Rod Barthet
L'émission "blues" de radio RDL Colmar animée par Jean-Luc et David BAERST


Nda : C’est en 1992 que Rod Barthet s’est lancé dans une carrière professionnelle, devenant dès lors le symbole d’un certain renouveau du blues hexagonal. Cependant, l’artiste a rapidement souhaité s’orienter vers un registre plus personnel qui, bien que s’éloignant légèrement des trois accords traditionnels, garde un pied solidement ancré dans le ciment d’une musique qu’il a appris à connaitre aux côtés de mentors tels que John Lee Hooker. Pour ce faire, il a pu compter sur la plume et le talent du parolier Boris Bergman. C’est d’ailleurs en étroite collaboration avec ce dernier qu’il nous propose en cette année 2014, un nouvel album qui pourrait se résumer en ces quelques qualificatifs : racé, fin, percutant.
Ce disque, « Les Filles à L’écoute » (Big Beat/Naive), devrait définitivement replacer Rod au sommet d’une scène musicale dont il s’est un peu tenu à l’écart pendant quelques années. C’est, en tout cas, tout le mal que je souhaite à ce musicien emplis d’une grande humilité et riche de multiples expériences extraordinaires vécues aux quatre coins de la planète. Impatient de lui tendre mon micro, je suis allé retrouver l’enfant de Pontarlier dans sa Franche-Comté natale…

Rod, ta biographie précise que tu as assisté à ton premier concert de rock à l’âge de trois ans. Je suppose que, de ce fait, la musique devait être très présente dans ton environnement familial….
Oui, tout à fait…Mon premier concert, alors que j’avais trois ans, était un show du groupe Deep Purple. Ma maman écoutait aussi Jimi Hendrix, Janis Joplin et d’autres artistes des années 1970. J’ai donc été bercé par le rock et le blues dès ma plus tendre enfance.

Conserves-tu, malgré l’âge que tu avais alors, des images liées à ce concert ?
Oui, d’ailleurs ce concert demeure l’un de mes premiers souvenirs. Je me souviens que nous étions tous assis durant celui-ci…66

Tu t’es très vite orienté vers l’apprentissage de la guitare. As-tu été encouragé par ton entourage ?
Oui, ma mère m’a toujours encouragé dans ce sens. Alors que j’avais onze ans, elle m’a inscrit au Conservatoire afin que j’y apprenne la musique classique. Je n’étais absolument pas à l’aise dans ce registre et j’ai donc, très rapidement, demandé à obtenir une guitare électrique. Ceci m’a permis de découvrir les racines du blues et du rock…

En dehors de celles que tu as pu avoir par le biais de ta mère, quelles ont été tes premières influences personnelles. Quels sont les premiers artistes qui ont eu un impact sur ta manière de percevoir la musique ?
On est souvent révolté à l’adolescence…On possède, à cette période de sa vie, une certaine haine vis-à-vis de la société. De ce fait j’ai commencé en jouant du punk et du harcore. C’est pourquoi, mes premières influences personnelles étaient les Sex Pistols, les Clash etc…

Avant ton premier voyage à San-Francisco, étais-tu déjà intéressé par le blues ou est-ce aux Etats-Unis que tu as vraiment découvert cette musique ?
Si j’aimais tout ce qui était punk rock lorsque j’étais adolescent, à l’âge de 17 ans j’ai réécouté les disques de ma maman (Doors, Jimi Hendrix…). J’ai alors pris une claque énorme, notamment en redécouvrant Jimi Hendrix que je considère toujours comme le meilleur guitariste de tous les temps. Je l’écoutais en permanence, jusqu’à ce que sa musique me pousse à remonter aux sources. Je me suis donc intéressé à des groupes tels que les Yardbirds, puis j’ai naturellement poursuivi mes recherches jusqu’à remonter aux enregistrements de Lightnin’ Hopkins et de Robert Johnson.

