Nda : Artiste protéiforme, figure tutélaire du rock français des eighties, Patrick Coutin n’a pas lésiné sur les moyens afin de marquer au fer rouge son retour discographique. C’est, en effet, pas moins de 3 albums que notre homme a décidé de sortir simultanément. Sous le nom conceptuel de « Paradise » le (accrochez-vous bien) chanteur-guitariste-producteur-auteur-compositeur-journaliste-écrivain-peintre-globe-trotter revisite son passé, explore son présent et pense à l’avenir avec tact et sans aucune lourdeur. Un tour de force magnifié par l’apport de trois géants des arts graphiques (Hervé Di Rosa, Gilbert Shelton, Tanino Liberatore) qui nous proposent de superbes sérigraphies signées, incluses dans le coffret dit « de luxe » de ce triptyque majeur proposé dans une…boite à pizza. Un beau signe de libéralisation des esprits, d’accès à la culture et d’autodérision suggéré par ce personnage débordant de générosité. Quelques minutes avant l’enregistrement d’un showcase destiné à l’émission Route 66, l’inégalable créateur du hit « J’aime regarder les filles » a répondu à mes quelques questions…
Patrick, le concept « Paradise » est particulièrement audacieux et se répartit sur 3 albums distincts. Comment l’idée de proposer une somme musicale aussi copieuse est-elle venue à toi ?
J’ai toujours eu le regret de ne pas avoir enregistré un album en anglais (devenu, ici, « Welcome In Paradise »), car j’ai vécu en Amérique où j’ai également travaillé…tout comme en Angleterre. Des expériences qui me conduisent vers un bon nombre de souvenirs personnels… D’un autre côté, j’ai toujours joué (pour mon plaisir personnel) des chansons qui me plaisent…un Alain Bashung par ci, un morceau de jazz ou un bon vieux blues par là. De surcroît, j’étais arrivé à un moment où j’avais envie d’enregistrer un album comme dans les années 1980. C’est-à-dire un disque en français avec des textes précis et des chansons produites comme si chacune d’entre elles représentait un petit monde distinct (devenu l’album « Paradis Electriques »). Au bout d’un moment, je me suis rendu compte qu’il me serait impossible de faire tenir cela sur un même disque. J’ai donc réparti cela sur trois albums. Comme j’avais, également, envie de revenir au vinyle je souhaitais proposer de « vraies » pochettes. Un grand format, sur lequel on puisse facilement lire les notes. L’un de mes amis, Hervé Di Rosa (qui est, aussi, l’un des grands peintres français de notre époque) m’a dit, un jour, qu’il souhaitait me proposer une pochette. J’en ai parlé à son manager, lui évoquant mes projets, et nous nous sommes rendu comptes que nous pouvions proposer trois couvertures différentes.
J’ai pensé à mon ami Tanino Liberatore (le créateur du personnage RanXerox) ainsi qu’à Gilbert Shelton, qui est le dessinateur emblématique des années hippies à San Francisco…où je vivais à cette période. Je lisais donc ses comics lorsqu’ils sortaient… Comme Hervé est aussi le patron d’une maison d’édition graphique, Anagraphis, nous avons souhaité sortir des sérigraphies et constituer de beaux objets. Nous nous sommes lancés dans cette aventure comme des innocents, car cela n’avait jamais été fait auparavant. Cela correspondait à mon envie de retoucher des disques vinyles, avec le son qui leur est propre…et avec toutes leurs caractéristiques (de belles pochettes, des textes). Soit, nous ne voulions pas d’un bout de plastique qui traine dans un coin, ce qui est le gros défaut du CD…
Trois albums différents complets…ceci représente un conséquent travail de préparation. Sur quelle période l’écriture des titres originaux s’est-elle étalée ?
