Avant de participer à l'album " Rock'n'roll City "
aux côtés de Eddy Clearwater, étiez-vous déjà
des amateurs de blues ?
A partir du moment où tu fais du rock'n'roll, tu es obligé
d'aimer le blues car cette musique en est la racine.
Le blues est une fondation. Pour nous, cela ne nous pose aucun problème
d'en jouer, même si nous n'avons jamais joué dans des clubs
et des Festivals de blues auparavant.
Eddy Clearwater présent à ce moment là intervient
: " Il ne faut pas oublier les paroles de Muddy Waters, le
blues a eu un fils et il l'a appelé Rock'n'roll ! ".
Vous abordez des masques de catcheurs issus de la tradition des catcheurs
mexicains qui étaient des redresseurs de tord.
Êtes vous aussi à votre sens des " combattants du
crime " ?
Cela dépend comment on définie le mot " crime "
et il est vrai que dans le monde musical il y a beaucoup de crimes (rires).
De ce fait nous essayons de les combattre.
Vous allez avoir beaucoup de travail alors (rires) ?
Oui, c'est sans fin
.
Est-ce que chacun de vos masques à une signification particulière
?
Chacun de nous a fait faire son masque en fonction de ce qu'il souhaitait.
Ainsi nous avons un masque qui représente un ange avec l'auréole
et les ailes, un autre représente une décoration de Chevrolet,
un autre évoque la pêche et est inspiré par le film
" La créature du marais " etc
.
Puisque vous parlez de cinéma, est-ce que l'univers de l'heroic
fantasy, des comics ou encore des vieux films de série B fait partie
de vos sources d'inspiration ?
Oui absolument, cela fait partie intégrante de notre culture,
qu'il s'agisse des films de série B ou des comics books.
Par exemple nos masques sont inspirés par les films mexicains qui
mettent en scène des catcheurs. Par ailleurs nous connaissons mieux
ces films que le véritable milieu du catch.
Qui a eu cette idée des masques ?
C'est Eddie Angel (guitariste), qui va souvent au Mexique, qui un jour
en a ramené une boîte pleine. Nous les avons mis pour notre
premier show et depuis nous ne pouvons plus les abandonner.
Comment travaillez-vous les vieux titres d'Eddy Clearwater avant de
les jouer avec lui sur scène ?
En fait, nous les apprenons alors que nous sommes sur scène à
ses côtés (rires) !
Le travail se passe très bien avec Eddy car nous partageons les
mêmes goûts. C'est comme un bon gumbo (plat traditionnel de
la Nouvelle Orléans qui mélange divers ingrédients,
Nda).
Nous n'imaginons pas faire la même chose avec un autre bluesman
car c'est un personnage tellement ouvert
Nous avons joué avec de nombreux musiciens, mais jouer avec Eddy
Clearwater nous a permis de découvrir ce que jouer avec son âme
voulait dire.
Pouvez-vous nous parler un peu plus de vous ?
Cela fait 11 ans que nous jouons ensemble et avons réalisé
7 albums instrumentaux. Il nous arrive parfois d'enregistrer avec des
chanteurs.
Nous tournons beaucoup aux USA, nous faisons beaucoup de télé
aussi. Les gens disent que nous faisons de la Surf Music mais nous préférons
l'appellation Rock'n'roll Instrumental.
Pour vous quelle est la raison de la pérennité de ce
genre musical aux USA ?
Il y a quand même eu une période assez longue durant laquelle
ce genre était tombé en désuétude. Des gens
comme Link Wray & the Ventures ou encore Dick Dale ont
toujours pratiqué leur musique.
Mais ce n'est pas eux qui ont remis la chose au goût du jour. Lorsque
nous avons commencé, cette musique était au creux de la
vague. C'est le film " Pulp Fiction " qui a remis le
style à la mode.
Comment ressentez-vous votre succès et avez-vous un retour
de la part de vos illustres aînés, Dick Dale & Link Wray
?
Nous sommes devenus très amis avec Link Wray & the Ventures
dont nous étions des fans. Eux aussi aiment notre musique, ils
ont même enregistré un de nos morceaux.
Nous avons fait une croisière musicale ensemble et des tournées
aux USA.
Maintenant nous aimerions bien rencontrer les Shadows.
|