L'émission "blues" de radio RDL Colmar animée par Jean-Luc et David BAERST | ||
Mes premières questions s’adressent, plus particulièrement, à Sallie. Pour commencer, peux-tu me parler de ton plus ancien souvenir se rapportant à la musique ? Sallie Ford : J’ai eu la chance de grandir au sein d’une famille constituée de gens portant un vif intérêt pour le domaine artistique. Ainsi mon père (Hobey Ford, nda) est un marionnettiste réputé aux Etats-Unis. Quant à ma mère, c’est une musicienne aguerrie. Elle est d’ailleurs professeur dans cette spécialité et a donné de nombreux concerts . Mes premiers souvenirs musicaux sont d’ailleurs liés à elle, puisque je l’entendais déjà jouer du piano chez nous alors que j’étais toute petite. Ma sœur ainée a également beaucoup de talent et se produit dans des comédies musicales. Quant à la cadette de la famille, elle s’adonne avec succès à l’art des claquettes. Coincée entre elles, j’avais de quoi être complexée… Il faut dire que, de mon côté, je n’ai jamais considéré avoir des prédispositions particulières pour devenir chanteuse. Je considère toujours faire un peu « tâche » au milieu de tous ces talents. J’ai toujours été un peu plus « rock’n’roll » dans l’âme… Tu as grandi à Asheville, en Caroline du Nord. Gardes-tu en mémoire des souvenir se rapportant à la scène locale ? Sallie Ford : Pas spécifiquement, c’est en m’installant à Portland dans l’Oregon que j’ai vraiment commencé à sortir et à m’intéresser à la musique. En tout cas, c’est à ce moment-là que j’ai vraiment commencé à m’investir dans un processus d’écriture et de création. En Caroline du Nord, il m’arrivait juste de chanter de temps en temps. De quelle manière es-tu devenue chanteuse ? Sallie Ford : Cela est venu naturellement, pour ne pas dire par hasard. Je n’ai pas fait d’efforts particuliers pour m’imposer. D’ailleurs j’exerçais un autre métier avant d’être mise en avant au sein d’un groupe (Sallie était serveuse dans un restaurant thaïlandais, nda). Comment s’est déroulée ta rencontre avec les membres de ton groupe, The Sound Outside ? Sallie Ford : En fait, nous nous sommes rencontrés par l’intermédiaire d’amis communs… tout simplement… Quelles sont, selon vous, les caractéristiques principales de la scène musicale à Portland ? Jeffrey Munger : Cette ville est incontestablement la plus importante des Etats-Unis en ce qui concerne les musiques indépendantes. Tout se passe là-bas et plus de 700 groupes en sont originaires. Ceci est lié au fait qu’on y trouve beaucoup de jeunes car le prix de l’immobilier y est très attractif. Il y a également la possibilité de trouver très facilement des locaux de répétitions. C’est une véritable Mecque pour tous les amateurs d’art en règle générale. La créativité y est foisonnante… Il y a eu Memphis, New-York, Seattle mais aujourd’hui il y a Portland ! Quelles sont vos influences principales, en allant au-delà de la sphère musicale ? Jeffrey Munger : Pour ma part, j’adore The Marx Brothers (rires) ! Tyler Tornfelt : Nous puisons nos influences dans de nombreux domaines différents, qui vont de la musique au cinéma, en passant par les comics. Ford Tennis : Des groupes tels que The Monkees appartiennent à des univers dont nous pouvons nous inspirer. Sallie Ford : Et moi, je reste une inconditionnelle de Tom Waits ! Parmi les artistes de votre génération, quels sont ceux dont vous vous sentez proches ? Jeffrey Munger : Nous conservons une tendresse particulière pour The Avett Brothers qui nous ont permis de faire quelques-unes de leurs premières parties à nos débuts. Quelle serait la définition qui, selon vous, correspondrait le mieux à la musique que vous faites ? Jeffrey Munger : Une musique énergique, fluide et instantanée… L’image que vous véhiculez, notamment à travers vos vidéos, est très forte. Avec qui travaillez-vous dans ce domaine particulier ? Sallie Ford : Nous travaillons principalement avec une personne qui se nomme Matthew Thomas Ross. Il nous apporte des idées qui correspondent parfaitement au