J’ai l’impression que cela a commencé fin 2014, alors que j’ai terminé ce travail au milieu de l’année 2018. J’écris en même temps que j’enregistre. On trouve beaucoup de « premiers jets » sur mes albums…des bouts de voix qui ne changent jamais. Une fois que toutes les paroles et les parties musicales sont là, nous passons au mixage, au mastering et à la gravure… Pour ce projet, j’ai du écrire une trentaine de chansons, faire une vingtaine de reprises. Sur ces cinquante premiers morceaux, j’en ai retenu une trentaine…
La réalisation des disques est particulièrement soignée, ce qui n’est pas étonnant lorsqu’on connait ton passé de producteur. Comment t’y es-tu pris pour proposer un son si compact alors que les registres abordés sont relativement diversifiés ?
C’est une des gageures… Très souvent, les styles musicaux ont un son…surtout dans la chanson française (où chaque chanson à son propre son). J’ai donc travaillé jusqu’au moment où j’ai trouvé ce que mon âme voulait y mettre. C’était un gros travail, car j’avais beaucoup de matériel à disposition (beaucoup de guitares, de micros, d’amplis, un très gros système d’enregistrement et tout ce que tu peux imaginer comme pluggings et vieilles réverbes). Faire cela était, ceci-dit, un grand plaisir…
De quelle manière as-tu sélectionné les morceaux qui constituent l’album de reprises « Obsolètes Paradise » ?
Je ne les ai pas sélectionnés, ils sont sortis d’eux-mêmes. Chacun a trouvé sa petite façon d’arriver… Un morceau comme « Chitlins con carne » de Kenny Burrell m’est très familier. Je le joue depuis longtemps car Stevie Ray Vaughan l’a beaucoup interprété. En ce qui concerne « Summertime », je crois que c’est le premier morceau que j’ai appris lorsque je suis arrivé en Amérique. La reprise de « Osez Joséphine » de Bashung était une évidence, car j’ai toujours adoré ce titre. Le texte est fantastique… J’ai, de la même manière, toujours joué et apprécié le titre des Doors « Light my fire ». Puis, quand Johnny est mort, je me suis retrouvé comme beaucoup de gens…estimant que c’est une partie de ma vie qui s’est en allé avec lui.
Le premier 45 tours que j’ai acheté était un disque de Johnny et le premier film que j’ai vu en salle était « D’où viens-tu Johnny ? ». C’était un grand monsieur, même si je n’ai pas tout aimé chez lui… Je le reconnaissais comme quelqu’un ayant beaucoup d’authenticité. Il ressemblait à mes potes d’enfance. Quelque part, c’était un grand frère… C’est toujours énorme quand un mec comme lui s’en va… Donc, un matin, j’ai pris ma guitare et je me suis amusé à chanter « La musique que j’aime ». Je me suis alors dit : « putain, il est vraiment difficile ce morceau ! ». Hallyday avait une tessiture de voix extraordinaire, il pouvait chanter très haut, puis très bas, pleine voix et le tout très facilement… A force de la chanter, j’ai commencé à la ressentir comme s’il s’agissait de l’une de mes propres chansons et je l’ai finie. La reprise de « La fille du Père Noël » est liée à mon vieil amour du groupe Bijoux et, quelque part, de Dutronc… Le fait de reprendre du Dylan était une évidence, car je suis un fan intégral de cet artiste. Puis j’ai retenu les chansons qui allaient le mieux ensemble, car d’autres étaient plus anecdotiques. Mais, peut-être, que j’aurais pu faire « Petit Papa Noêl » tout de même (rires) !
Tu parlais de Johnny et, de ce fait, je ne peux pas omettre d’évoquer Dick Rivers dont tu étais très proche. Durant son ultime tournée, il te rendait hommage tous les soirs car il était très fier de l’album « Plein Soleil » que tu avais produit pour lui. Peux-tu revenir sur vos rapports ?
