Kyla Brox
L'émission "blues" de radio RDL Colmar animée par Jean-Luc et David BAERST

Nda : Considérée comme une « diva soul » en Angleterre, où elle est née le à l’aube des années 1980, Kyla Brox continue de gagner ses galons de vedette à l’échelle internationale. Dotée d’un fort sens du show, hérité d’un père légende du british blues (Victor Brox, chanteur blanc préféré d’artistes tels que Jimi Hendrix ou Tina Turner, membre du mythique groupe The Aynsley Dunbar Retaliation et ayant travaillé avec des dizaines de géants de la musique comme Eric Clapton, Charlie Mingus, Dr. John, Memphis Slim, John Mayall, Keith Moon, Jimi Hendrix etc.) et d’une mère chanteuse, danseuse et comédienne (Annette Brox, entre autres héroïne de la première version de la comédie musicale « Jesus Christ Superstar) la jeune femme multiplie les disques et les tournées tout en élevant ses deux jeunes enfants. Malgré une fatigue évidente, elle m’a reçu dans sa loge à l’issu du soundcheck précédent son passage au festival Blues en Loire. A l’image de sa musique, elle m’a alors prouvé que sa personnalité est largement dominée par la grâce.

Kyla, pour commencer, peux-tu me présenter les musiciens qui constituent ton groupe sur scène ?
Pour ma part je chante et joue de la flûte. Nous retrouvons à mes côtés mon mari Danny Blomeley qui est notre bassiste, Pablo Leoni qui est notre batteur-percussionniste, ainsi que Paul Farr qui est notre guitariste.66

Entre toi et Danny Blomeley, c’est une longue histoire d’amour mais aussi une longue histoire musicale…
C’est absolument exact ! Je l’ai rencontré alors que je devais avoir 12 ou 13 ans. C’était à l’occasion d’un concert de mon père, Victor Brox. De ce fait, nous jouons de la musique ensemble depuis très très longtemps (rires) !

De quelle ville anglaise es-tu originaire ?
Je suis originaire de Manchester, qui est une ville se situant au nord-ouest de l’Angleterre. J’y ai passé toute mon existence même si, bien sûr, je suis amenée à la quitter très souvent afin de voyager pour donner des concerts à travers le monde. Je me rends, par ailleurs, régulièrement en France car mon père s’y est installé depuis très longtemps. Je suis toujours contente de retrouver la ville de Bordeaux et ses environs…et cela depuis que je suis adolescente !

Quels sont tes premiers souvenirs liés à la musique ?
Je me souviens très clairement, alors que je n’étais âgée que de 3 ans, être tombée amoureuse de la musique de Chaka Khan. J’avais même demandé à ma mère s’il m’était possible de recevoir, pour Noël, la voix et les vêtements de Chaka Khan (rires) ! Bien sûr, je conserve aussi de très précieux souvenirs de mon père jouant du piano et chantant. Il lui arrivait, régulièrement, de m’emmener à des concerts alors que j’étais toute petite. D’ailleurs, je me mettais souvent à pleurer car la musique était trop forte (rires). Après cela, étant la plus jeune d’une fratrie de 5 enfants, j’étais confrontée à tout ce qui était diffusé dans la stéréo familiale. Ma mère adorait danser, donc il y avait continuellement de la musique chez nous. Nous organisions des fêtes et nous nous éclations au rythme de la musique…

Je suppose que l’influence de ta famille a été très importante pour toi. As-tu, cependant, suivi une formation musicale en particulier ?
Je suppose, en effet, que ma famille a eu un rôle primordial en ce qui concerne la diversité de mes goûts musicaux. Il faut dire que j’ai été confrontée à des registres différents dès mon plus jeune âge. Bien sûr, c’est mon père qui, en tant que bluesman, m’a définitivement marquée. Son rôle a été déterminant en ce qui concerne ma carrière et le choix du style musical qui est, aujourd’hui, le mien. Je me suis aussi, à une période, intéressée à la musique classique et j’ai pratiqué le chant classique durant quelques années. Je n’étais qu’une enfant…Cela a été un enseignement très riche qui m’a, également, permis de trouver ma propre personnalité artistique…bien que j’ai définitivement décidé de suivre la route du blues (rires).

