the Original Bill Haley Comets
L'émission "blues" de radio RDL Colmar animée par Jean-Luc et David BAERST

Pouvez-vous vous présenter, chacun de vous ?
- je suis Joe Ambrose : j'interprète le saxophone avec les " Original Bill Haley Comets "
- je suis Marshall Lytle : je suis le bassiste historique, le technicien original de la slap pour les Comets. Bonjour la France !
- je suis John Grande : je sers aux claviers avec les Comets
- je suis Franny Beecher : je joue du piano. Non ! De la guitare avec les Comets. J'en oublie de quel instrument je joue ! (Rires)
- Je suis Dick Richards et je fais la batterie pour les Comets
- Je suis Jacko Buddin : je chante tous les titres de Bill Haley en essayant de leur rendre justice. Je suis le seul membre à ne pas faire partie de la formation d'origine.

Quand avez-vous débuté votre collaboration ?
Ça fait cinquante-deux ans maintenant, si on regarde en arrière !

A l'origine, cela s'est déroulé sur plusieurs périodes. Quant à notre " come back ", il a commencé en 1997. Deux ans après, nous nous sommes réunis pour de bon en 1999 lors d'un contrat en Angleterre à Birmingham. Depuis lors, nous ne nous sommes plus quittés.

Comment toute cette aventure a commencée pour vous ?
(Joe Ambrose) Quand j'ai rejoint le groupe en 1953, c'était encore un groupe local qui commençait à être sacrement connu dans le coin. J'ai eu la bonne fortune d'intégrer les Comets de Bill Haley en tant que premier saxophoniste.

(Marshall Lytle) Je suis un des plus vieux membres originaux du groupe car j'ai débuté avec Bill en 1951. Alors, nous étions encore un groupe de cow-boys connus sous le nom de " Bill Haley & les Settlemen ". Après deux ans passés à nous entraîner et à créer le rock'n roll, quelqu'un nous a proposé de changer le nom du groupe en " Bill Haley & the Comets ". Bill nous a demandé si ça nous branchait et nous étions tous d'accord. Nous avons donc échangé nos déguisements de cow-boys contre des costumes. Depuis nous n'avons plus touché à rien.

(John Grande) Je joue avec Bill depuis 1948. Ouais, c'est assez vieux ! Nous étions trois quand tout a commencé.

(Franny Beecher) J'ai joué avec Bill pour la première fois en 1954. Auparavant, je connaissais bien la réputation de Bill Haley dans le domaine de la country & western.

(Dick Richards) Tout a commencé pour moi en 1953. Je jouais alors en duo pour assurait le spectacle entre les sets dans un petit club au sein d'une formation rivale aux Comets. Bill Haley a apprécié ma façon de jouer et m'a offert la place. Qu'est ce que vous dites ? Ma braguette est ouverte ? (Rires) Mais non !

(Jacko Buddin) Je suis venu en 1999 lors de la tournée anglaise qui a suivit les retrouvailles. En quelque sorte, je suis le " fils " de Bill Haley jouant avec ses compagnons.

Jusqu'où votre tournée vous a-t-elle menée ?
Nous quittons la France dès demain pour l'Autriche. Nous y restons quatre jours avant de partir pour l'Allemagne. Notre tournée se terminera le 27 mars. Le 28 mars, nous prenons l'avion pour les States afin de retrouver nos familles respectives.

Cette tournée a débuté le 4 mars à Malaga, en Espagne. Nous avons aussi joué six jours en Hongrie, où nous avons visité la splendide ville de Budapest. Nous avons la chance de pouvoir nous produire ici. Nous attendons avec impatience d'être ce soir pour jouer le rock'n roll comme nous l'avons toujours fait.

Avez-vous visité plus de pays maintenant qu'avec Bill Haley ?
Absolument, nous allons plus loin que nous ne l'avons jamais été. L'Amérique du Sud, l'Europe … Johnny, tu peux nous rappeler comment s'est déroulée la première tournée européenne ?

(John Grande) Nous sommes venus en Europe pour la première fois en 1957. En Angleterre, puis en Australie. Je crois que c'est bien cette date.
Tu as besoin d'un prompteur ! (Rires)

De retour en Europe, nous avons couvert tous les coins et également en Amérique du Sud, dont nous avons visité chacun des pays. Dans les années soixante, nous touchions énormément de pays différents et c'est encore vrai à présent.

Nous avons pleinement vécu le temps de nos vies. Actuellement, en tant que citoyens seniors, nous disposons du plus grand plan de retraite qui ai jamais existé. Nous allons d'un endroit magnifique à l'autre. Nous rencontrons des gens passionnants. Ils nous aiment, nous adorent et c'est réciproque.

Comment vous souvenez-vous de Bill ?
Notre meilleur souvenir de lui ? Ah non, pas question d'en parler ! (Rires) Il y a tellement de bons souvenirs qu'il serait difficile d'en isoler un. Durant toute notre vie, nous avons accumulé des souvenirs, certains bons et d'autres pas. Nous ne sommes pas toujours libres de parler de certains évènements. A présent, nous avons plaisir à faire ce qui nous occupe actuellement. Beaucoup de gens aimeraient faire ce dont nous sommes capables à notre âge. Nous sommes réellement des musiciens " du troisième âge ".

Notre guitariste Franny Beecher n'a " que " quatre-vingt deux ans, pas si vieux, hein ? Notre batteur, Dick Richards, est jeune de quatre-vingt ans. A cet âge, la plupart des gens sont assis dans un rocking chair dans une maison de retraite ! Nous voilà, voyageant à travers le monde en jouant du rock'n roll à un public formidable, comme ici en France. Le rock'n roll existe grâce à nous !

Vous aimez la France ?
La cuisine est parfaite ! Pour être allés partout dans le monde, nous pouvons dire que l'hospitalité française est la meilleure !

On nous ouvre toutes les portes. Le vin, le fromage et la soupe : tout est délicieux !

Surtout le vin (Rires) Et les femmes ! Les femmes !

Pouvez-vous nous parler de Jodimars ?
Vous êtes précisément en train de leur parler ! Joe, Dick & Marsh, c'est nous. Cela a commencé en 1955, 1956 sans Bill Haley. Nous avons fait un album ou deux ensemble durant trois années. Nous avons eu la chance de jouer à Las Vegas, même si nous n'avons jamais enregistré de hits. Le succès n'a jamais atteint le niveau que connaissait Bill Haley.

Le titre " Now, dig this !" a finalement été assez connu en Europe. Cela nous a pris vingt ans, mais nous y sommes arrivés.

Beaucoup de gens sont abonnés à ce journal anglais " Now, dig this !", nommé d'après la chanson des Jodimars. Pendant longtemps, mon jingle était diffusé dans leur standard téléphonique : "Well now, dig this !"

Vous avez fait des tournées, mais est-ce que vous continuez à enregistrer ?
Non, les Jodimars font maintenant partie intégrante des Comets.

C'est un package : pour le même prix, vous avez les deux !

Un mot pour la fin ?
C'est formidable de se trouver ici en France. Mais à notre âge, c'est formidable d'être n'importe où ! (Rires)

Nous, on continue à rocker jusqu'à en crever !

 
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Les liens :

Interview réalisée le 19 mars 2004 au Grillen de Colmar

Propos recueillis par David BAERST et Jean-Luc
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