Larry, peux tu nous parler de tes origines ?
Je m'appelle Larry Garner et je viens de Baton Rouge en Louisiane.

Quand as tu commencé la musique ?
Quand j'étais un enfant, c'est à dire à l'âge de 11 ans.
C'est mon oncle qui m'a appris à jouer lorsque j'avais 11 ans.

Pourquoi ce choix de la guitare ?
Je ne sais pas pourquoi, c'est un instrument qui m'a toujours excité. J'ai toujours aimé la guitare mais sans avoir particulièrement une raison pour cela.

Quelle a été ta première session ?
C'est quand j'avais douze ans, mon père avait un ami qui faisait du gospel et j'ai commencé avec son groupe.
C'était dans les années 1960….

Ta musique est-elle marquée par une influence louisianaise ?
Pas particulièrement, mon jeu de guitare est proche du pickin' mais mon style est influencé par tous les courants que j'ai rencontré tout au long de ces années.

Ma musique est le reflet de tout ce que j'ai entendu durant ma vie.

Quelles sont tes influences ?
Dans le gospel c'est le révérend Charlie Jackson, un prêcheur évangéliste qui joue de la guitare, qui chante et qui prie pour les gens. Il y a aussi mon oncle George qui jouait le blues et qui aimait Jimmy Reed.

Lorsque j'étais plus âgé, j'ai commencé à écouter les programmes radio. Il y avait aussi un Juke Joint dans la même rue que ma maison. De la fenêtre de ma chambre j'ai pu écouter BB King, Albert King, Little Milton, Slim Harpo etc….
Tous ces gens ont eu de l'influence sur moi, tout comme la génération suivante avec Otis Redding, Otis Rush, Al Green, James Brown, Jimi Hendrix, Carlos Santana, Buddy Guy et tout le monde tu sais. Tout ce que tu peux écouter si tu joues de la guitare.

Aujourd'hui y'a t-il encore une place pour le gospel dans ta musique ?
Ma voix à un son " gospel " mais mon jeu de guitare est davantage " blues " et " rythm'n'blues ".

Peux tu me parler de ta discographie ?
Mon premier album date de 1989 c'était une cassette démo.
Je me produisais moi-même. Un jour, un gars - Steve Coldridge de Louisiane - m'a dit qu'il aimait ma musique.
Il a donc envoyé ma démo à différentes maisons de disques et JSP à Londres l'a aimé.
J'ai donc fais deux disques pour JSP, deux disques pour le label Verve-Gitanes, trois disques pour Ruf records en Allemagne et je figure sur de nombreuses compilations et bootlegs. Il y a donc à ce jour sept albums de Larry Garner.

Est-ce différent de travailler avec des labels européens par rapport aux américains ?
Ils te laissent enregistrer les titres que tu as écrits, tout n'est qu'une question de liberté. Si j'ai assez d'argent je produirai moi même mon prochain disque, ce qui va probablement se produire.

Comment se porte le blues en Louisiane aujourd'hui, t'y produis tu encore ?
Je n'ai pas beaucoup joué en Louisiane durant les dix dernières années parce que j'étais toujours sur la route.
Je me produis en Louisiane peut être 2 ou 3 fois par an pour des gigs. Il m'arrive de jouer parfois lors du Festival de Jazz à New-Orleans.

Est-ce important pour toi de te produire en Europe, quelle est la réaction du public vis à vis de toi ?
Oui j'ai commencé à me produire en Europe à partir de 1992 et j'ai du venir environ 30-35 fois depuis.
Chaque fois l'atmosphère est très professionnelle.

Les promoteurs européens et le public européen te considèrent bien. Il y a beaucoup de groupes de blues que les gens connaissent bien car ils supportent cette musique depuis très longtemps. Ici il y a une très bonne réception de la part des gens, ce que me confirment tous les musiciens à qui j'en parle.

Quels sont tes projets pour l'avenir ?
J'espère commencer à enregistrer cet été.
J'ai 14 nouveaux titres qui sont dans différents styles et j'aimerai que l'album sorte encore cette année.

As tu quelque chose à ajouter ?
Merci garder le blues vivant (en français dans le texte, Nda) !

Remerciements : Alain " Leadfoot " Rivet