C’était, avant toute chose, des rapports d’amitié. Je l’ai rencontré de façon bizarre… J’étais parti faire un enregistrement à Austin, au Texas. Là, l’un de ses amis (en l’occurrence Patrick Mathé, fondateur du label New Rose) m’a vu travailler dans le studio. A son retour en France, il en a parlé à Dick Rivers et m’a conseillé auprès de lui. Peu après, Dick m’a appelé et nous avons eu une très longue discussion téléphonique de 3 heures. Nous l’avons terminée presque fâchés et il devait se dire : « mais quel est ce petit con, qu’est-ce qu’il me raconte ? ». Puis, il m’a recontacté 15 jours plus tard, en me disant qu’il était d’accord pour bosser avec moi. Je lui avais dit que j’étais ok pour travailler avec lui, à condition qu’il se « remue » et qu’il exploite son talent et sa voix extraordinaire à bon escient. Je trouvais, en effet, qu’il avait tendance à toujours refaire la même chose…
De plus, l’un des gros défauts des artistes, est de ne pas se voir vieillir. Je lui avais fait remarquer qu’il était alors plus proche d’un Johnny Cash que d’un Chat Sauvage. Nous nous sommes donc lancés dans cette collaboration et nous avons, au final, fait 4 albums ensemble. C’était une belle histoire… Il faut dire qu’il avait une oreille musicale fantastique, qu’il connaissait beaucoup de musiciens américains (grâce à lui j’ai rencontré des musiciens de la période d’Elvis). Puis, c’était un mec drôle (surtout aux USA car nous ne pouvions pas aller manger tranquillement ensemble en France)…Quand il est décédé, j’étais très malheureux… Il est vrai que, durant ses derniers concerts, il chantait systématiquement « Oh maman merci (de m’avoir donné le blues) » qui est l’une des 5 ou 6 chansons que j’ai écrites pour lui. Il m’envoyait souvent une petite bande pour me dire « Tu vois Coutin, je pense à toi… ».
Nous parlions de l’album de reprises mais n’omettons pas les deux disques consacrés à des titres originaux en français et en anglais. Pour ceux-ci, où as-tu puisé ton inspiration ?
J’ai beaucoup voyagé ; à pieds, en voiture, en bateau, en avion et tout ce que tu peux imaginer. L’album américain est marqué par mes années passées à Austin et à San Francisco. Il représente la manière dont les américains vivent le rock. C’est une forme « d’arrache » permanente, tout en étant extrêmement précis. Là-bas, les musiciens font très attention à ce que tu leur suggères. Quand tu dis à un musicien « oh la la, je n’aime pas cette note », le mec ne la jouera plus jamais… Puis, je me suis inspiré de ma vie sur place, de mes histoires d’amours, d’amitiés… Chaque chanson parle d’une ou plusieurs personnes que j’ai connues.
L’album en français est un peu différent car je souhaitais me replonger dans mes débuts. Quand tu commences, tu ne fais pas de disques, tu montes un groupe ! Tu joues de la guitare, tu écris des chansons mais tu ne rêves à rien. Tu fais cela parce que, chaque jour, tu as envie d’aller répéter aves tes potes. C’est ta vie, passer du temps avec les copains et jouer de la musique. Quelque fois c’est bien, d’autres moins bien mais ce n’a pas d’importance au final, car tu recommences le lendemain.
Quand tu deviens producteur de disques (ce qui était un passage difficile pour moi), tu te rends compte du travail conséquent que demande le fait de mettre une chanson sur un disque…et que cela a un coût. Donc, surtout en France, tu commences à concevoir des albums chanson par chanson. En Amérique, il s’agit plus souvent d’un album concept, sur lequel il arrive que la première et dernière chanson se ressemblent. Chez nous, on essaye que de faire des « petits bijoux ». Donc, le fait de faire ce disque en français a été plus compliqué car, à chaque fois, je voulais garder le même son sur tout l’album…tout en essayant d’aller jusqu’au bout de cette idée. A savoir que chaque chanson doit posséder son propre petit riff de guitare, sa propre rythmique etc. Au contraire, sur l’album en anglais, toutes les rythmiques sont les mêmes« boom paf, boom paf… »…du rock blues anglo-saxon. Ceci est lié au fait que la France est un pays de variétés.
