L'émission "blues" de radio RDL Colmar animée par Jean-Luc et David BAERST | ||
L’an passé, c’est parti comme ca. Je leur ai dit « la tournée se termine mais je ne vais pas vous laisser rentrer chez vous aussi rapidement et faire retomber la mayonnaise ». Je voulais profiter de cette énergie et de la complicité que nous avons partagée durant ces deux ans et demi. Je souhaitais essayer des choses… Tu as donc encore beaucoup de chansons dans tes tiroirs. Y-a-t-il des titres qui ont été enregistrés et que tu n’as pas pu placer sur « Puzzle 14 » ? L’instrumental « Partir pour mieux revenir », qui clôt l’album, était une chanson à la base. Elle tournait, un peu à la Neil Young. J’avais un texte de prêt pour elle, sur un thème qui me concerne comme c’est le cas pour plein d’autres gens (apprécier le fait de partir de chez soi pour, en fin de compte, encore plus apprécier le moment où tu reviens). Quand tu as une maison, quelques animaux et que tu es bien… tu as besoin de retrouver tes racines. A titre personnel, quand je reste un certain laps de temps chez moi, j’aime prendre ma caisse et aller me balader afin d’aller voir ce qui se passe ailleurs. J’ai fait un texte sur ce sujet mais je n’en étais pas très satisfait. Certains mots m’emmerdaient et j’ai un peu ramé. J’ai donc essayé de trouver des mots de plus en plus simples et explicites pour décrire cela mais rien ne me satisfaisais. J’ai donc viré la chanson, d’autant plus que la durée de l’album était suffisante puisque les morceaux qui le constituent sont longs. De surcroit, je ne voulais pas faire un album qui dure trop longtemps. Je préfère que les gens reviennent au début car quand un disque est trop long on a l’impression qu’on n’en arrivera jamais au bout. J’ai déjà eu cette sensation avec un album des Stones par exemple. Finalement, le mixage terminé, je trouvais une partie de cette chanson marrante. On y trouve un solo avec la slide de Tony et moi avec un Octaver aux légères consonances orientales. Bref, mon côté George Harrison (rires) ! Quel est, selon toi, l’apport le plus significatif d’A L’Ouest sur ce nouvel album dont tu signes la totalité des textes et des musiques ? Pendant l’enregistrement, il n’était pas rare que, pendant qu’il assurait la partie rythmique, je lui lance un regard afin qu’il se transforme en soliste. Il me rendait la pareille et je relançais mon propre solo. C’était une complicité spontanée comme cela se fait sur scène. Chose qui n’était pas prévue au départ. Tout s’est déroulé sur le vif… C’est vraiment la chose que ce groupe m’apporte. Je n’ai pas besoin de lui expliquer les choses comme j’aurais pu le faire avec de nouveaux musiciens. Ces derniers pourraient être plus techniques mais comme ce n’est pas un aspect qui compte pour moi… Je cherchais une ambiance qui se matérialise sur cet album très spontané. Je trouve que tes textes sont davantage dénués de métaphores qu’auparavant. Tu es de plus en plus incisif voire quelque peu « énervé » dans tes propos qui évoquent la religion, la planète ou la cause animale. Es-tu vraiment désabusé face à la société actuelle ? Il est vrai que j’essaye de faire en sorte que mes propos soient plus clairs et, peut-être, plus assimilables tout de suite. Avant j’aimais certains notions poétiques ou utiliser des métaphores qui me permettaient, non pas de me défiler face à un propos clair et net, mais de passer à côté et de le dire d’une autre manière (plutôt que d’appeler un chat un chat). J’avais envie de tourner autour afin que les gens comprennent que j’avais envie de décrire les choses d’une certaine manière. Cela permettait aussi de laisser des pistes pour que chacun puisse prendre la chanson à sa propre manière. Je le fais toujours et sais que, de toute manière, chacun peut s’approprier une