Terry Callier
L'émission "blues" de radio RDL Colmar animée par Jean-Luc et David BAERST

Comment définissez-vous votre style musical ?
Le genre de musique que je fais, c'est la musique qui vient du cœur !

Il y a diverses influences dans ma musique : du folk, du gospel, du jazz, du blues etc….
Selon la sensibilité des gens, certains entendent davantage mon côté folk que blues ou inversement. D'autres me considèreront comme un artiste de jazz.

Je laisse aussi une grande place à l'improvisation avec l'aide de mes musiciens ; il y a un percussionniste, un pianiste et un batteur.

Vous avez été invité sur le disque de Jean-Jacques Milteau (3rd blue, Nda) pour lequel vous avez composé le morceau " Black Paris Blues ". Comment vous est venue l'inspiration ?
Ce titre raconte simplement quelque chose qui m'est arrivé à Paris. La plupart de mes compositions parlent d'histoires vraies.

Comme, par ailleurs, le deuxième titre que j'ai écris pour Jean-Jacques Milteau sur cet album. C'est toujours des histoires biographiques qui me sont arrivées à moi ou a des gens que je connais.

Le mouvement Acid Jazz des années 90 vous a permis de revenir au premier plan, aujourd'hui comment ressentez vous cette période ?
L'Acid Jazz est un grand mélange. L'Acid Jazz a été constitué au départ grâce à l'apport de nombreux styles musicaux différents, y compris le fait de faire des " remakes " d'albums Blue Note par d'autres musiciens.

Sous le " parapluie " de l'Acid Jazz, il y a plein de choses différentes. Il y avait un label qui se nommait aussi Acid Jazz. Ceci a aussi créé la confusion quant à mon retour car le producteur de ce label a sorti un Maxi de moi qui, du fait du nom du label, m'a collé l'étiquette Acid Jazz. Ceci dit, cela a quand même favorisé mon retour et c'est une bonne chose.

Vous avez fait vos débuts dans les années 60 à Chicago. Comment y était la scène à l'époque pour vous qui n'étiez pas un bluesman ?
Dans les années 60 à Chicago la scène était essentiellement Rythm and Blues. Je travaillais pour Chess à l'époque où les vedettes étaient Howlin' Wolf etc…. Cependant de nombreux artistes locaux enregistraient aussi pour ce label.

J'ai aussi beaucoup joué dans des cafés pour jeunes pendant mes vacances. De ce fait, la rentrée venue, je n'avais plus envie de retourner au Lycée.
De surcroît à la même période j'ai vu pour la première fois John Coltrane à sa grande époque ; ce qui a été une vraie révélation pour moi.

Pour " récupérer " de cette expérience je n'ai plus joué pendant un an. J'ai réfléchi à la façon dont je pouvais incorporer des éléments de la musique de John Coltrane dans la mienne. Puis j'ai travaillé pour le label Prestige….

Comment vous êtes vous retrouvé sur le label Atlantic ?
Je ne suis pas resté longtemps chez Atlantic. Je ne pense pas que le label ai sorti le moindre enregistrement que j'ai fais pour eux. Je me suis retrouvé chez Atlantic car - lorsque je travaillais pour Chess - j'étais encore scolarisé. De ce fait, ce label n'a pas souhaité me garder. Je suis donc allé chez Prestige puis Atlantic.

Si je ne suis pas resté chez Atlantic, c'est parce qu'avec le style de musique que je faisais les gens de la firme ne savaient pas quoi faire avec moi. Je sui donc retourné chez Chess où ils ont commencé à sortir des disques de moi, y compris des enregistrements plus anciens.

Tous mes remerciements à Tim Banks et à toute l'équipe de la société Remy Martin pur la qualité de leur accueil.

 
Interviews:
Les photos
Les vidéos
Les reportages
 

Les liens :

Interview réalisée au Cognac Blues Passions le 31 Juillet 2005

Propos recueillis par David BAERST

 

Le
Blog
de
David
BAERST
radio RDL