Peu après cette période, tu t’es donc rendu à San-Francisco pour la première fois. Etait-ce une démarche influencée par ta passion de la musique ou simplement un voyage initiatique pour découvrir les USA ?
C’était vraiment une initiative influencée par la musique et, encore plus clairement, par le blues ! C’était en 1991, une période durant laquelle cette musique revenait au premier plan via un « blues revival » qui se répandait à travers le monde entier. Un ami d’enfance, Pascal, venait de s’y installer et nous avons décidé d’aller le rejoindre. J’y suis donc allé, avec mon groupe de l’époque (The Shotgun Blues Band, nda), dans l’optique d’y jouer et d’y rencontrer des bluesmen. Nous n’avons pas été déçus du voyage…

Peux-tu, justement, revenir sur les rencontres que tu as pu vivre sur place et les circonstances qui t’ont amené à les faire ?
Dans le groupe, nous avions entre 19 et 21 ans et profitions de cette aubaine afin d’aller faire des « bœufs » tous les soirs dans des clubs. Nous y avons rencontré des gens tels que Tommy Castro et Johnny Nitro, qui était une figure essentielle du blues à San-Francisco. Je me souviens aussi d’Harvey Mandel et bien sûr d’une « grosse grosse » rencontre avec John Lee Hooker. Ce dernier avait appelé, en personne, notre bassiste pour lui dire qu’il avait bien reçu la cassette que nous lui avions fait parvenir par le biais de son attaché de presse. Il lui a dit qu’il l’avait adorait et qu’il souhaitait nous rencontrer. Il avait ajouté qu’il aimerait que l’on fasse sa première partie. Nous étions donc en plein rêve…

Tu fais d’ailleurs référence à cette rencontre dans ton nouvel album (dans la chanson « La fête à San-Francisco »)… Qu’est-ce qui t’a le plus touché dans les termes que cette légende a pu employer à ton égard ?
Avec le recul, ce qui me touche le plus est son humanisme. Le fait d’accueillir, chez lui, des jeunes musiciens de blues français ne lui a posé aucun problème. Nous étions dans sa maison où nous avons bavardé ensemble pendant deux heures. Cet être humain m’a beaucoup touché. On aurait pu penser que, pour la star qu’il était, le fait d’accueillir des étrangers aurait pu être une perte de temps. En fait, ce n’était absolument pas le cas. D’autant plus qu’il a mis à notre disposition son attaché de presse, son chauffeur et l’une de ses cinq voiture pour que nous puissions aller découvrir le blues dans les bars de San-Francisco. Nous sommes même allés jusqu’à Oakland… Aujourd’hui, je me demande quel artiste français pourrait prêter sa voiture et son chauffeur à un jeune musicien afin que ce dernier puisse aller faire la fête. Ce que nous avons vécu était vraiment extraordinaire…

Par la suite, tu as commencé à accumuler les concerts. Ces derniers t’ont permis d’ouvrir pour de nombreuses autres vedettes internationales (Joe Louis Walker, Jimmy Johnson, Bo Diddley, Wilson Pickett, Alvin Lee, Mick Taylor…). Au contact de ces autres personnalités, as-tu également pu apprendre des choses ou réaliser de belles rencontres ?
Je garde un grand souvenir d’Alvin Lee. Il avait été très simple et sympathique avec moi. C’était à Athènes, en Grèce, où je m’étais rendu dans sa loge afin de lui faire part de mon admiration. J’étais, en effet, un grand amateur de la musique du groupe Ten Years After. De plus, j’avais, sollicité ce chanteur-guitariste pour prendre une photographie en sa compagnie. Une chose qu’il a acceptée avec plaisir et humilité…
J’ai aussi été touché par la simplicité de Jimmy Johnson qui est l’un des meilleurs guitaristes de blues à Chicago. Je lui avais demandé si je pouvais faire le « bœuf » avec lui. Il m’a dit qu’il était d’accord et il est allé encore plus loin dans cette démarche. En effet, c’est lui qui est venu me rejoindre sur scène pendant que je jouais. J’ai complètement halluciné à ce moment-là (rires) !

Ton premier album («Let’s Boogie » enregistré sous le nom de Rod & The Shotgun Blues) avait déjà été enregistré à San-Francisco en 1993, est-ce les contacts que tu avais pris sur place qui t’ont poussé y réaliser tes premières sessions ?
Oui, via mon ami Pascal, j’étais en contact avec une petite communauté de français qui résident là-bas. Je me suis lié d’amitié avec eux. De ce fait, partir à San-Francisco me permettait de lier l’utile à l’agréable. C’est-à-dire d’enregistrer un disque et de retrouver mes amis.

