Nine Below Zero
L'émission "blues" de radio RDL Colmar animée par Jean-Luc et David BAERST

 

Dennis GREAVES & Nine Below Zero

Quand avez vous commencé à jouer ensemble ?

Nous avons commencé à l'école en 1977 où nous nous sommes connu. Notre section rythmique est l'ancienne section rythmique de Rory Gallagher. Dans notre formule actuelle, nous sommes ensemble depuis 1990.

Vous avez joué avec Alexis Korner, le père du british blues ?

Oui nous l'avons bien connu. C'est lui qui nous a fait découvrir le blues blanc britannique, à travers les Rolling Stones notamment. Mais nous, nous voulions réaliser un vrai blues dans le sens britannique du terme, comme le faisait justement Alexis. Il a laissé un héritage important est n'a jamais été vraiment remplacé.

Pouvez vous nous parler de l'actuelle scène blues anglaise ?

La scène britannique n'est pas très développée, il n'y a pas beaucoup de jeunes musiciens pour prendre le relais. Cette scène manque de grosses stars comme Eric Clapton, Stevie Ray Vaughan ou Robert Cray qui ont été des passerelles entre le blues noir traditionnel et le blues actuel.

Quelles sont vos influences majeures ?

J'aime tous les " King " ; Freddie, Albert, BB, auxquels il faut ajouter Little Walter, Muddy Waters. Nous venons de perdre John Lee Hooker qui a eu une grande importance pour nous.

A nos débuts tous les musiciens de notre génération étaient punk, sauf nous et c'est certainement grâce à notre passion pour la musique de John Lee Hooker !

Quel genre de musique jouez vous sur scène actuellement ?

Du jazz (rires)..

Non, en fait nous réalisons une musique festive. Nous ne nous considérons pas comme des puristes. A l'image du J.Geils Band qui mêle à merveille Blues, Rock, Soul, Rythm'n'blues.

Je ne cherche pas spécifiquement à m'identifier à un style de blues particulier, je suis anglais et je cherche mon propre son, ma propre voie.

Comment faites vous évoluer votre répertoire ?

 Le but n'est pas pour nous de jouer toujours les mêmes standards. Nous essayons de faire quelque chose de nouveau, de frais. Par exemple, pour notre album " Live at the Marquee ", nous avons capté des ondes très spéciales dans ce club légendaire. Nous nous en sommes servi, comme nous pouvons nous servir d'autres influences dans des endroits différents.

L'idée est de toujours inventer, il y a ces trois accords dont on essaye de toujours faire quelque chose d'autre pour agrémenter la musique et sortir des sentiers battus.

Est ce que vous côtoyez d'autres groupes de la scène anglaise tels que Dr.Feelgood ou les Inmates ?

Oui et j'aimerai rendre hommage à Lee Brilleaux qui était un chanteur fantastique. C'était un chef de file qui nous obligeait à aller de l'avant et à être meilleurs encore.

Que pensez vous de la France ?

Le public français a une approche beaucoup plus sérieuse que se soit dans le jazz ou le blues par rapport au public anglais. Les français sont très attentifs à ce que réalisent les musiciens.

Par exemple dans un autre domaine, le cinéma, au moment de la mort de Burt Lancaster. En France l'information faisait la une des journaux alors qu'en Angleterre il n'y avait qu'une petite colonne. Je pense que les français sont encore des adeptes du rêve américain et ce sont des connaisseurs. 

 

 
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Cognac Blues Passions le 27 juillet 2001

Jingle "Route 66"

 

Propos recueillis par David BAERST

 

 

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