Wink Burcham
L'émission "blues" de radio RDL Colmar animée par Jean-Luc et David BAERST

Nda : Situé à mi-chemin de ceux de Son House et de Townes Van Zandt, l’univers de Wink Burcham captive d’entrée l’auditeur. Avec son style décontracté, le chanteur-guitariste se révèle être l’un des artistes les plus en vue de la nouvelle scène musicale de Tulsa, Oklahoma. A l’image de son mentor J.J. Cale, l’artiste débonnaire est d’autant plus attachant que les histoires qu’il met en musique sont d’une déroutante simplicité. Elles savent toutes, de ce fait, toucher au plus profond chacun d’entre nous. Profitant de l’une de ses rares venues en France (à l’initiative de Carol’s Cousin), je me suis fait une joie de lui tendre mon micro pour un entretien à son image, c’est-à-dire empli d’humilité et d’une certaine réserve.

Pour commencer Wink, en quels termes pourrais-tu te présenter ?
Mon nom est Wink Burcham et je viens de Tulsa dans l’Oklahoma.66

Te souviens-tu des premiers sons qui t’ont poussé à faire de la musique ?
Il s’agit probablement d’Elvis Presley, Otis Redding, J.J. Cale, BB King, Hank Williams… Bref, tout ce qui tourne autour du blues, de la country et de la soul music.

Pourrais-tu revenir, plus en détails, sur tes débuts de musicien ?
J’ai commencé à jouer sérieusement de la guitare alors que je devais avoir 10 ou 11 ans. J’ai bénéficié, pour cela, de l’influence de ma famille puisque de nombreux membres de celle-ci jouaient déjà d’un instrument ou chantaient. Cependant, je n’ai pas vraiment appris la musique avant d’aller à la Fac puisque mon apprentissage était vraiment inné. Il me suffisait d’écouter mes oncles et mes tantes interpréter des morceaux. Tout est venu de là...

As-tu réalisé tes débuts professionnels sous ton propre nom ou as-tu commencé au sein d’un groupe ?
C’était sous mon propre nom aux alentours de 2002 ou 2003…

Comment définirais-tu ce que l’on appelle le New Tulsa Sound ?
Il s’agit d’une musique très laid-back (décontractée) et relax qui est un hommage direct à la musique originelle de Tulsa. Celle que l’on pouvait entendre dans les années 1960 et 1970 par l’intermédiaire d’artistes tels que J.J. Cale, Leon Russell, Jimmy Markham, Rocky Frisco et quelques autres personnalités issues de cette génération de musiciens…

A ton sens, quelle est la journée idéale pour un musicien à Tulsa ?
Se lever, prendre une tasse remplie de café, se poser dans sa cour, tondre le gazon,aller un petit peu à la pêche avant de rentrer chez soi pour se préparer afin de se promener dans la rue puis de donner un concert et de boire des bières avec ses amis. Le tout avant d’aller se coucher pour recommencer le lendemain…

Considères-tu les musiciens issus de cette scène comme une famille ?
Absolument, j’ai trois sœurs mais je considère que j’ai également des centaines de frères et de sœurs au sein de ma famille musicale de Tulsa…

Quels sont tes plus proches amis parmi eux ?
Il y a Jacob Tovar, qui partage la scène avec moi cette semaine, Dustin Pittsley, Beau Roberson, Jesse Aycock, Paul Benjaman et tant d’autres qu’il m’est impossible de tous les citer (rires) !66

En tant qu’auteur-compositeur, peux-tu me parler des sujets que tu développes dans tes chansons ?
Pas vraiment (rires) ! Il s’agit simplement de tranches de vie… De l’existence en général et des expériences auxquelles nous sommes tous confrontés au quotidien. J’écris là-dessus et je mets le tout en musique…

Peux-tu me parler de ton dernier album en date ?
En ce qui concerne l’Europe, il s’agit d’un disque intitulé « Cowboy Heroes & Old Folk Songs » (label Continental Record Services, nda) et il est paru le 24 mars 2015. Ce disque est, en fait, une compilation tirée de trois albums que j’ai enregistrés aux Etats-Unis. Il n’y a que 4 ou 5 chansons de ce disque qui n’ont pas dû sortir aux USA.

Peux-tu évoquer le label Horton Records, qui publie tes disques aux USA ?
Au départ son fondateur, Brian Horton, est simplement un fan de musique et notamment de la scène de Tulsa. Il venait très souvent aux concerts eta décidé d’investir dans ce label. Il continue d’aider financièrement les artistes de cette ville afin qu’ils puissent enregistrer. Il ne pense pas à son profit personnel, ce qu’il gagne sur ses enregistrements est destiné à rembourser les frais, tout le reste est versé aux musiciens.

La scène actuelle de Tulsa suscite un intérêt croissant auprès du public européen. Est-ce une chose qui te surprend ?
Oui, cela me surprend…C’est une bonne chose mais cela m’étonne d’autant plus que les spectateurs, ici, n’ont pas forcément accès au sens des chansons…car elles sont écrites en anglais et beaucoup n’en connaisse pas le sens. C’est vraiment très agréable de se sentir bienvenu sur ce continent où les gens sont très humbles, gentils et généreux… Nous, artistes de Tulsa, apprécions vraiment cela.

Tu es actuellement en France à l’initiative de Carol’s Cousin (Dom Ferrer). Que penses-tu de son approche de la musique américaine ?
C’est formidable ! C’est quelqu’un de très honnête dans ce qu’il fait et qui ressent parfaitement ce dont on a besoin pour écrire une chanson. Il possède la bonne énergie pour cela et il s’est vraiment orienté sur le bon chemin. Il sait transmettre les émotions et évoquer des histoires qui évoquent forcément des choses à certains spectateurs qui viennent assister à ses concerts. Il a tout compris de cette expérience spirituelle…

Attends-tu quelque chose en particulier de cette tournée en France ?
Simplement de me faire de bons amis, rencontrer de nouvelles personnes, entendre et découvrir de nouvelles musiques et, surtout, rendre tout le monde heureux !

Quels sont tes prochains projets ?

Je n’en ai pas vraiment car je vis au jour le jour. Je suis en France jusqu’au 1er juin 2015 et je partirai le lendemain pour la Hollande. J’y donnerai des concerts pendant deux semaines avant de rentrer à la maison. Puis je repartirai sur les routes et me produirai au Texas, à Kansas City, dans l’Arkansas, dans le Midwest puis dans le sud (en particulier en Louisiane) et dans les états qui bordent l’Oklahoma. Cela nous conduit jusqu’au mois d’octobre 2015. Quoiqu’il arrive, je continuerai de prendre la route et de jouer !

Souhaites-tu ajouter quelques mots à l’attention de ton public français ?
Merci de m’écouter et de m’accueillir de la sorte. Je ne sais pas parler français en dehors de « hello » (rires) ! Donc merci d’être si patients avec moi et merci encore pour votre humour et votre sens de l’hospitalité… j’en suis vraiment très touché !

Remerciements : Dom Ferrer et Cab Aboura.

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Interview réalisée à
La Poudrière de Belfort
le 28 mai 2015

Propos recueillis par
David BAERST

En exclusivité !

 

 

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