the Inmates
L'émission "blues" de radio RDL Colmar animée par Jean-Luc et David BAERST

La scène Pub Rock anglaise forme-t-elle toujours une famille ?
Oui, c'est vrai ! Ce type de relation existe toujours, d'ailleurs chaque groupe doit passer dans les pubs avant de commencer. Sauf ceux qui commencent par la télé, ce qui ruine la musique en général.
Je voudrais d'ailleurs aller plus loin sur ce point. Nous sommes en train de voler la culture de nos enfants. Je pense que nous devrions nous révolter, devenir émeutiers et nous battre dans les rues comme nous l'avons fait en1968. Certaines personnes ne pensent qu'à faire de l'argent. Ils apprennent à nos mômes à vivre pour le fric. w

A Londres, nous avons beaucoup de chance. Il subsiste deux scènes bien distinctes : d'un côté les "gros artistes" des majors qui sont dans les hits et d'un autre côté, les artistes des "clubs". Je connais des groupes au USA qui ont tout fait pour jouer dans la cour des grands et qui aujourd'hui se produisent dans de grandes salles quasi-vides. De ce fait, ils doivent annuler leurs tournées.

Avez-vous un nouveau projet tel que l'album live "Meet the Beatles" ?
Cet album ne s'est pas fait à l'initiative du groupe mais à celle du journal "Libération". A l'origine, nous devions jouer avec Serge Gainsbourg. Cependant, lorsque nous avions écouté son album d'alors (qui était reggae), nous avons dit : "Non, impossible de faire ça !". Ce n'était pas notre truc, donc nous avons alors décidé de reprendre du Beatles.

Que pensez-vous du monde du disque actuellement ?
Les majors ont la main mise sur la culture, que ces gens nous volent. On assène aux gamins des trucs préfabriqués pour en faire des consommateurs de base et des futurs adultes dociles. Dans toutes les sociétés, toutes les cultures, le rôle de la musique a toujours été très important. Nous nous faisons notre musique, mais les jeunes doivent réagir par rapport à ce que leur offrent les majors. Il faut dire aux gamins d'aller mettre le feu chez Sony, en tout cas après que les employés soient sortis !

Que pensez-vous du piratage, qui d'un côté peut vous faire perdre une partie de vos revenus, mais qui d'un autre côté peut permettre aux kids de mettre les majors à genoux ?
La grande différence entre les artistes et les maisons de disques par rapport à ça, c'est que pour la plupart des artistes, leur motivation première n'est pas l'argent. Même s'ils en ont besoin pour vivre. Les artistes qui font des disques ont probablement assez d'argent. Ce qui les intéresse, c'est que leur musique soit écoutée. C'est précisément ce qui terrifie les maisons de disques.

Prenons par exemple le groupe Grateful Dead. Dans les années 60 et 70, des tas d'enregistrements pirates circulaient sous le manteau. Cela a contribué au succès du groupe et leur a permis d'être célèbres dans le monde entier. La position des maisons de disques est différente : ils veulent exploiter le public.

D'abord le vinyle est ressorti en CD. Puis après on a eu les albums avec 2 bonus. Ce qu'ils veulent à chaque fois, c'est votre argent. Ils se fichent éperdument de vos goûts musicaux.

 
Interviews:
Les photos
Les vidéos
Les reportages
 

Les liens :

Cognac Blues Passions 2004

 

Le
Blog
de
David
BAERST
radio RDL