Pour commencer, pouvez-vous me présenter The Vegabonds membre par membre ?
Daniel Allen : Pour ma part je suis le chanteur du groupe. Les musiciens qui le constituent à mes côtés sont : Paul Bruens à la basse, Bryan Harris à la batterie, Jamie Hallen aux claviers, Alex Cannon et Richard Forehand aux guitares.

Dans quelles circonstances le groupe est-il né ?
Daniel Allen : C’est en 2009, à l’Université d’Auburn en Alabama, USA, que nous nous sommes rencontrés. J’avais mon propre groupe (Danny) alors que Bryan, Paul et Alex avaient le leur (The Tanks Of Tophouse). Nous avons rapidement fusionné ces deux ensembles et, dans la même semaine, Richard et Jamie ont décidé de se joindre à nous. Trois années plus tard, nous voici en France… c’est incroyable !

Vous auriez pu vous appeler Danny & The Tanks Of Tophouse, alors pourquoi avoir choisi le nom de The Vegabonds ?
Alex Cannon : C’est à l’Université que nous avons choisi ce nom…  Son préfixe rappelle à l’esprit l’étoile Véga, l’une des plus brillantes du système solaire, bien connue des amateurs d’astronomie. Cela créé l’attention car une étoile reste quelque chose de mystérieux. Elle évoque, à la fois, le rêve et l’inquiétude…
Le reste de notre nom fait, bien sûr, référence aux liens qui nous unissent et à notre engagement pour la réussite du groupe. Tout cela peut paraître un rien compliqué mais il est difficile de rentrer davantage dans les détails et d’expliquer l’origine d’un nom tel que celui-ci… puisque tout est aussi parti d’un « délire » entre nous.

Pouvez-vous revenir sur vos influences musicales ?
Daniel Allen : Il y a beaucoup de rock dans nos influences. Des groupes comme Led Zeppelin, The Allman Brothers Band, The Band etc…
Bryan Harris : Nous pouvons aussi citer Bob Seger qu’à titre personnel j’aime beaucoup. Sans oublier, bien sûr, Lynyrd Skynyrd. En tant que batteur, je suis très influencé par Buddy Rich et John Bonham. Je me suis nourri de beaucoup de rythmes différents durant mon apprentissage de l’instrument.
Daniel Allen : Il y a également des groupes plus récents comme Kings Of Leon et quelques autres.
Nous essayons de proposer un alliage musical qui tient compte de toutes ces composantes très diversifiées. Le but étant, évidemment, d’en tirer quelque chose de nouveau.

Actuellement, quels sont les genres musicaux prédominants en Alabama ?
Daniel Allen : La scène musicale est bonne mais ne fait pas preuve d’une grande originalité. On y trouve pas beaucoup de musiques nouvelles.
Alex Cannon : En effet, il y a beaucoup de groupes qui se contentent exclusivement de reprendre des titres du Top 40 ou les morceaux qui passent le plus à la radio. Peu de groupes cherchent à proposer une musique originale. Leur premier objectif est de voir des gens à leurs concerts. Ainsi, ils jouent ce qu’on leur demande, comme un jukebox vivant.
Daniel Allen : Mais, nous espérons déclencher un revival des groupes qui proposent leur propre matériel !

A ce jour, votre discographie est riche de deux albums. Pouvez-vous me présenter le dernier en date, qui vient juste de sortir ?
Daniel Allen : Oui, il se nomme « Southern Sons ». Nous voulions vraiment présenter un Cd dont le titre indique clairement d’où nous venons, c’est-à-dire du sud des USA. Ainsi il récapitule bien nos racines tout en proposant une musique nouvelle, pas seulement une musique typiquement « southern ».
Bryan Harris : Nous aimons l’appeler « new south rock » (rires) !

Quelles sont les différences les plus notables entre vos deux premiers albums (le premier en date, sorti en 2010, s’intitule « Dear Revolution ») ?
Daniel Allen : L’écriture en elle-même est la plus grande différence. Les chansons de notre nouvel opus sont plus matures.
Alex Cannon : Lorsque nous avons écrit notre premier CD, ce travail était nouveau pour nous. Nous avons du passer 6 mois en studio pour en venir à bout. Le deuxième est venu beaucoup plus naturellement, tout le groupe était beaucoup plus à l’aise.
Bryan Harris : Oui, pour ce nouveau disque nous avons pu nous appuyer sur nos deux premières années d’expérience. Il a été beaucoup plus facile de traduire en musique ce que nous ressentions. Il est le fruit d’un apprentissage qui peut sembler court sur la durée mais qui a été très intensif.