groupe. Elles sont toutes très différentes et intemporelles. Il puise son inspiration dans beaucoup de domaines. Ce qui lui permet toujours d’être novateur et de proposer des choses nouvelles à chaque fois. Depuis quelques temps vous voyagez beaucoup et avez atteint, entre autres, une belle notoriété en France. Etes-vous surpris par l’intérêt de ce pays à votre égard ? Sallie Ford : Je suppose que cela est, avant tout, lié à notre chance de pouvoir collaborer avec un excellent label français (le label Fargo, nda) qui fait un très bon travail. De quelle manière êtes-vous entrés en contacts avec le label Fargo ? Sallie Ford : Nous sommes signés sur le label américain Partisan Records. C’est ce dernier qui nous a permis de bénéficier des services de Fargo pour notre distribution européenne. Ford Tennis : La première fois que nous avons rencontré Michel Pampelune (fondateur du label Fargo, nda), c’était à Austin, Texas dans le cadre de South By Southwest (immense festival regroupant la musique et le cinéma, nda). Pouvez-vous me présenter votre prochain album ? Tyler Tornfelt : Il sortira le 19 février 2013 et aura pour titre « Untamed Beast ». Nous sommes excités en pensant à cet évènement et le célèbrerons sur scène en donnant deux concerts à Portland, Oregon les 22 et 23 février prochains. Puis nous partirons pour une tournée américaine qui s’étendra jusqu’au moi s d’avril. Nous pensons revenir en Europe en mai afin de le promouvoir. Sallie Ford : Ce disque a, bien sûr, été enregistré à Portland… Jeffrey Munger : Et ce dans les conditions du live, en prise direct et avec un vieil enregistreur à bandes ! Musicalement parlant, y-a-t-il eu des changements majeurs entre ce disque et le précédent ? Tyler Tornfelt : « Untamed Beast » reste très marqué par nos diverses influences. Les chansons, écrites par Sallie, sont encore plus énergiques et ancrées dans le rock’n’roll. Ces nouvelles compositions sont vraiment très réussies et se démarquent des précédentes car elles sont plus agressives et s’inscrivent dans une mouvance punk et rock’n’roll ! Avez-vous déjà une idée précise de ce que pourrait être votre musique dans l’avenir ? Jeffrey Munger : Nous espérons simplement qu’elle conservera sa fraicheur et que nous continuerons d’être assez inspirés afin de pouvoir poursuivre nos « expérimentations sonores ». Nous souhaitons que notre musique conserve un véritable intérêt artistique. Nous ne savons pas à quoi elle ressemblera dans le futur et pensons que cela est une bonne chose ! Sallie Ford : Nous développons aussi, actuellement, un son qui puise largement du côté de la surf music. En termes de surf music justement , quels sont vos artistes de prédilection ? Jeffrey Munger : Il s’agit de gens tels que Dick Dale ou The Trashmen… Malgré la sortie de ce nouveau disque et vos incessantes tournées, arrivez-vous à vous ménager un peu de temps pour vos passions respectives… et, si oui, quelles sont-elles ? Sallie Ford : Pour ma part je ne sais rien faire d’autre, je n’ai donc pas de projets en dehors de ma carrière de chanteuse (rires). En fait si, je souhaiterais m’adonner à la photographie et voir un maximum de films… Jeffrey Munger : J’ai commencé à peindre une toile avant que la musique nous prenne autant de temps. J’aimerais un jour la finir (rires) ! Tyler Tornfelt : Continuer à me « battre » avec mes logiciels de programmation (rires) Ford Tennis : En ce qui me concerne, je souhaiterais faire davantage de moto et travailler dessus. C’est une chose qui me passionne ! Avez-vous une conclusion à ajouter ? Sallie Ford : J’invite tes auditeurs et lecteurs à écouter un premier extrait de notre prochain album sur notre site www.sallieford.com . Vous en trouverez le lien sur la page de garde… Remerciements : Claude Monthé et Abdellah http://www.sallieford.com www.myspace.com/sallieford
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Les liens : Interview réalisée Propos recueillis par En exclusivité !
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