Êtes vous toujours sous contrat avec Fat
Possum et y a t-il un nouvel album en préparation ?
A ce jour il n'y a pas de contrat signé mais il y a effectivement
un projet d'album. J'espère que ce disque sera réalisé
avec cette compagnie car j'ai passé 18 très bons mois avec
eux. C'est la compagnie de disques la plus sérieuse que j'ai connu
de toute ma carrière.
Vous avez repris un titre de Wilson Pickett en
1963, gardez vous de bons contacts avec lui ?
Je suis très ami avec Wilson. Il avait écrit cette chanson
" If you need me " à l'arrière d'un bus en tournée
et l'avait présenté à Jerry Wexler, le responsable
d'Atlantic records. Ce dernier ne voulais pas sortir le disque de Pickett,
je l'ai donc enregistré. D'autant plus que Wilson l'avait enregistré
pour une autre maison de disques entre temps et Wexler a voulu le concurrencer
pour le faire sortir des charts. Pour anecdote lors d'un passage de promotion
à la radio j'ai annoncé " bonjour je suis venu faire
la promotion d'un morceau de Wilson Pickett ! ".
Pourquoi vous produisez vous sur scène
avec une harpiste ?
C'est une bénédiction divine d'avoir eu cette inspiration
parce que la soul music vient directement de la musique divine. C'est
la même chose pour la harpe, c'est un instrument divin. De plus
j'ai voulu introduire un son nouveau dans la soul. Pour moi la harpe ne
devrait pas être à l'arrière dans un orchestre mais
à l'avant.
N'êtes vous pas surpris du succès
de votre dernier album !
Tout le monde, y compris la maison de disques, a été surpris.
D'autant plus que lorsque l'on m'a apporté les morceaux, j'ai voulu
les enregistrer de suite sans les connaître. Mon producteur m'a
dis que c'était impossible mais je lui ai demandé de me
faire confiance. Nous sommes tous abasourdis par le résultat
.
D'ailleurs nous préparons un deuxième album.
Avez vous déjà enregistré
de la musique religieuse, est ce un projet ?
J'ai enregistré plusieurs albums de gospel dans le passé
sur le label Savoy (années 70-80). Je vais en sortir un nouveau
en novembre. Dans ma vie il y a d'abord Dieu, puis ma famille et après
ma carrière et ma musique. En tant qu'artiste je me sens comme
un messager de Dieu, je suis un ministre de l'église, peu importe
que ce sois une synagogue ou une chapelle. Il est important pour moi d'apporter
mon prêche avec mes chansons, j'espère qu'en me voyant sur
scène vous serez touché par mon message, que ce soit en
chantant avec moi ou en tapant dans vos mains.
Pouvez
vous nous parler de vos shows ?
Nous essayons de donner toute cette charge de soul mais aussi de rock,
de blues. Ce soir à Cognac il y aura à mes côtés
Ana Popovic qui fait partie de ma famille spirituelle. Je la considère
aussi comme une fabuleuse chanteuse et guitariste de blues-rock.
Comment avez vous rencontré Ana Popovic
?
Je l'ai rencontré lors de la cérémonie de remise
des W.C Handy Awards à Memphis Tennessee. J'ai été
impressionné par elle et j'ai décidé de la propulser
au plus haut de la musique avec les moyens qui sont les miens.
Comment s'est passé votre travail avec
les Blind Boys of Alabama sur le dernier album ?
Cela a été super car lorsque nous avons enregistrés
ensemble c'était le lendemain de jour où ils avaient reçu
leur propre récompense, ils étaient encore excités
par cela !
Dans le studio nous avons fait une première prise puis nous avons
mangés des patates douces, du poulet frit et bu de la limonade
et après nous avons fait une deuxième prise et nous avons
dit " là, c'est la bonne, on ne touche plus à rien
".
J'ai encore une chanson de Noël avec les Blind Boys of Alabama qui
doit sortir sur un album.
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