L'émission "blues" de radio RDL Colmar animée par Jean-Luc et David BAERST | ||
Pouvez vous vous présenter ? Tous les dimanches je jouais pour 25 dollars, un sandwich au poulet et toute la bière que je pouvais boire, cela jusqu’à l’incendie du juke joint. C’est comme cela que j’ai appris la musique que je joue aujourd’hui. Puis j’ai rencontré Sherman Cooper qui m’a soutenu, me trouvant un logement, une guitare etc… Lui et Jessie Mae Emphill m’ont confortés dans le fait qu’il fallait que je reste dans le Mississippi et que je continue à faire ma musique. Il faut savoir que tout ce que je possédais et tout ce que possédait le groupe avait brûlé dans l’incendie du juke joint de Junior. Je suis reparti vers Memphis où j’ai joué sous la formule « one man band » à Beale Street car là-bas aucun musicien ne pratiquait ce style de blues(…). Le premier batteur qui m’a influencé est Spam, le batteur de T Model Ford qui a un jeu impossible à traduire, j’aime également beaucoup Calvin Jackson ou Cedric Burnside. Je puise mon inspiration dans la musique des apalaches, la musique des montagnes car j’en suis originaire, j’ai également des origines cajun, ma grand mère parlais le patois cajun, c’était ma culture. Je pense être le premier à proposer un style de musique constitué à partir de country music, bluegrass, country blues que j’appelle le « foot hill stomp ». Techniquement parlant on peut aussi dire que je joue le blues avec un accordage qui est utilisé dans la country music. Pouvez vous nous parlez de l’instrument de
musique qui ressemble à une guitare dont vous jouez ? Comment vos disques sont ils distribués ? Je crois en l’indépendance que peu nous amener internet, car grâce à internet je peux mieux gagner ma vie que dans n’importe quelle maison de disques. Avec le réseau des fans il peut y avoir une interconnexion. J’ai l’idée de monter une espèce de guilde pour l’indépendance des artistes car pour moi l’avenir des musiciens est là. Pour cela il faut continuer à faire de bons enregistrements. Pour ce genre de projet, il faut que les fans de blues nous soutiennent et il faut nous tourner vers les vieux bluesmen qui n’ont pas de facilité avec internet. Il faut les aider à monter un site, de s’arranger avec leurs petits enfants pour qu’il aillent consulter leurs e-mails tous les jours. Internet peut nous permettre de réaliser des albums très
facilement. Si Junior Kimbrough était encore vivant ou si on apprenait
à la famille de RL Burnside de se servir d’internet on pourrait
l’enregistrer en « live » dans son juke joint
et vendre son disque sur internet sans passer par les maisons de disques,
car ce sont elles qui font de l’argent en faisant tourner des artistes
parfois malades et qui ont du mal à se déplacer. Il serait
tellement plus simple de vendre les enregistrements de ces artistes sur
leurs website tous les 6 mois ou tous les ans en passant par un cercle
de liaison. De surcroît de cette façon les artistes gagneraient
plus d’argent. C’est dans ce sens là que le veux aller.
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Les liens : Interview réalisée au festival Cognac Blues Passions le 26 Juillet 2003 par David BAERST |
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