Tu as, très vite, décidé de chanter en français. Une chose qui, en dehors de certains artistes emblématiques du genre (Patrick Verbeke, Bill Deraime, Benoit Blue Boy, Paul Personne…), était assez rare à l’époque. Pourquoi as-tu fait ce choix ?
Le français est ma langue natale, je sonne beaucoup plus « authentique » dans cette langue qu’en anglais. Quand je chante en français, c’est vraiment moi, je ne copie personne. De plus, je considère que pour avoir un bon accent anglais il faudrait au moins vivre dans un pays anglo-saxon durant une période de 10 ou 15 ans. Ceci-dit, je conçois qu’il est possible de chanter en anglais avec un accent français. Cela ne pose aucun problème… Pour ma part, le choix d’enregistrer dans ma langue maternelle est lié au fait que je cherche vraiment à être moi-même.

C’est peu après avoir sorti ton deuxième album (« Mr Alligator » sous le nom de Rod & The Shotgun Blues » en 1995) que tu as rencontré le parolier Boris Bergman, avec lequel tu as collaboré dès ton troisième opus (« Changer L’Horizon », dernier disque enregistré sous le nom de Rod & The Shotgun Blues en 1998). Là aussi, peux-tu revenir sur les circonstances de cette rencontre qui a été une réelle surprise à l’époque ?
Cela remonte à seize ans… Comme le fait d’écrire des textes a toujours été une chose laborieuse pour moi, je cherchais à obtenir l’appui d’un véritable auteur. J’aimais beaucoup Alain Bashung et j’ai, un jour, fait part de mon admiration pour le travail de Boris Bergman. J’ai donc été mis en relation avec ce dernier par l’intermédiaire de Yazid Manou qui le connaissait. Je suis allé le voir et, alors que je m’attendais à ce qu’il me demande de lui interpréter une chanson, il s’est contenté de me parler. Au bout de deux heures, il m’a dit que nous allions pouvoir commencer à travailler ensemble alors qu’il n’avait jamais écouté ce que je faisais jusqu’à là. Dernièrement, lors d’une interview que nous donnions ensemble, un journaliste lui a demandé pourquoi il travaillait avec moi. Boris lui a répondu qu’il ne le savait pas vraiment, que c’était une chose inexplicable liée à un bon feeling qui est passé entre nous. J’ai trouvé cela sympa de sa part… Tout s’est donc passé de manière très naturelle...

Est-il facile de proposer des thèmes de chansons à Boris Bergman. D’ailleurs, lui en as-tu soumis ou lui as-tu laissé carte blanche ?
Je pense que personne ne peut imposer à Boris ce qu’il doit écrire. Que ce soit Louis Bertignac, Christophe Maé ou d’autres gens avec lesquels il a pu travailler. A titre personnel, je lui laisse donc toute liberté. D’ailleurs, ce qu’il m’a écrit pour ce nouvel opus me correspond beaucoup plus que ce qu’il m’avait écrit pour mes albums précédents (« Au Bout d’ma Ligne » en 2000 et « Balconnet de France » en 2003). Il explique cela par le fait que l’on se connait maintenant depuis longtemps. Pour lui, il doit être plus facile d’écrire des textes dans ce contexte, que pour un jeune chanteur qu’il vient de rencontrer. Un jour je lui ai dit « j’ai l’impression que tu progresses encore ». Ce à quoi il a répondu « Je te remercie de me dire cela mais je pense que cette progression est simplement liée au fait que nous nous connaissons de mieux en mieux ». 66

Après de nombreux concerts et, comme tu le disais, deux nouveaux albums… on te retrouve enfin en 2014 avec le CD « Les Filles à L’écoute ». Comment as-tu monté l’équipe musicale prestigieuse qui t’y entoure ?
Tout s’est déroulé très rapidement. J’ai « bricolé » des petites démos à la maison (avec des samples de batterie…), puis j’ai rencontré les musiciens par le biais de l’ingénieur du son avec lequel j’ai travaillé aux USA. Je l’avais chargé de recruter le batteur, le bassiste et un guitariste. Tous ensemble, nous nous sommes retrouvés dans un petit local, la veille de la première session. Il s’agissait d’un important « dégrossissage », durant lequel nous avons fait « tourner » chaque morceau à deux ou trois reprises, avant l’enregistrement. Nous n’avons donc pas fait plus d’une répétition avant de rentrer en studio. Compte tenu du fait qu’il s’agit de très grands musiciens, tout est allé très vite. Je n’aurais presque pas eu besoin de savoir parler anglais. En effet, le langage musical qui est international leur suffit amplement. Tous comprenaient très vite ce qu’il fallait faire, rien qu’en m’écoutant jouer de la guitare.