Ici, les musiques italiennes, polonaises, espagnoles, irlandaises arrivent et se mélangent. La France est donc un pays de très bonnes variétés…mais ce n’est pas, réellement, un pays de rock’n’roll ou de blues. Nous ne possédons pas cette tradition propre aux américains… Donc, quand tu décides de faire un vrai album en français, il faut que tu acceptes cette tradition qui consiste à passer d’un genre latin à un registre plus techno. Il s’agissait là d’un autre exercice de style et je m’amuse toujours bien lorsqu’il s’agit d’exercices de style !
Dans sa version limitée, le triptyque est proposé dans une « pizza box » richement agrémentée d’un livret et de trois sérigraphies signées par Gilbert Shelton, Tanino Liberatore et Hervé Di Rosa. Si on te connaissait pratiquant et admirant la peinture, quel est ton rapport à la bande dessinée ?
J’ai peint et j’ai écrit et je n’aimais pas beaucoup la bande dessinée… Quand la BD est apparue dans les années 1960, j’en lisais comme tout le monde. Il s’agissait d’ouvrages souvent traduits de l’américain… Ceci-dit, j’avais du mal à rentrer dans le fait que la bande dessinée soit un art à part entière. Puis sont arrivées les années 1970 et, là, j’ai découvert que la BD étais non seulement un art mais un art majeur ! A cette époque, il s’agissait là d’une manière de décrire et de décrier le monde tout en proposant des idées nouvelles et de dire des choses sans dire les mots… Un dessin en dit, souvent, plus long qu’un discours…Donc, comme tous les gens de ma génération, je me suis alors passionné pour la bande dessinée.
En arrivant aux USA, la première chose qui m’a permis d’apprendre l’anglais a été les comics de Gilbert Shelton et, en particulier, la série « The Freaks Brothers ». Puis j’ai lu Tanino Liberatore, Serge Clerc, Philippe Druillet et tous ces grands auteurs français. En France, nous avons une bande dessinée extraordinaire ! Je dirais que le rock des années 1980 à 2000 est la bande son de la BD alors que la bande dessinée est un peu le dessin de la bande son. Il m’a donc paru évident de lier les deux, d’autant plus que Hervé Di Rosa voulait au départ se destiner au métier de dessinateur de BD. Il est devenu un grand peintre contemporain, qui expose à travers le monde, mais son rêve était d’être auteur de BD… Cette espèce de passé commun nous va bien !
Je connais quelques très bons peintres auxquels j’aurais pu demander de faire de très jolies pochettes, mais cela ne correspond pas au rock… Ma musique n’est pas toujours rock et je pourrais très bien chanter avec un accordéon, mais mon attitude est rock. C’est l’attitude que j’avais déjà à l’âge de 18 ans… C'est-à-dire de faire la musique que je veux, quand je veux et avec les gens que je veux. La BD est le dessin de ma vie… On ne peut pas tout mettre sur 3 albums (ni en musique, ni en BD) mais j’ai souhaité travailler avec de vrais graphistes. Tous ont « amené » le dessin sur le disque et ont influencé ma façon de réaliser ces derniers. En effet, jusqu’au moment où j’ai vu les dessins, les chansons n’étaient pas décidées. J’avais 15 titres par album et, pour chacun d’entre eux, j’en ai enlevé 5. J’ai modulé en fonction de cela… Là aussi, il s’agissait pour moi d’une manière de revenir à la source du vinyle.
J’aimerais revenir sur Gilbert Shelton, génial créateur des Freak Brothers, qui vit aujourd’hui à Paris. Vous côtoyez-vous régulièrement, vous remémorez-vous les moments passés ensemble à San Francisco ?
Quand je le vois, je me remémore effectivement les bons moments passés à San Francisco. Il est tellement atypique…c’est un extra terrestre ! C’est aussi un monsieur très timide, avec lequel on se retrouve souvent dans des vernissages ou des expositions. Ceci-dit, on se parle le plus souvent par e-mails interposés. Ce moyen de communication est plus facile pour lui… L’un de ses amis, Pic, nous sert d’interprète. Lui aussi est dessinateur et travaille beaucoup avec Gilbert…c’est lui qui a colorisé le dessin de Shelton, inclus dans la « «pizza box ». J’aime les gens qui évoluent dans l’art graphique car nous, les chanteurs, nous pouvons devenir des stars en une minute. Tu fais une bonne chanson et, le lendemain, tu peux déjà être numéro 1.
