Solomon BURKE
L'émission "blues" de radio RDL Colmar animée par Jean-Luc et David BAERST

Êtes vous toujours sous contrat avec Fat Possum et y a t-il un nouvel album en préparation ?
A ce jour il n'y a pas de contrat signé mais il y a effectivement un projet d'album. J'espère que ce disque sera réalisé avec cette compagnie car j'ai passé 18 très bons mois avec eux. C'est la compagnie de disques la plus sérieuse que j'ai connu de toute ma carrière.

Vous avez repris un titre de Wilson Pickett en 1963, gardez vous de bons contacts avec lui ?
Je suis très ami avec Wilson. Il avait écrit cette chanson " If you need me " à l'arrière d'un bus en tournée et l'avait présenté à Jerry Wexler, le responsable d'Atlantic records. Ce dernier ne voulais pas sortir le disque de Pickett, je l'ai donc enregistré. D'autant plus que Wilson l'avait enregistré pour une autre maison de disques entre temps et Wexler a voulu le concurrencer pour le faire sortir des charts. Pour anecdote lors d'un passage de promotion à la radio j'ai annoncé " bonjour je suis venu faire la promotion d'un morceau de Wilson Pickett ! ".

Pourquoi vous produisez vous sur scène avec une harpiste ?
C'est une bénédiction divine d'avoir eu cette inspiration parce que la soul music vient directement de la musique divine. C'est la même chose pour la harpe, c'est un instrument divin. De plus j'ai voulu introduire un son nouveau dans la soul. Pour moi la harpe ne devrait pas être à l'arrière dans un orchestre mais à l'avant.

N'êtes vous pas surpris du succès de votre dernier album !
Tout le monde, y compris la maison de disques, a été surpris. D'autant plus que lorsque l'on m'a apporté les morceaux, j'ai voulu les enregistrer de suite sans les connaître. Mon producteur m'a dis que c'était impossible mais je lui ai demandé de me faire confiance. Nous sommes tous abasourdis par le résultat…. D'ailleurs nous préparons un deuxième album.

Avez vous déjà enregistré de la musique religieuse, est ce un projet ?
J'ai enregistré plusieurs albums de gospel dans le passé sur le label Savoy (années 70-80). Je vais en sortir un nouveau en novembre. Dans ma vie il y a d'abord Dieu, puis ma famille et après ma carrière et ma musique. En tant qu'artiste je me sens comme un messager de Dieu, je suis un ministre de l'église, peu importe que ce sois une synagogue ou une chapelle. Il est important pour moi d'apporter mon prêche avec mes chansons, j'espère qu'en me voyant sur scène vous serez touché par mon message, que ce soit en chantant avec moi ou en tapant dans vos mains.

Pouvez vous nous parler de vos shows ?
Nous essayons de donner toute cette charge de soul mais aussi de rock, de blues. Ce soir à Cognac il y aura à mes côtés Ana Popovic qui fait partie de ma famille spirituelle. Je la considère aussi comme une fabuleuse chanteuse et guitariste de blues-rock.

Comment avez vous rencontré Ana Popovic ?
Je l'ai rencontré lors de la cérémonie de remise des W.C Handy Awards à Memphis Tennessee. J'ai été impressionné par elle et j'ai décidé de la propulser au plus haut de la musique avec les moyens qui sont les miens.

Comment s'est passé votre travail avec les Blind Boys of Alabama sur le dernier album ?
Cela a été super car lorsque nous avons enregistrés ensemble c'était le lendemain de jour où ils avaient reçu leur propre récompense, ils étaient encore excités par cela !
Dans le studio nous avons fait une première prise puis nous avons mangés des patates douces, du poulet frit et bu de la limonade et après nous avons fait une deuxième prise et nous avons dit " là, c'est la bonne, on ne touche plus à rien ".
J'ai encore une chanson de Noël avec les Blind Boys of Alabama qui doit sortir sur un album.


 
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Interview réalisée au fetival Cognac Blues Passions le 26 juillet 2003 par David BAERST

 

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