Van Wilks
L'émission "blues" de radio RDL Colmar animée par Jean-Luc et David BAERST

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Van, peux tu te présenter ?
Oui, je suis Van Wilks et je viens d'Austin au Texas.

Je suis chanceux d'y vivre et j'espère toujours y vivre car c'est un endroit où il y a beaucoup de musiciens.
C'est vraiment un grand plaisir d'être en France aujourd'hui !

Quand as tu commencé la musique ?
Dans les années 70, en 1971 exactement.
Il y a de nombreuses années (rires)….

Quand as tu eu ton premier choc musical?
Je crois que c'est lorsque les Beatles sont venu aux USA en 1963-1964….

De surcroît j'avais un oncle, un " tonton ", qui m'a fait découvrir Ray Charles ainsi que la musique de Hank Williams puis j'ai découvert le rock'n'roll (rires)….

Quels sont les premiers musiciens que tu as côtoyés à Austin ?
Il y en a vraiment beaucoup, tant que je ne peux pas te les citer tous.

La situation pour le blues et le rock est-elle toujours aussi bonne à Austin ?
La situation a beaucoup changé pour des raisons économiques et il y a de moins en moins de travail.
Cependant Austin reste une ville où il y a énormément de musique live et où c'est un vrai plaisir d'être musicien.

Quels ont été tes premiers gigs puis tes premiers enregistrements?
J'ai commencé à me produire alors que j'étais au Collège en 1967-68 mais je n'ai enregistré que bien plus tard en 1980.
J'ai été signé par le label des ZZ Top avec lesquels j'ai fait une tournée.

Quelles sont tes relations avec eux et plus particulièrement avec Billy Gibbons ?
Très bonnes, c'était juste un ami puis c'est devenu mon boss, mon manager, j'étais aussi songwriter pour sa compagnie.
Il y a deux ans nous avons joué ensemble à Montereau.
C'est un bon ami et nous avons le même feeling vis à vis de la France. Nous y étions ensemble en 1977, à Paris, juste pour voir (rires).

Comment a débuté ta collaboration avec le label français Dixiefrog ?
J'ai été approché à Austin par des gens de la radio Oui FM par lesquels j'ai été interviewé. Il y avait aussi le boss du Chesterfield Café de Paris, Moscou et Madrid. Les gens de Dixiefrog ont ainsi entendu parler de moi et m'ont proposé de les rejoindre. Comme mon contrat avec ma précédente firme française était terminé j'ai dit " Ok, let's go ! Allez, allez ! " (Rires). A ce jour j'ai enregistré 4 CD pour Dixiefrog.

Peux tu nous parler du dernier d'entre eux ?
Il se nomme " Running from the Ghosts ", il n'est pas blues à proprement parler mais le son de la guitare est très bluesy.
C'est un disque dont je suis très fier où les chansons ont été particulièrement travaillées. Ce n'est pas juste une jam en studio.

Comment qualifies tu ta musique ?
Ma musique est du blues rock. Ce n'a jamais été du blues pur.
Le blues est une fondation de la musique sur laquelle il y a beaucoup de choses intéressantes qui ont été construites.
Jimi Hendrix s'est beaucoup du blues mais tu ne peux pas dire que l'album " Electric Ladyland " est un album de blues.

Que pense tu des musiciens d'Austin qui sont devenu célèbres en France, comme Calvin Russell ?
Calvin est un très bon ami et je l'ai accompagné à la guitare il y a environ 5 ans lors d'une tournée acoustique en France, c'était vraiment fun.

La France est un très bon pays pour les musiciens texans car nous y sommes très appréciés. La musique du Texas a la côte ici, je ne sais pas pourquoi mais j'en suis très heureux (rires).

Dans la nouvelle génération de guitaristes, as tu quelques " favoris " ?
J'aime tous ceux qui jouent avec leur cœur, leur âme et de la conviction. A partir du moment où ils ont leur propre personnalité, je les aime.

Tu est en train de changer les cordes de ta Gibson Lespaul, est-ce ton modèle de prédilection ou en utilises tu d'autres ?
Je joue aussi avec une Fender Stratocaster.
Cette Lespaul est une très bonne guitare et je l'utilise en tournée. J'en ai d'autres à la maison que je n'emmène pas sur la route de peur de les perdre. En tout cas celle que j'utilise a un très bon son tout comme la Stratocaster.
Je me sers de deux sortes de guitare pour avoir différents sons sur scène. C'est parfois l'une, parfois l'autre.

Quand tu es chez toi à la maison ou en voiture, qu'écoutes-tu ?
Je continue à beaucoup écouter les Beatles, j'adore John Lennon. J'aime aussi écouter Jeff Beck, Jimi Hendrix ainsi que Joni Mitchell dont j'aime le jeu de guitare.
Je suis très ouvert au niveau de la musique, j'écoute un peu de tout.

As-tu beaucoup joué en acoustique dans le passé ?
Oui, j'ai fait beaucoup de concerts acoustiques à Austin avec une douze cordes. Dans mon nouvel album il y a une chanson nommé " Down to Heaven " sur laquelle je ne me sert que de guitares acoustiques 6 et 12 cordes.

Quels sont tes projets ?
Je vais préparer mon prochain album qui sera justement acoustique sans groupe. Je ne sais pas pourquoi, " Vive la différence ! ", juste pour changer tu vois (rires) !

Quand tu te produis en France, tu joues avec des musiciens français, est-ce différent pour toi ?
Quand j'étais venu avec les ZZ TOP, j'avais mon groupe du Texas. Pour des raisons budgétaire je ne peux pas les faire venir pour cette tournée car cela coûte trop cher.
Ceci dit ces musiciens français sont vraiment très bons, Francis Campello à la basse et Vincent Daune à la batterie.
C'est un réel plaisir pour moi de jouer avec eux.

As tu autre chose à ajouter ?
Oui, venez aux concerts, let's go " allez, allez ! " (rires).

NB : les passages en italique ont été dits en français par Van.

Remerciements : Francis, Vincent, Yannick (Caf' Conc')

 
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Les liens :

Un reportage

Interview réalisée au
Caf' Conc' d'Ensisheim
le 17 Mai 2005

Propos recueillis par
David BAERST

En exclusivité !

Interview de Van Wilks
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