chanson comme il le désire. Par rapport à des thématiques simples qui me mettent en colère ou me font mal (la planète, la religion…), je ne peux pas parler de la pluie et du beau temps, de la vie d’un groupe de rock’n’roll qui part sur la route, de ma guitare Gibson Les Paul ou d’un autre truc un peu futile. Il y a des choses que je ne peux toujours pas supporter même si je sais que l’être humain est comme ça. Si c’était mieux, cela se saurait… Donc, à chaque fois je me prends des grandes claques dans la tronche quand je vois ce qui se passe. Quand, par exemple, je vois tout ce que l’on fait au nom des religions. Au départ, elles auraient dû être un message de paix mais à l’arrivée c’est juste un message de guerre. Voir les aberrations qui se passent sur cette planète en son nom… L’être humain est déjà complexe en lui-même, t’avais pas besoin de lui balancer une religion dans la tronche pour qu’il se tape sur la gueule. C’est une épée de Damoclès que nous avons au-dessus de la tête. C’est insoutenable et intolérable… J’ai donc essayé d’écrire des mots très simples car je ne voulais pas tourner autour du pot ou faire une chanson longue. Même un morceau comme « Ca fait mal » résulte de sentiments très simples et d’une manière très banale d’aborder la chose. J’ai, malgré tout, toujours envie de m’amuser comme l’atteste « main mise » qui évoque un mec qui se demande pourquoi il est un looser (rires). Bien sûr, je ne parle pas toujours de moi dans mes chansons. Pour « Un peu jaloux », je mets en évidence le sentiment de jalousie qui touche beaucoup de personnes, même s’il existe aussi des jalousies maladives. Dans cette chanson, le mec est conscient de son histoire car il trouve que la façon dont il agit est assez minable. A titre personnel, j’ai vécu les années 60 durant lesquelles on essayait de sortir des clichés (Summer of love, amour libre…). Tout le monde essayait de vivre autrement et de ne pas s’accaparer quelqu’un, de ne pas avoir de sentiment de possession…Je voyais pourtant, autour de moi, des types qui comme le mec de ma sœur étaient hyper jaloux et qui disaient à leur compagne « tu es à moi ». Je me demandais qui étaient ces connards et comment on peut dire à quelqu’un « tu es à moi ». On s’appartient tous à soit même. On peut vivre avec des gens mais personnes n’a le droit de mettre la main sur quelqu’un. J’ai toujours essayé de faire des progrès là-dessus et de ne pas être le petit con jaloux de sa petite amie. Il est pourtant vrai que, lorsque tu es amoureux, il y a des moments où tu as des doutes et tu deviens un peu jaloux. Par exemple quand un beau mec passe et que ta nana le reluque. Chose qui fonctionne aussi dans le sens inverse lorsque tu mattes une jolie fille dans la rue et que ta copine te dit « elle est mimi hein ? ». Cela ne veut pas dire que tu veux aller te la faire ou que tu n’es pas bien avec ta compagne. Je trouve que, quand il y a des belles choses, il faut les regarder (rires) ! Je voulais donc évoquer ce sujet car c’est un sentiment assez normal et évident. Il faut simplement que ça ne devienne pas un truc maladif. Les gens jaloux, plus ils accaparent leur conjoint, plus ils leur donnent l’envie de se casser. C’est ce dont ils ne se rendent pas compte. L’autre, dans ce cas-là, a besoin d’air et envie de se tirer (rires) ! Je pense qu’il faut toujours faire la part des choses là-dedans. J’avais donc envie d’évoquer ce sentiment d’éloignement, de solitude, de jalousie… lorsque tu penses à l’autre et que tu as l’impression que cette personne t’oublie. Tu penses que tu n’es plus rien du tout, ce qui n’est pas vrai… même si ça peut être vrai aussi (rires) ! A l’écoute de cet album, j’ai l’impression que tu t’éclates de plus en plus en studio. Aimerais-tu aller plus loin dans cette