reprise de " Mannish Boy " où nous faisions tourner le groupe autour d'une boîte à rythme. Nous avons eu envie d'aller plus loin dans cette recherche électro.
Nous avons donc fait appel à DJ Cook qui nous accompagne sur cette tournée, ainsi qu'à deux autres DJ pour l'album.

Avec ce concept original, comment vous situez-vous dans la scène blues française ?
On ne s'y situe pas vraiment. Nous ne pensons pas réellement faire du blues. C'est le lien commun qui existe entre nous tous, qui venons d'univers musicaux différents. Nous ne sommes ni noirs, ni américains. Nous proposons donc notre version du blues et du rock'n roll.

Avez-vous écouté les expériences similaires d'autres artistes ? Je pense en particulier à RL Burnside.
Oui ! D'ailleurs Burnside, même sans les scratchs, on s'en sent très proches. On adore !

Outre votre DJ, il y a un autre invité de marque sur l'album, à savoir Tony Joe White. Pouvez-vous nous parler de cette collaboration ?
En fait, il n'y a pas eu de rencontre. Il nous a prêté une guitare. Il nous en veut un peu d'ailleurs parce que nous ne lui avons pas rendue (rires).
Sérieusement, nous avions fait une reprise d'une de ces morceaux. Nous lui avons envoyé les bandes. Il a placé sa guitare dessus. Le tout a été mixé par Jean-Marie Aerts à l'ICP Studio de Bruxelles.
Nous avons rencontré Tony Joe White brièvement lors de sa dernière venue à Paris. Il nous a dit qu'il aimait bien le résultat.

Comment s'est passé le choix des reprises de l'album ?
Nous faisions " Mannish Boy " depuis longtemps sur scène. On a simplement essayé 3, 4 reprises en gardant celles qui sonnaient le mieux. Celles dont l'atmosphère nous convenait le mieux, par exemple " Help Me " ou " Elements and Things ".

Que vous apporte le fait de partager la scène avec DJ Cook ?
Déjà, ça nous apprend à jouer en playback, ce que nous ne savions pas faire avant (rires) !
C'est une bonne expérience. Cela nous permet d'aborder la musique de manière différente.
Nous avons souvent inclus des gens extérieurs au groupe. C'est quelque chose qu'on aime bien faire. Ça aère ….
Nous aimerions bien jouer avec Angus Young ou Killie Minogue, mais pour d'autres raisons (rires). Nous sommes ouverts à tout. Ce pourrait être des cordes, des instruments africains, etc …
A partir du moment que c'est quelque chose que nous n'avons pas l'habitude d'entendre dans le blues. Ce que nous faisons avec DJ Cook va nous amener vers autre chose. Nous ne savons pas de quelle manière cela va se concrétiser. On verra …
C'est le métissage qui est intéressant dans la musique, la rencontre d'univers différents.

 

 
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Interview réalisée
à la Laiterie de Strasbourg
le 28 octobre 2004

Propos recueillis
par David BAERST

En exclusivité !

 

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