John Hammond
L'émission "blues" de radio RDL Colmar animée par Jean-Luc et David BAERST
Comment s'est faite la rencontre avec Tom Waits qui a produit votre dernier album ?

Cela a commencé lorsque ma femme Marla et Kathleen, la femme de Tom Waits, ont projeté de nous réunir. Il a bien fallut que Tom et moi fassions quelque chose. Cela a été vraiment merveilleux, un moment magique. Au début nous ne savions pas du tout par quoi commencer. Une des chansons a mené vers l'autre.  Tom Waits a rassemblé le groupe avec Larry Taylor, Augie Meyers et Stefen Hodges ; puis il s'est lui-même mis à la guitare.

Vous avez collaboré avec beaucoup de producteurs : qu'a donc Tom Waits de différent ?

Il n'a pas de routine, de projets préétablis. Son ingénieur du son, Oz Fritz,  est fantastique. Ensemble, ils obtiennent exactement le son qu'ils désirent. C'est un grand producteur qui arrive très bien à accomplir ses fins. Il pouvait sentir là où je voulais aller sans qu'on en parle.

Vous utilisez la guitare électrique mais c'est assez rare sur vos disques ?

Je n'avais pas joué la " lead guitar " sur mes propres disques depuis un certain temps. Je me suis donc sentis très libre. Tom est un grand guitariste et la plupart du temps nous jouions ensemble. Toutes les chansons étaient enregistrées en direct avec très peu d'effets. Le groupe était très proche les uns des autres pour que nous voyons ce que chacun faisait.

Est-ce que vous utilisez beaucoup de guitares différentes ?

Je ne suis pas un collectionneur mais au fil des années, je dois avoir une douzaine de guitares. Comme je ne peux en emporter qu'une ou deux sur la route, c'est presque dommage d'avoir des guitares sur lesquelles je ne joue plus. Je vais peut-être en vendre un jour.

Pourquoi ces deux guitares ?

L'une est ma guitare acoustique préférée et l'autre ma National Steel Guitare qui fait quasiment partie de moi-même.

Vous jouez depuis près de quarante ans : qu'est-ce qui n'a pas changé depuis le début ?

Mon enthousiasme ! J'aime jouer, j'aime voyager. Je pense que je m'améliore un peu avec le temps. Je me suis senti progresser au cours des années et je me sens plus à l'aise sur scène. Avec cet album, les choses s'ouvrent devant moi à un rythme terrible. Je me sens plus libre que je ne l'ai jamais été, vis-à-vis des morceaux que je choisi de jouer, de chansons qui ne sont pas " que " du blues. Tout cela m'a libéré.

Quelle est la composition de votre groupe sur scène ?

Larry Taylor (basse), Augie Meyers (clavier), Steven Hodges (batterie), avec en plus Frank Carillo à la guitare, un ami de New York qui est auteur - compositeur et producteur.

C'est une formation assez réduite

C'est très simple et modeste. Le son n'est pas suramplifié. Comme sur le disque.

Que pensez-vous du blues par rapport à vous ?

Le blues est exactement ce que je suis. Je chante le blues. Je pourrais même dire que le blues m'a choisi. J'ai joué le blues pendant toute ma vie. Je fait partie de la tradition. C'est pour moi une chose extraordinaire que d'être capable de créer un son autre que " blues " bien que je sonne toujours un peu blues dans ce que je fais car après tout, c'est en moi.

Vous avez changé de maison de disques à cinq reprises. Etes-vous bien tombé cette fois-ci ?

Quand j'ai signé avec PointBlank de Virgin, cela a été le premier label qui m'a réellement soutenu comme ils l'avaient promis. Ils ont fait la promotion de mes disques et m'ont laissé la liberté de suivre mes envies. C'est le cinquième disque que je fais avec eux, ce qui est plus que je n'ai jamais fait avec aucun label auparavant.

 

 
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johnhammond.com
virginrecords.com
backporchrecords.com

Interview réalisée
au Le Paléo Festival de Nyon
le 27 juillet 2001

Propos recueillis par Jean-Luc

 

 

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