Peux-tu me présenter, plus en détails, cet impressionnant casting ?
On y trouve un guitariste exceptionnel, qui m’a littéralement bluffé, à savoir Joe Gore (qui a enregistré sept albums avec Tom Waits et qui a travaillé avec Tracy Chapman, PJ Harvey, John Cale…). Il a réussi à sublimer mes titres en y ajoutant simplement ce qu’il y fallait. Il y a, aussi, Michael Urbano à la batterie (qui a fait énormément de sessions, jouant aux côtés d’artistes tels que Sheryl Crow, Willy DeVille, John Hiatt…). Le bassiste est Kevin T.White qui était musicien attitré dans de gros clubs de blues et qui, par ce biais, a pu jouer avec Jeff Beck, Bo Diddley ou encore Chuck Prophet. Nda : On peut également ajouter à cette liste le pianiste Fred Maggi.

En ce qui concerne ta collaboration avec Boris Bergman, sur ton nouvel album, avez-vous évoqué les thèmes à aborder en amont de l’enregistrement ou t’a-t-il livré les textes sans consultation préalable… En écoutant ton disque on se rend compte que tes propres textes sont très personnels et emprunts de réalité alors que ceux de Boris sont plus imagés… Comment s’est fait le partage ?
Avec Boris, nous fonctionnons toujours de la même façon. Je crois qu’il travaille de la même manière avec les autres artistes auxquels il propose des textes. Dans un premier temps, je lui « fourni » la musique en y ajoutant des « blablablas » et des « lalalas ». Il écoute cela et a totalement carte blanche pour y ajouter les sujets que mes musiques lui inspirent. Par le passé, il m’est parfois arrivé de lui demander de m’écrire quelque chose de triste par exemple, mais pour cet album j’ai laissé libre court à son inspiration. Dernièrement, je lui envoyé deux nouvelles musiques qui figureront probablement sur un futur disque. Je lui ai dit de prendre son temps car ce futur CD ne sortira pas avant, au moins, deux ans.

Le fait de reprendre la chanson « Gaby oh Gaby » d’Alain Bashung est-il un choix personnel. N’est-ce pas, pour toi, une prise de risque qui pourrait te cataloguer comme étant un artiste qui cherche à lui ressembler ?
Je trouve que ce titre est très bluesy et, de ce fait, j’ai retravaillé les parties de guitare en utilisant un bottleneck. Nous l’avons enregistré en une prise, à la fin d’une session. C’est un morceau que les musiciens ne connaissaient pas et, en l’entendant, ils ont immédiatement compris ma démarche et à quel résultat je voulais arriver. Boris a beaucoup apprécié cette relecture qui, m’a-t-il dit, lui a fait redécouvrir cette chanson qu’il avait écrite en 1980. De plus, l’éditeur de « Gaby oh Gaby » est allé jusqu’à dire que cela faisait quinze ans qu’il n’en avait pas entendu une aussi bonne reprise. J’étais très heureux en apprenant cela… Après, comme tu le dis, le rapprochement peut être facile et c’est pour cette raison que la chanson figure en cinquième position sur l’album. De ce fait, elle n’est pas trop mise en avant et les auditeurs peuvent se forger une vraie idée de mon travail personnel, à l’écoute de ce qui s’y trouve avant et après. Cette reprise est, avant tout, un clin d’œil et une manière de remercier Boris pour sa confiance et pour la qualité des textes qu’il m’a toujours proposé. Alain Bashung est quelqu’un que j’apprécie énormément, il est unique et le restera. Je n’ai rien à voir avec lui, je possède ma propre identité…