démarche et, pourquoi-pas, produire un disque pour un autre artiste ? En studio tu n’as pas le trac, c’est relax… Si une prise ne te convient pas, tu peux la recommencer autant que tu peux en fonction du temps qui t’est alloué. Pour mes derniers albums je pouvais prendre tout mon temps. Cependant, comme j’aime conserver cette fameuse spontanéité, je garde une prise à partir du moment qu’elle « tourne »…même si elle n’est pas parfaite. J’aime quand tout se déroule rapidement et n’apprécie guère le fait de travailler sur un même disque trop longtemps. J’ai un certain nombre d’envie sur le moment et j’y vais. C’est la même chose en ce qui concerne les textes, je n’aime pas y passer des semaines entières. Je reviens plusieurs fois sur la copie, je change une virgule, un mot et je simplifie le plus souvent. Une fois que c’est ok c’est ok ! Idem pour mes voix, je ne suis pas du genre à faire vingt prises. En principe j’en réalise trois, j’en tire ce qui est bien et en extrait une sorte de « compilation ». Dès que ça tient la route, ça se termine. Si, avec le recul, je me trouve un peu faux ou que mon timbre souffre d’une crève, je me remets devant un micro et je refais une ou deux prises. Quand les mecs d’A L’Ouest font les chœurs, ça va tout aussi vite. Je me suis déjà retrouvé en studio avec d’autres artistes en constatant que les mecs recherchent souvent une perfection absolue. J’ai un côté perfectionniste mais je sais aussi que cela peut devenir un défaut. Comme le mieux est l’ennemi du bien, je fais en sorte que tout reste vrai et sincère. Compte tenu de la situation actuelle (manque de budgets pour enregistrer dans de grands studios) je trouve le côté « comme à la maison » de ce disque assez sympa (rires) ! Puis chaque album est, pour toi, un prétexte afin de repartir sur les routes. On a l’impression que tu as entamé un « Never Ending Tour » à la Dylan. Tu fais vraiment preuve d’une fidélité à toute épreuve vis-à-vis de ton public… Je choisis de nouveaux titres et je pioche dans mes anciennes chansons (dans la précédente tournée j’ai, par exemple, ressorti des titres comme « Faut qu’j’me laisse aller » de l’album « 24/24 » datant de 1985). Dans ma tournée de 2015, je changerai pas mal de choses et proposerai d’anciennes chansons que je n’ai pas jouées depuis des années, pour que les gens qui viennent me voir ne subissent pas une impression de redondance. Je suis plus un musicien qu’un entertainer ou un showman qui va s’exclamer « tout le monde, tout le monde, tapez dans vos mains et chantez avec moi le refrain » etc… (rires) ! Ce n’est pas mon genre… Je suis un mec épris de liberté et j’ai toujours peur des notions un peu « fascisantes » ou « ayatollèsques ». Donc je ne veux rien imposer aux gens. J’aurais pu le faire dès mes 15 ans, car j’ai toujours compris ce qu’il faut faire quand on est sur une scène, mais je n’ai jamais voulu agir comme un showman qui oblige les gens à chanter le refrain genre « je ne vous entends pas, plus fort ! ». Je n’aime pas quand les gens sont des moutons. Même s’il est vrai que, lorsque j’assiste à certains spectacles, je constate que des spectateurs aiment ça et qu’ils s’éclatent… ce qui est vachement bien. Pour ma part, je ne me considère pas comme un meneur de revue (rires), je n’ai pas envie de faire ce genre de choses. Si des gens dans mon public veulent le faire, ils le font…mais ils le font d’eux-mêmes tu vois ! Enregistrer un nouvel album puis prendre la route, tant que j’aurai la santé et l’envie de le faire, je le ferai. Peut-être qu’un jour, mais ça m’étonnerait, j’en aurai marre ou je serai fatigué de faire ce genre de choses. Je suis un mec qui n’a jamais joué sur le charme pour faire bouger mon public (comme un serpent avec une flûte). Je n’ai jamais joué sur un physique