Walter Wolfman Washington
L'émission "blues" de radio RDL Colmar animée par Jean-Luc et David BAERST


 
Walter, tu es de retour en France dans une nouvelle formule. En effet, tu ne te produits pas avec ton groupe habituel « The Roadmasters » mais avec deux musiciens. Peux-tu me les présenter ?
Oui, en effet, pour cette tournée j'ai décidé de me produire en trio. Celui-ci est mené par le musicien qui m'accompagne à l'orgue, à savoir Joe Krown. C'est, en quelque sorte le « Joe Krown Trio » avec  Eric Bolivar à la batterie. C'est un vrai plaisir de se retrouver dans cette configuration qui est beaucoup plus intime qu'un grand groupe.

Quelles sont, à ton avis, la plus grande différence entre le fait de jouer en trio et le fait de jouer avec un grand groupe ?
Avec un grand groupe tu es confronté aux avis de nombreux musiciens... Tu es alors obligé de « condenser » les différentes propositions que tu reçois afin de satisfaire un maximum de personnalités. Cela peut, parfois, créer des différents et heurter des susceptibilités.
Avec un groupe plus réduit, il est plus facile de se concentrer tous ensemble sur un travail et de collaborer ensemble sur une idée artistique commune. Il est beaucoup plus facile de tomber d'accord... J'adore travailler dans une telle formule !

Pour ceux qui ne te connaissent pas très bien en France, comment pourrais-tu résumer l'histoire de Walter Wolfman Wahington ?
Je suis Walter Wolfman Washington, je viens de la Nouvelle Orléans. Ma vie est une très longue histoire...
J'ai débuté la musique à l'âge de 19 ans et je suis devenu professionnel 3 à 4 ans plus tard...

Quelles étaient, alors, tes influences ?
J'aimais beaucoup BB King tu sais...
Parmi mes artistes préférés il y avait, aussi, West Montgomery ...
J'ai tenu à créer, assez rapidement, mon propre style afin de faire comprendre qui j'étais et d'où je venais...

Pourquoi as-tu adopté ce surnom de « Wolfman » (l'homme loup) ?
Cela aussi, c'est une longue histoire...
En fait pour résumer, lorsque j'étais à l'école, les élèves me surnommaient « Wa Wa » (en déformation de Walter). Un ami trouvait que cela ne me correspondait pas tellement, que ça manquait de personnalité et que le terme de loup me siérait davantage. C'est lui qui m'a surnommé « Wolfman » !
Je trouvais cela sympa...

Peux-tu me parler de ta collaboration avec Johnny Adams ?
Après ma collaboration avec Lee Dorsey, Johnny m'a demandé de l'accompagner puisqu'il avait besoin d'un nouveau guitariste. J'ai voyagé avec lui pendant plus de 16 ans, au sein de son groupe...
Il a remarqué ma voix que je commençais à travailler en accompagnant les notes que je jouais à la guitare. Je chantais une note et essayais de la reproduire à la guitare...
A ses côtés, je ne mettais pas mes compétences et ma technique en avant mais je jouais avec mon coeur et avec beaucoup de feeling...

Mais quand as-tu réellement commencé à te produire sous ton propre nom ?
J'ai commencé en solo il y a, environ, 22 ou 23 ans. Je voulais absolument avoir mon propre groupe. J'ai testé différents musiciens jusqu'à ce que je trouve ceux qui comprenaient vraiment ce que je voulais faire. J'ai probablement « usé » 7 groupes avant d'arriver à former celui que j'attendais vraiment. Je l'ai nommé The Roadmasters...

A partir de ce moment là, combien de disques as-tu enregistré ?
Je crois que j'en ai sorti 10. Je n'en suis pas sûr mais je pense que cela se monte à ce chiffre...
Il faut dire que j'ai, aussi, participé à de nombreuses sessions pour d'autres artistes. De ce fait je ne sais plus, exactement, combien j'en ai fait pour moi-même (rires) !

Comment définis-tu ton style ?
C'est du Blues, du Funk et de la Soul Music !

Sur ton album « Doin' the Funky Thing » (Zoho Music), Dr John figure parmi les invités. Je suppose que c'est l'un de tes bons amis ?
Oh oui !
Je le connais depuis très longtemps, ça doit remonter aux années 1960. Notre rencontre s'est déroulée dans un Club nommé The Dew Drop à la Nouvelle Orléans.

Que cela représente-t-il, pour toi, d'être de retour en France pour quelques concerts ?
J'adore être en France que je considère comme étant, pour moi, un second pays. Je suis d'autant plus content d'être à Cognac car j'ai déjà eu l'occasion de me produire ici, lors de l'une des premières éditions du Festival.

Qu'espères-tu pour l'avenir ?
Devenir encore meilleur et, aussi, gagner beaucoup d'argent (rires) !

Quels sont tes projets ?
Nous avons commencé de travailler sur un nouveau projet, mais il est encore trop tôt pour en parler. Tu en seras plus très bientôt (rires) !

Souhaites-tu ajouter une conclusion à cet entretien ?
Rien de spécial, sinon que je souhaite à tout le monde de passer du bon temps (rires) !

Remerciements : Denis Leblond (Tempo Spectacle), Walter Wolfman Washington et son épouse, Joe Krown, Eric Bolivar.

www.walterwolfmanwashington.com
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Interview réalisée
Cognac Blues Passions
le 26 Juillet 2009

Propos recueillis
par David BAERST

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