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L'émission "blues" de radio RDL Colmar animée par Jean-Luc et David BAERST

Vous avez commencé à jouer de l'harmonica en 1986, à cette époque est ce que vous pratiquiez déjà la guitare ?

Avant 1986 je ne m'intéressais pas à la musique. En fait mon rêve était de devenir un champion de motocross.

En écoutant les " Fabulous Thunderbirds ", j'ai découvert Kim Wilson qui est devenu mon héros. Après deux ou trois ans de pratique, j'ai découvert des musiciens tels que Little Walter, Sonny Boy Williamson, Rod Piazza, et là tout à pris une autre dimension.

Par la suite j'ai écouté de très bon guitaristes à travers la soul music. Ils m'ont donné l'envie de me consacrer plus spécifiquement à la guitare.

Qu'est ce qui vous a donné l'envie de produire d'autres artistes ?

Au départ, c'est tout simple, cela vient de mon intérêt pour la musique. J'écoute tout le temps de la musique, du levé au couché, c'est ma vie !

En discutant de technique avec d'autres membres du groupe, des artistes m'ont demandé de produire leurs disques. De fil en aiguille, cela a pris de plus en plus de place dans ma vie. Dans le travail de producteur il y a une bonne part d'improvisation. C'est comme sur scène où je laisse toujours la part belle à l'improvisation en fonction des réactions du public. Quand je suis en studio avec un groupe c'est exactement la même chose. Je dirige ma façon de travailler au rythme des idées qui jaillissent. Ce que je trouve le plus regrettable dans cette musique aujourd'hui, c'est qu'il y a de plus en plus de gens qui ressortent les mêmes schémas établis, des choses qui deviennent figées.

Pour ma part je veux garder ma musique vivante. A tel point que parfois sur scène, on essaie des idées nouvelles sans savoir où cela va nous mener. Parfois ça marche, mais parfois le résultat n'est pas terrible. En tout cas on cherche toujours des choses nouvelles.

Vous avez joué avec de nombreux artistes américains, comment se sont déroulées les rencontres ?

Lorsque j'ai commencé dans le milieu de la musique j'étais chauffeur d'artistes dans certains festivals en Belgique. Des liens se sont tissés avec quelques uns de ces musiciens. Lorsqu'ils ont su que j'avais fondé un groupe, ils ont commencé à m'inviter pour venir jouer sur scène. Puis je partais en vacances chez eux aux U.S.A, j'allais les voir dans des clubs où j'ai fait d'autres rencontres. Au bout d'un certain temps c'est en studio que nous nous retrouvions.

Pour moi le fait d'être californien, belge ou chinois n'a pas d'importance. A partir du moment où l'on aime ce que l'on fait, on parle le même langage, donc on peut jouer ensemble.

Vous avez la réputation d'être un " monstre de rigueur ", qu'en pensez-vous ?

Le style de rigueur que je possède vient de ce que j'exige de mon groupe. Je veux que l'on arrive tous à jouer quelque chose qui inspire les autres. Quelque chose qui fait que l'autre derrière puisse jouer sa petite phrase, son solo. Il peut m'arriver de passer des heures à travailler pour juste trouver une petite note. Je ne veux pas me dire " J'y suis arrivé, presque comme B.B. King ", il faut que ce soit parfait. Par contre la musique sur le papier, ce n'est pas vraiment mon truc. Mon but est simplement que mes musiciens et moi-même nous auto-motivions.

 

 
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le 26 juillet 2002 au Cognac Blues Passions

Jingle "Route 66"

Propos recueillis par David BAERST

 

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