donc, même vieillir ne me dérange pas de trop. En tout cas tant que je reste acceptable sur scène (rires) ! Les cheveux qui grisonnent, qui deviennent blancs, cela ne me dérange pas. A partir du moment où j’arrive à jouer de la guitare et à chanter correctement tout en pouvant me mouvoir sur scène, le temps ne me fera pas peur. J’ai vu Muddy Waters en concert, peu d’années avant qu’il ne parte de l’autre côté… et il avait une patate d’enfer. Je le revois encore interpréter « Got my mojo working » en sautillant et c’était vachement bien ! Idem pour Neil Young. Donc les heures de route, les voyages, les attentes et l’énergie que tu dépenses sur scène font partie du truc. Tout cela est encore salvateur pour moi. Je sens moins ma fatigue et le poids de ma Les Paul sur scène que lorsque je tourne en rond à la maison ou que je suis en répétition. Dès qu’il y a une tournée en vue, c’est toujours un plaisir de foutre ma valoche et ma guitare dans un véhicule. Tant que tout cela me plaira, je serai là… Selon toi, après plus de 30 ans de carrière et 14 albums enregistrés sous ton propre nom, manque-t-il encore une pièce à ton puzzle… comme un nouveau virage musical que tu aimerais prendre ? J’adorerais être comme cela mais, malheureusement, je n’y arrive pas. Au bout d’un moment tu es obligé de lâcher ton disque, une fois que le mixage est passé. Tu as juste encore l’opportunité de jeter une oreille sur le mastering. Souvent, à ce moment-là, tu entends des choses que tu aimerais refaire, les mots que tu souhaiterais remplacer et les éventuels défauts. Soit tu dis « ah merde » ou soit, comme a pu le faire Springsteen, tu arrêtes tout et tu retournes en studio ou tu remixes, quitte à sortir l’album 6 mois plus tard. De mon côté, je ne peux pas me permettre ce genre de chose car mon label s’arracherait les cheveux (rires) ! En même temps, il faut avoir cette liberté de se dire que tout a été fait très rapidement. Je l’ai enregistré à l’automne 2013 et il était prêt dès novembre de la même année. S’il n’est sorti que le 29 septembre 2014 c’est parce que j’étais à la recherche d’un label. Il me fallait le temps de signer, de rentrer en période de mix, de faire le mastering. Le disque aurait pu sortir fin mai-début juin mais cette période ne m’intéressait pas. On tombait juste avant les vacances et en plein pendant la Coupe du Monde de foot. Je ne trouvais cela pas souhaitable et j’en serais à défendre un disque qui a plusieurs mois. Les vacances d’été et les vacances de Noël, avec le passage à la nouvelle année, ne sont pas de bonnes périodes. De plus, entre les deux, on a l’impression qu’un temps énorme s’est écoulé. Si tu sors un album en fin d’année, t’arrive pour faire la promo en janvier-février et on te dit que c’est un album de l’an dernier, il est déjà vieux alors qu’il a à peine trois mois (rires). Je suis toujours à la recherche de quelque chose. J’ai déjà dû évoquer avec toi cet exemple d’ascension de colline ou de montagne (en fonction de ta mégalomanie du moment). Je passe ma vie à essayer de gravir cette pente en étant un insatisfait perpétuel. Le but est, peut-être, de ne jamais arriver en haut car c’est ce qui te permet de toujours être à la recherche de quelque chose. Ou alors, il faut arriver en haut juste avant ta mort en te disant « enfin je suis satisfait, j’ai trouvé le truc, la super chanson et ça joue d’enfer ». Là, tu ajoutes « ciao tout le monde, je crois que je vais y aller » (rires) ! Peut-être faut-il en arriver là pour être satisfait une seule fois dans sa vie. Je n’aime pas trop le mot « artiste », car je trouve cela prétentieux, mais les musiciens sont toujours à la recherche de quelque chose et doivent mieux faire. C’est la recherche perpétuelle d’un Graal. C’est comme dans le cinoche où un