Vous dévoilez-vous davantage sur ce disque ?
Daniel Allen : Oui mais les thématiques restent très traditionnelles puisqu’elles tournent forcément autour des relations hommes-femmes (rires). Nous abordons aussi les décisions importantes qui jalonnent nos vies et les absurdités qui nous entourent.
Le plus important reste de raconter de belles histoires et que les gens se retrouvent dedans. Tout en leur laissant le soin de les interpréter de la manière dont ils le souhaitent.
Alex Cannon : Absolument, c’est une chose importante. Chaque chanson possède plusieurs degrés de lecture et peut être interprétée de manières différentes.
Elles peuvent mener vers plusieurs chemins, nous laissons le soin à chaque auditeur de prendre celui qui lui semble être le bon. Tout dépend du feeling de chacun d’entre nous.

Travaillez-vous tous ensemble sur l’élaboration de vos morceaux ?
Richard Forehand : Daniel, Alex et moi-même travaillons principalement sur les compositions. Au fur et à mesure nous y intégrons les idées des autres membres du groupe. Il en résulte un travail collectif…

Une première tournée européenne, pour un groupe aussi jeune que le votre, doit être une chose impressionnante…
Bryan Harris : Lorsque l’opportunité nous a été offerte de faire cette tournée… tu te doutes bien que nous avons accepté la chose très rapidement !
Donner des concerts ici, si rapidement, est une chose vraiment incroyable et magique.

En quoi le fait de vous produire de ce côté-ci de l’Atlantique est-il différent pour vous ?
Daniel Allen : C’est assez difficile à dire… D’autant plus que ce soir, nous allons monter sur scène que pour notre troisième show européen et pour le premier en France.
Les deux premiers concerts se sont bien déroulés. Le dernier en date s’est effectué dans un endroit important (le Q-West à Kufstein, en Autriche). Le public était vraiment très réceptif et nous étions tous très contents du résultat. Nous sommes vraiment curieux de connaitre la suite des évènements et ne sommes pas encore pressés de retourner aux USA.
Alex Cannon : Nous invitons vraiment tout le monde à venir nous voir car je crois que nous allons vivre de grands moments !

Etes-vous déjà plongés dans l’avenir du groupe ou attendez-vous la fin de cette tournée pour vous consacrer à vos prochains travaux ?
Daniel Allen : Nous sommes déjà en pleine réflexion pour notre prochain album et continuons d’écrire dans ce but. Nous avons déjà du matériel pour deux nouveaux disques. Après cette tournée européenne nous allons nous réunir aux USA afin de tout mettre à plat. Nous allons continuer à travailler dur afin de proposer un nouveau CD d’ici à l’an prochain.

Quels espoirs portez-vous en l’avenir ?
Alex Cannon : Notre souhait est, bien sûr, d’amplifier nos réalisations et de pouvoir continuer à vivre de notre musique. Nous tenons à ce que cette dernière soit issue de notre propre imagination et qu’elle reste originale. Le plus important pour nous n’est pas de devenir le groupe le plus riche et le plus célèbre de l’histoire de la musique. Nous espérons simplement pouvoir en créer le plus longtemps possible.
Bryan Harris : Oui le plus important est de prendre un maximum de plaisir… Ceci dit, si nous pouvons gagner beaucoup d’argent, ce ne sera pas pour nous déplaire (rires).
Cela peut aussi aider à être heureux (rires) !
Alex Cannon : Nous espérons aussi que cette tournée européenne va nous permettre de connaitre une exposition plus importante ici.

Souhaitez-vous ajouter une conclusion ?
Alex Cannon : Nos deux premiers disques sont disponibles, en achat physique ou en téléchargement, sur tous les plus grands sites spécialisés du web. Ils peuvent aussi être commandés sur notre propre website www.thevegabonds.com
Richard Forehand : Les gens qui s’intéressent à nous peuvent également nous retrouver sur des réseaux sociaux tels que Facebook ou Twitter.
Daniel Allen : Nous ne faisons que quelques shows en France. Nous reviendrons d’ici deux semaines et traverserons beaucoup d’autres pays comme l’Allemagne, l’Autriche, l’Espagne, la Suisse, la Hollande, la Suède (cette tournée s’étend du 20 janvier au 25 février 2012, nda)…
Au nom de tout le groupe, je tiens sincèrement à te remercier pour l’intérêt que tu nous portes et pour nous avoir permis d’enregistrer cette première interview sur le vieux continent !

Remerciements : A tous les membres du groupe The Vegabonds ainsi qu’à Manny de Teenage Head Music.

http://www.thevegabonds.com
www.myspace.com/vegabonds