
Pouvez-vous nous parler de la genèse de
Jesus Volt ?
Le groupe existe depuis 4, 5 ans maintenant. Nous avons commencé
par une formule en trio basse-guitare-chant et voix avec laquelle nous
avons écumé de nombreux clubs de France. Par la suite, nous
avons enregistré un premier album avec deux batteurs.
L'un d'eux est resté avec nous. L'autre est mort dans son vomi
(rires). Nous avons donc continué nos tournées à
quatre, puis nous avons enregistré un deuxième album. Nous
venons de le ressortir car nous ne savions pas quoi faire d'autre (rires).
Quelles sont les circonstances qui vous ont poussé
à ressortir cet album avec les remix ?
C'est parti de notre reprise de " Mannish Boy " où nous
faisions tourner le groupe autour d'une boîte à rythme. Nous
avons eu envie d'aller plus loin dans cette recherche électro.
Nous avons donc fait appel à DJ Cook qui nous accompagne sur cette
tournée, ainsi qu'à deux autres DJ pour l'album.
Avec ce concept original, comment vous situez-vous
dans la scène blues française ?
On ne s'y situe pas vraiment. Nous ne pensons pas réellement faire
du blues. C'est le lien commun qui existe entre nous tous, qui venons
d'univers musicaux différents. Nous ne sommes ni noirs, ni américains.
Nous proposons donc notre version du blues et du rock'n roll.
Avez-vous écouté les expériences
similaires d'autres artistes ? Je pense en particulier à RL Burnside.
Oui ! D'ailleurs Burnside, même sans les scratchs, on s'en sent
très proches. On adore !
Outre votre DJ, il y a un autre invité
de marque sur l'album, à savoir Tony Joe White. Pouvez-vous nous
parler de cette collaboration ?
En fait, il n'y a pas eu de rencontre. Il nous a prêté une
guitare. Il nous en veut un peu d'ailleurs parce que nous ne lui avons
pas rendue (rires).
Sérieusement, nous avions fait une reprise d'une de ces morceaux.
Nous lui avons envoyé les bandes. Il a placé sa guitare
dessus. Le tout a été mixé par Jean-Marie Aerts à
l'ICP Studio de Bruxelles.
Nous avons rencontré Tony Joe White brièvement lors de sa
dernière venue à Paris. Il nous a dit qu'il aimait bien
le résultat.
Comment s'est passé le choix des reprises
de l'album ?
Nous faisions " Mannish Boy " depuis longtemps sur scène.
On a simplement essayé 3, 4 reprises en gardant celles qui sonnaient
le mieux. Celles dont l'atmosphère nous convenait le mieux, par
exemple " Help Me " ou " Elements and Things ".
Que vous apporte le fait de partager la scène
avec DJ Cook ?
Déjà, ça nous apprend à jouer en playback,
ce que nous ne savions pas faire avant (rires) !
C'est une bonne expérience. Cela nous permet d'aborder la musique
de manière différente.
Nous avons souvent inclus des gens extérieurs au groupe. C'est
quelque chose qu'on aime bien faire. Ça aère
.
Nous aimerions bien jouer avec Angus Young ou Killie Minogue, mais pour
d'autres raisons (rires). Nous sommes ouverts à tout. Ce pourrait
être des cordes, des instruments africains, etc
A partir du moment que c'est quelque chose que nous n'avons pas l'habitude
d'entendre dans le blues. Ce que nous faisons avec DJ Cook va nous amener
vers autre chose. Nous ne savons pas de quelle manière cela va
se concrétiser. On verra
C'est le métissage qui est intéressant dans la musique,
la rencontre d'univers différents.
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