Ron Ringwood
L'émission "blues" de radio RDL Colmar animée par Jean-Luc et David BAERST

Que signifie le jazz pour toi ?

- Le groupe qui joue avec moi est composé de jeunes musiciens de jazz. Le programme comporte des morceaux de blues traditionnel mais le groupe commencera le spectacle avant ma venue sur scène par 3 morceaux de jazz. Le jazz et le blues font pour moi ensemble partie de la même famille.

Quelles ont été tes influences majeures?

- Pour moi, dans tout ce qui a un lien avec la musique noire, le gospel a eu beaucoup d'importance dans ma vie lorsque j'étais jeune. Puis ensuite le blues, le rythm'n blues, la soul et bien sûr toutes ces musiques doivent beaucoup au jazz parce qu'il nous a donné une ouverture d'esprit pour aborder la musique de diverses manières. S'il fallait qualifier mon style, je dirais que le blues en est la base, le gospel l'esprit et le jazz l'intelligence. C'est pourquoi tout ce la réuni en un constitue quelque chose de merveilleux.

Ton style est-il encore en évolution ?

- Oui bien sûr,  avec ces jeunes musiciens, je suis obligé d'être vraiment entraîné car ils sont toujours en train d'apprendre quelque chose de neuf. Je dois être à l'affût de nouvelles idées et être capable d'intégrer ces idées neuves. Cela signifie que je dois moi-même me préparer continuellement à jouer non pas de manière standard mais en suivant les pistes que tracent les musiciens qui jouent avec moi. Ils se moquent des schémas traditionnels, donc mon oreille et ma voix doivent être différents.

Qu'est-ce qui te fait plaisir dans le blues ?

- Je ressent beaucoup de plaisir à jouer sur scène, ainsi qu'à écouter jouer d'autres personnes. Le studio est une chose nécessaire car c'est le seul moyen d'apporter ses productions sur le marché pour leur garantir une longévité après notre mort. Mais il n'y a rien de meilleur que la spontanéité, l'impromptu, l'improvisation de l'instant présent et c'est uniquement possible en concert. Il n'y a rien de mieux que de se mettre en retrait, de prendre une inspiration et d'écouter les collègues qui vous présentent leurs dons, leur manière de ressentir, de voir d'interpréter et c'est encore meilleur de le faire dans une ambiance relaxée.

Quels sont les membres de la jeune génération de bluesmen que tu apprécie ?

Robert Cray, Lucky Peterson, qui a quelque chose de spécial. J'aime une bonne partie de ces jeunes musiciens. Quand on considère le blues actuel, on n'essaye pas toujours de le présenter de manière différente. Je ne dirais pas si c'est bon ou mauvais, mais c'est comme ça que je le voit.

 

 
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Propos recueillis par Jean-Luc

 

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