the Blind Boys of Alabama
L'émission "blues" de radio RDL Colmar animée par Jean-Luc et David BAERST

Clarence Fountain

Vous êtes très connus aux USA depuis les années 50. Pourtant, vous n'avez connu un succès international que depuis les années 80. Comment expliquez-vous cela ?
Il faut attendre que le Seigneur se décide à intervenir. Vous ne décidez pas comment les choses doivent se passer. Le Seigneur se manifeste toujours au bon moment, même quand ce n'est pas le bon moment pour vous.

Cela fait 63 ans que jouez avec le même groupe. N'est-ce pas lassant ?
Quand quelque chose de bon vous arrive, il faut prendre ce qui vous est donné.

On a appelé les " Blind Boys " les initiateurs du " hard gospel ". Etait-ce un choix conscient de votre part ?
Quand les choses se passent, qu'elles évoluent, il faut évoluer aussi tout en restant dans le désir du Seigneur. C'est pour cela que nous ne chantons pas du rock'n roll. Nous ne voulons pas déplaire au Seigneur.

Dans les années 30, vous êtes né noir et aveugle dans le Sud des USA. Comment arrive-t-on à sortir de telles conditions ?
La situation n'était pas terrible, mais pas aussi mauvaise qu'on le pense. Nous étions aveugles et noirs. Nous savions qu'il y avait des règles dans les états du Sud. Donc nous faisions ce qu'il fallait faire ou ne pas faire. Il fallait faire ce que l'on peut sans dépasser les limites qui nous étaient dictées.

Sur votre dernier album, vous reprenez des morceaux de Tom Waits, Ben Harper et Mick Jagger. N'avez-vous pas peur que cela surprenne votre public habituel ? (Album " Spirit of the Century ")
Ils ont bien repris certaines de nos chansons, alors pourquoi pas ? C'est un retour d'ascenseur.

Vous avez déclaré au journal anglais " Mojo " que votre héros était Orlandus Wilson du Golden Gate Quartet. Pouvez-vous nous parler de vos rencontres ?
Il venait nous voir à chaque fois que nous nous produisions à Paris. Chaque fois que les Golden Gate se produisaient près de chez nous, nous allions les voir …
C'était quelqu'un de bien qui, malheureusement est décédé. Nous continuons à jouer des morceaux du Golden Gate.

N'êtes-vous pas gêné par une partie de votre auditoire qui écoute votre musique sans aucune connotation religieuse et qui danse ?
J'en suis très content. Cela signifie que notre message arrive quand même à passer.

Comment choisissez-vous les morceaux que vous reprenez ?
C'est notre producteur qui nous propose des titres. Nous, nous écoutons. Si les paroles sont en accord avec notre style et ce que nous voulons faire (ce qui est spirituel et religieux), alors nous enregistrons.
De même, lorsque nous composons pour nous, nous procédons de la même façon. Nous ne pouvons pas nous permettre d'enregistrer autre chose.
Il faut faire attention, car Dieu nous regarde.

 
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Interview réalisée au festival Cognac Blues Passions en juillet 2002 par David BAERST

 

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