Dans quelles circonstances as-tu décidé de te lancer professionnellement dans l’art du chant et de fonder ton propre groupede blues ?
Ce n’est pas quelque chose de nouveau, dans la mesure où j’ai toujours souhaité devenir une chanteuse et ce dès mon plus jeune âge. C’est lorsque j’ai commencé à chanter aux côtés de mon père que j’ai ressenti une vraie révélation et que j’ai le plus appris. Je me suis retrouvée à me produire sur scène et, à l’âge de 20 ans, j’ai décidé de quitter son groupe afin de former le mien. J’en ai, d’ailleurs, profité pour emmener la plupart de ses musiciens avec moi (rires) !

En dehors de Chaka Khan, que tu citais précédemment, quels sont tes artistes préférés. As-tu des modèles ?
J’adore Nina Simone, Etta James et je suis une grande passionnée de tous les anciens chanteurs de blues, qu’il s’agisse d’hommes ou de femmes. Sinon, je suis également une admiratrice de Stevie Wonder, dont ma mère était tout autant fan que moi. Lui aussi a exercé une grande influence sur ma personnalité artistique… J’ai grandi en écoutant tous ces gens-là…

Qu’exprimes-tu à travers ton propre répertoire ?
Je pense que j’écris principalement en m’inspirant de ma propre vie. Mon but est de transmettre, au maximum, tous mes ressentiments au public. Ceci qu’il s’agisse de bonheur, de joie ou de tristesse. Le plus important est, à mon sens, de me concentrer sur l’écriture de ce que je ressens vraiment et de faire rejaillir au mieux mon feeling du moment…

Tu es une grande travailleuse et tu n’es pas avare en termes de sorties discographiques. Combien de disques as-tu enregistrés à ce jour ?
J’en ai, en effet, enregistrés quelques-uns (rires) !Le premier a été gravé en 2003, il s’agit de « Window ». C’est la même année qu’est sorti « Beware », son successeur. Puis, il y a eu « Coming Home » en 2004, « Live At Matt And Phred’s » en 2006, « Gone » en 2007, « Grey Sky Blue » en 2009, « Live…At Last » en 2014 et enfin « Throw Away Your Blues » qui a été édité en 2016. Donc, au total, j’ai eu le plaisir de sortir six albums studio et deux albums live à ce jour. Il faut y ajouter quatre disques enregistrés avec mon père, Victor Brox, entre 1998 et 2009.

Peux-tu, précisément, qualifier ton registre ?
J’imagine que qu’il s’agit d’un mélange de soulful, de jazz et de blues…tout simplement (rires) !

On te voit à l’affiche de nombreux festivals français cette année. Que suscite cet engouement actuel à tes yeux ?
J’ai passé beaucoup de temps en France, lorsque j’étais adolescente. De ce fait, je sais que les français portent beaucoup d’amour à la musique. Pour moi, c’est une véritable joie de constater que je peux me produire dans ce pays de plus en plus souvent. La nuit dernière (le 17 août 2016, nda), j’ai eu la chance de me produire sur une grande scène en plein centre de Bordeaux, sur la Place St Michel. C’était très touchant car ce lieu est synonyme de nombreux souvenirs liés à cette période de ma vie. C’était, un peu, comme un rêve devenant réalité pour moi… Je suis vraiment fière que le public français soit réceptif à ce que je fais, car j’adore vraiment ce pays !

Ressens-tu une grande différence entre ton public anglais et les gens qui te suivent en France ?
Je crois que le public français n’est pas aussi réservé que l’on pourrait le penser. Par exemple, j’ai constaté que tout le monde dansait la nuit dernière et qu’il y avait de nombreux jeunes agglutinés devant la scène. Chez moi, les gens préfèrent être assis et écouter tranquillement la musique. De plus, je trouve que la moyenne d’âge du public est plus élevée en Angleterre.

Tu es très jeune, tu es donc en droit de porter beaucoup d’espoirs pour ton avenir. Quels sont-ils ?
Mes espoirs se résument au fait de continuer à accroître mon public, bref de me produire devant de plus en plus de spectateurs. Je tiens à continuer de vivre par le biais de la musique et de susciter autant d’amour…

Souhaites-tu ajouter un dernier mot à l’attention de ton public français ?
Venez me rendre visite ! Assistez à mes concerts, venez faire un tour sur mon site internet ainsi que sur ma page Facebook et, bien sûr, achetez mon dernier album (rires) !

Remerciements : Alain Michel (Pbox Blues)

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Interview réalisée au
Festival Blues en Loire -
La Charité-sur-Loire
le 18 août 2016

Propos recueillis par
David BAERST

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Emission spéciale Route66 avec Kyla Brox

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