L'émission "blues" de radio RDL Colmar animée par Jean-Luc et David BAERST | ||
A cette époque en Angleterre et dans une partie de l'Europe, on
recommençait à coiffer ses cheveux en arrière à
la gomina. Elvis Presley était mort quelques années auparavant.
Des tas de groupes de rockabilly étaient en train de se former
à Londres. Je suis allé voir les Stray Cats en 1982. C'était énorme
! Tellement excitant ! Dans la même période, j'ai assisté
à un concert des Fabulous Thunderbirds en 1980, en 1982 et en 1985.
A chaque fois que je les voyais sur scène, je devenais de plus
en plus fan. J'ai saisis ma guitare pour la première fois à l'âge de 15 ans. Plus jeune, j'avais déjà reçu des leçons de piano. Dès que j'ai appris à jouer le E, A et B7 sur la guitare, " Well that's allright mama ! " (Mike entonne l'intro NDLR). J'étais lancé ! Je suis tombé amoureux de ce style de musique. Je n'ai jamais
eu un vrai boulot. Je suis tellement reconnaissant d'avoir eu cette chance.
Maintenant, j'ai 42 ans, c'est formidable d'être parvenu à
ce niveau. Je gagne ma vie, les gens m'écoutent et ma réputation
est grandissante. Pourtant, je joue dans un style de musique qui date
des années 50 et 60. Bien entendu, j'écris mes propres chansons,
mais il y a tant de reprises possibles qu'il suffit de choisir. Donc, mon éducation musicale était très limitée.
A l'âge de 10 ans, je n'étais pas encore entré dans
une Ecole de Musique. D'ailleurs, ce n'est toujours pas fait ! Comment avez-vous découvert la culture
rock'n roll, au-delà de sa musique ? Vous êtes non seulement un pianiste et un
chanteur très doué, mais également un guitariste.
D'où viennent vos influences, en dehors de Jimmie Vaughan ? A partir du moment où j'ai pris plaisir à jouer du boogie
woogie et à interpréter des shuffles de blues, je n'avais
plus à m'inquiéter à chercher ailleurs où
est ma musique. J'ai pris l'habitude de tout mélanger : le rock'n
roll, le rockabilly, le blues, le jump blues, le boogie woogie et tout
ce qui va ensemble. Dans mes deux derniers albums, je me permets de faire un mélange
à partir d'un tas d'ingrédients. Je ne limite plus à
un seul élément. Il ne faut pas fermer son esprit alors
qu'on peut choisir entre tant de musiques différentes. Je ne sais
pas ce que Bill Wyman en aurait dit, mais il a pris la même option.
Enormément de morceaux géniaux sont en passe d'être
oubliés parce qu'ils appartiennent au passé. Certains parmi
les plus jeunes actuellement ignorent qui sont Elvis Presley et les Beatles.
Qu'est-ce qui vous motive dans le choix de vos
partenaires musicaux ? Je l'ai rencontré par le biais du premier d'entre tous nos "
fans très connus ". En 1982, nous avions alors notre
premier groupe de rock'n roll. Robert Plant, la rockstar de Led Zeppelin,
était devenu fan et venait nous voir en spectacle dès que
possible. C'est lui qui m'a présenté à Andy Silvester
(dans les années soixante, il assurait la basse de Chicken Shack
- I'd rather go blind- Tears in the wind
). Nous avons formé
ensemble un groupe en 1984: " the Big Town Playboys ".
J'étais le leader de ce groupe pendant quinze ans, puis je l'ai
quitté il y a six ans de ça à la fin de l'année
1999. Pouvez-vous évoquer comment s'est déroulée
votre collaboration avec Bill Wyman ? Nous sommes restés ensemble durant quatre ans. Bill est quelqu'un
de génial. C'était un plaisir et un honneur à la
fois d'être membre des Rythm Kings. En plus d'être membre d'un groupe, vous dirigez
également une revue, the Mike Sanchez Rythm'n Blues Revue. Comment
pouvez-vous manier toutes ces formules ? Je fonctionne à différents niveaux d'implication. Je peux
mettre en place toutes sortes de spectacles en fonction de la configuration
requise. De même que je peux aussi bien jouer en solo et dégager
un volume sonore conséquent, s'il le faut, et sans être accompagné.
Pour continuer, se trouve après la formation que j'ai nommé " Mike Sanchez & Band ". S'y trouvent : Al Nicholls au saxophone ténor et Pete Cook au baryton. La merveilleuse Imelda May de Dublin, au chant. C'est une fille fabuleuse qui va se transformer en star en moins de cinq ans. Son propre groupe s'appelle les Blue Harlem qui l'occupe bien assez quand elle ne fait pas partie du mien. Enfin pour couronner le tout : the Mike Sanchez Rythm'n Blues Revue.
Nous étions en concert la semaine dernière dans ma ville
natale. Le septième partenaire, qui vient s'ajouter à tous
les autres, n'est autre que le trio " Les Extraordinaires
". D'excellents chanteurs et danseurs originaires de Londres dont
j'ai croisé le chemin de nombreuses années auparavant. N'est-ce pas parfois trop difficile d'être
à la fois un musicien de session et un chef de groupe ? Pouvez-vous parler de votre dernier album "
Women & Cadillacs " ? Ecoutez ce qu'ils produisent : cela va de la soul, en passant par le Chicago Blues de l'ancienne école, le jump blues, le rythm'n blues des débuts des années soixante, même le son de Memphis. Ils adorent cette musique et ils la jouent à la perfection. Nous avons eu l'opportunité d'occuper ce petit studio à Stockholm. Cet album fabuleux a été enregistré en condition live. La musique qui nous rassemble nous inspire tellement. Par exemple, en écoutant de vieux titres de Richard Barry, Little Richard, Little Willie Littlefield, Little Willie John. Tous ce qu'il restait à faire était de laisser tourner le magnéto, appuyer sur enregistrement et c'est parti ! C'est tellement excitant de faire un album de cette manière. Actuellement, il est si facile de réparer une erreur qu'on ne sait plus à quoi correspond ce qu'on entend. Nous allons remettre ça l'an prochain, avec Greger et ses gars. J'ignore encore comment nous allons l'appeler. " Babes & Pontiacs ", peut-être ! Avec de nouvelles filles pour poser sur la pochette. Par ailleurs il faut mentionner que j'ai un magasin en ligne : "
Doopin Music ". On pourra y commander tous mes albums. En
commençant par mon dernier album studio " Blue Boy
", ainsi que le DVD 'RED HOT..LIVE!' et " Women &
Cadillacs ". Également des disques plus anciens avec les
Big Town Playboys. |
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Les liens : Le site de : Doopin Music : son échope en ligne Interview réalisée au Tanzmatten de Sélestat le 18 mars 2006 Propos recueillis par Jean-Luc et David BAERST En exclusivité ! |
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