Pour les peintres et les illustrateurs, c’est beaucoup plus difficile. Ils doivent se lever tous les jours, dessiner, peindre, repenser leur truc et un jour, peut être, ils auront droit à un peu de célébrité. La célébrité est une bonne chose pour un artiste…on ne peut pas dire le contraire. La seule chose qui te dit que tu as un peu près bien travaillé, c’est quand t’es connu. C’est horrible à dire, mais c’est comme cela… Donc, j’aime beaucoup ces gens car ils font leur travail avec beaucoup d’humilité et mettent des années avant d’être reconnus dans leur profession. Ceci parce qu’il y a beaucoup de gens qui dessinent bien et aussi parce qu’il s’agit là d’un « petit monde ». On ne parle pas d’une bande dessinée chaque matin dans le journal ou à la télévision…
Nous avons parlé de musique et d’arts graphiques mais ton passé de journaliste et d’écrivain est, également, en train de te rattraper. Ceci parce que tu t’apprêtes à éditer un ouvrage faisant référence aux Doors et, plus particulièrement, à Jim Morrison. Peux-tu m’en dire davantage sur ce projet ?
Quand nous avons fait ces 3 albums, nous voulions quelqu’un pour écrire la biographie l’accompagnant. Après réflexion, nous nous sommes mis d’accord sur la personne de Stan Cuesta qui est un journaliste français (Rock & Folk, Rolling Stone…). Ce dernier a été d’accord et a demandé à me rencontrer. Malgré nos emplois du temps chargés, nous avons déjeuné ensemble. Le repas a duré 2 ou 3 heures. Peu après, nous avons reçu son texte qui faisait…32 pages ! Nous lui avons dit que c’était un peu compliqué d’envoyer quelque chose d’aussi long à la presse, mais il n’en démordait pas car c’est de cette manière qu’il sentait les choses. Au fil du temps, nous sommes devenus copains et on se croise de temps en temps puisqu’il vit à Montpellier, alors que je me rends régulièrement à Sète.
Un jour, il a souhaité me parler d’un projet. Il est, en effet, directeur d’une collection chez Gallimard. Ma musique lui évoquant les Doors, il m’a demandé d’écrire sur ce groupe et sur son leader charismatique, Jim Morrison. Je ne pensais pas avoir le temps de faire cela mais il est parvenu à me convaincre. Je me suis pris au jeu et j’ai commencé à écrire… Ce prochain livre est, à la fois, l’histoire de ma vie (car ce groupe m’a toujours inspiré) et à la fois un exercice très précis de recherches. C’est un vrai travail journalistique ! Je me suis donc replongé dans cette épopée qui débute en 1965, vers mes 15 ans. Tout va très vite car, en 1970 (année de la mort de Morrison) tout est fini. L’histoire de ce groupe a façonné le rock tel qu’on le connait aujourd’hui. Cette époque, marquée par les drogues, est fascinante… Il y avait beaucoup de liberté et la culture mondiale en a été bouleversée. C’est une belle introspection et un gros boulot. J’espère que je vais y arriver (rires) !
Souhaites-tu, ajouter une dernière chose à cet entretien ?
Je suis quelqu’un qui croit beaucoup au futur. J’adore le passé, mais je crois beaucoup au futur. J’espère que nous allons pouvoir continuer de rêver, de vivre ensemble, de nous amuser, d’avoir des projets et de les porter jusqu’au bout. Il faut faire en sorte de se servir du mieux possible de ce que propose nos existences. De toute façon, la connerie est bien là… Qu’il s’agisse de la mort, de la maladie…nous n’échapperons à rien. L’essentiel de la vie est, pour moi, le fait que les gens puissent continuer à rêver, à s’aimer, à se regarder, à écouter de la musique. Le rock’n’roll c’est ça ! Il s’agit de jeunes qui se réunissent pour écouter la même musique et pour construire leur futur ensemble. Mon intérêt dans la vie est de continuer à faire cela…
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