mec qui a un film en tête doit passer beaucoup de temps dessus et chercher énormément d’argent pour le financer. Si le mercredi de la sortie, il n’a pas le nombre d’entrée suffisant dans les salles, c’est encore plus dur que pour un album. Tu dois te prendre un sentiment d’échec et une claque énorme dans la tronche. Le truc d’un pseudo-créateur c’est le fait d’avoir toujours quelque chose à dire ou à faire. C’est ce qui est vachement bien. A l’heure actuelle, j’ai déjà plein de nouvelles chansons sur mes dictaphones. De quoi faire deux albums si je le veux… Il me faut juste du temps pour les sélectionner, les finaliser ou terminer le travail en collaborant avec d’autres personnes. Je n’ai pas vraiment envie de faire un album de duos ou de reprises car on entend que ça actuellement. J’avais pourtant cette idée en tête au début des années 1990 et en avais parlé à mon producteur, Didier Varrod, chez Polydor. Je trouvais marrant d’envisager de m’attaquer à des chansons françaises créées par Claude Nougaro, Jacques Higelin, Téléphone, Johnny, Eddy Mitchell et même Edith Piaf. Je voulais trouver, à chaque fois, une bonne chanson et la faire à ma sauce. Sur ce, il y a eu un phénomène de mode et tout le monde s’est mis à faire des reprises de tel et tel artiste (plus ou moins techno, disco ou je ne sais pas quoi d’autre). J’ai donc laissé tomber. Pareil pour les duos. J’ai la chance d’avoir plein de potes dans ce métier et je pourrais envisager un tel disque avec les copains et les copines. Cependant, le problème est le même. Tout le monde se fait le duo avec machin et tout ci et tout ça. Cela m’emmerde parce que je n’ai pas envie de me retrouver dans une logique récurrente. Donc, pour le moment, faire des covers et des duos, c’est non. Enfin, je te dis cela maintenant mais, si ça trouve, dans un an il y aura un disque qui va sortir et tu te diras « ah tiens, ben du coup il se l’est fait son duo ou sa reprise ». Peut-être que l’idée serait de faire les deux en même temps. Comme cela, ce sera fait une bonne fois pour toutes. Des reprises mais en duo… En même temps, tu ne peux pas partir sur la route avec car tu pourrais jamais réunir tous ces gens « on the road » pour une tournée. Je suis donc toujours à la recherche de quelque chose. De toute manière, comme je te le disais, un musicien est toujours à la recherche de la chanson ultime. On écrit toujours la même chanson en fait. Mes suites d’accords sont toujours les mêmes, mes accords sont récurrents alors que ce sont des mélodies différentes qui en sortent. C’est ce qui est magique avec la musique. Tu as l’impression de toujours dire la même chose mais d’une manière différente. Par exemple, j’avais déjà fait des trucs sur la religion avant, avec des titres comme « Comment » et « Jacky » par exemple. Pareil pour la maltraitance animale avec « Les petites bestioles » sur « Rêve Sidéral D’un Naïf Idéal ». Ce que j’avais écrit alors était un peu trop premier degré et, du coup, c’est mon pote Christian Dupond (avec lequel j’avais déjà collaboré à l’époque de L’Origine puis avec qui j’avais fait le texte de « Loco-loco ») qui était en studio avec moi à Miraval qui s’en est chargé. En une nuit, il m’a écrit ce texte que j’ai enregistré le lendemain. Pour « Pardon animal », c’est moi qui en ai signé les paroles. D’ailleurs, des chansons sur les animaux, je pourrais en écrire plein. Tu es toujours aussi loquace mais je vais, malheureusement, devoir mettre un terme à cet entretien. Malgré tout ce que tu as déjà dit, aurais-tu une conclusion à y ajouter ? Remerciements : Gloria Personne et Yoann Lepleux (Verycords)
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Interview réalisée au Propos recueillis par En exclusivité !
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