Ton univers et ta manière de chanter me font d’ailleurs, souvent, penser à d’autres artistes (Paul Personne voire Christophe…) alors que ta musique est estampillée rock californien. De ce fait, comment te situes-tu sur la scène musicale ?
J’apprécie beaucoup Paul Personne même si je ne le connais pas. J’avais eu l’occasion de faire sa première partie il y a très longtemps. Lorsque nous nous croisons nous nous disons bonjour mais je n’ai jamais eu l’occasion de m’assoir à ses côtés afin de discuter. Son jeu de guitare est exceptionnellement bon et nous avons beaucoup de goûts en commun. Certaines personnes me disent que je leur fait penser à Gérard Manset… Nous avons toujours besoin de comparaisons mais je me situe, avant tout, comme quelqu’un qui aime la musique rock, pop et blues donc j’essaye de mettre ces différentes influences dans le même panier. D’un autre côté j’aime également la world music et la musique latino… j’en sème aussi dans mon travail. Mon style personnelest un mélange élaboré à partir de ces différents ingrédients…

Quels sont les groupes et artistes, émergeants sur la scène actuelle, que tu apprécies et que tu aimes écouter ?
J’écoute beaucoup la radio et, de ce fait, m’expose à ce que l’on me propose. Il y a, cependant, des groupes qui me sensibilisent plus que d’autres. Je suis un grand admirateur du John Butler Trio et de Ben Harper. Chez les français, je suis de près ce que font Manu Chao, Paul Personne, Hubert-Félix Thiéfaine et Gaëtan Roussel. En fait, j’écoute beaucoup de choses différentes et il m’est difficile d’en extraire que quelques noms. Chez les plus récents, je pense que Stromae possède une véritable qualité d’écriture mais le fait qu’on nous l’impose aussi intensément fini un peu par agacer tout le monde. Il faudra le réécouter d’ici cinq ans afin de voir ce qu’il en ressort… J’aime moins ce que fait De Palmas actuellement mais je trouvais sa démarche assez intéressante il y a quelques années de cela. Chez les plus anciens, je reste fidèle à Brassens, Brel et Ferré. Ceci dit, ces derniers sont des gens qu’il m’est arrivé d’écouter pour ma culture personnelle mais que je ne me passe pratiquement jamais aujourd’hui. Je me suis réinstallé une platine pour vinyles et me délecte de l’album « L.A Woman » des Doors. C’est vraiment un disque fabuleux, Jim Morrison était énorme !Bien sûr, je ne me lasse pas de Jimi Hendrix qui reste le meilleur guitariste au monde. Dans le blues français actuel j’admire particulièrement Nico Wayne Toussaint qui est authentique, vrai et sincère dans sa démarche. Il fait sa musique avec cœur… Au final, je ne t’ai pas beaucoup cité d’artistes de la scène émergentes (rires) !

Il y a de cela 15 ans en arrière, tu étais l’un des seuls artistes représentant un renouveau du blues dans notre pays. Aujourd’hui, la France regorge de musiciens talentueux. Bien que tu proposes une musique très personnelle qui s’éloigne du blues traditionnel, est-ce que tu gardes un œil rivé sur cette scène et sur son évolution ?
Bien sûr ! D’autant plus que nous jouons régulièrement sur les mêmes festivals. Il y a beaucoup de talents différents. Je pense particulièrement à Xavier Pillac qui est très bon. Je connais aussi Arnaud Fradin, du groupe Malted Milk, que j’ai rencontré il y a très longtemps dans un bar à Austin, Texas. Le niveau est devenu très élevé en France et c’est tant mieux !

Tu m’as dit que tu commences déjà à composer de nouvelles chansons. S’il est un peu tôt pour parler de ton prochain album, pourrais-tu cependant évoquer tes projets les plus immédiats ?
Mon but actuel est de tourner le plus possible avec mon nouvel album. Je tiens à jouer ma musique sur scène car c’est là que je m’épanouis réellement. Si toutes mes pensées sont actuellement orientées vers « Les Filles à L’écoute », je pense aussi à la tournure que prendra mon prochain disque. Ceci dit, mon projet immédiat est de donner un maximum de concerts !

As-tu une conclusion à ajouter à cet entretien ?
Je tiens simplement à te remercier pour cette interview etsouhaite « bon vent » à ton émission !

Remerciements : Sophie Louvet, toute l’équipe de La Rodia à Besançon.

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Interview réalisée à
La Rodia
le 15 avril 2014

Propos recueillis par
David BAERST

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