
Billy Gibbons
Quelle est la situation du blues au Texas actuellement
?
Le blues fait toujours aussi fortement partie de la manière de
chanter au Texas. Comme vous le savez, le blues a fait entre temps le
tour du monde. Quoiqu'il en soit, l'expression du blues au Texas reste
encore très présente.
Pouvez-vous évoquer votre contribution
au Musée du Blues de Clarcksdale, Mississippi ?
Yeah ! Nous avons été en mesure de faire donation d'une
guitare fabriquée à partir d'une pièce de bois venant
de la maison de Muddy Waters. Ce geste a attiré énormément
d'attention. Suite à quoi, les nouvelles de l'existence de ce musée
se sont répandues en grandissant. Et ça continue encore
maintenant !
Votre nouvel album " Mescaleros " va
sortir dans quelques semaines. A quoi va-t-il ressembler ?
Ahh ! Il va être très long. A la différence des anciens
albums de ZZ Top qui incluaient 10 à 11 titres, celui-là
aura entre 17 à 18 chansons. On va s'en occuper cette semaine.
Je suis déjà certain de 16 chansons. Donc il y aura beaucoup
de choses très différentes. Quand vous l'entendrez, vous
saurez que c'est bien du ZZ Top. Ah !
Vous allez revenir au blues des origines ?
Yeah ! On revient à la période " Tres Ombres ".
Deux chansons seront en espagnol. On va parler et chanter en espagnol.
Comment avez-vous écrit la chanson "
Buttnaked " de ce nouvel album ?
Nous avons écrit " Buttnaked " à propos de ce
moment intermédiaire, lorsque la chaleur commence juste à
monter au Texas. C'est une sorte de blague : " Ecoute, mec, il fait
trop chaud, on serait mieux cul nu ! ". Une bonne chanson, marrante
à écrire. Je la jouerai pour vous ce soir !
Pourquoi avoir nommé votre tournée
d'après votre chanson " Beer Drinkers & Hell Raisers "
?
En fait, c'est le mot d'ordre de toutes les chansons de ZZ Top, comme
vous pouvez le savoir. On réfléchissait pour trouver le
type de message approprié pour cette tournée de ZZ Top.
Hum ! Buveurs de bière et rejetons de l'Enfer - tout le monde adore
ça ! Voilà pourquoi.
A Colmar, on parlerait plutôt de buveurs
de vin !
Cette nuit, on chantera donc " Buveurs de vin et rejetons de l'Enfer
" !
Vous êtes amateur de vin français
?
Si je l'aime ? Il n'y en a pas d'autres !
Votre grande chanson " La Grange " utilise
un mot français. Pourquoi ?
C'est assez étrange. Il y avait un petit village au Texas qui s'appelle
" La Grange ". Avec les années, l'accent texan
a un peu changé " la Grange " !
Comment se fait-il qu'un groupe comme le votre
reste ensemble pendant si longtemps ?
Je pense qu'on adore tous ce qu'on fait ensemble. On continue à
prendre plaisir à jouer et à voyager ensemble.
Toujours le même plaisir comme au début
?
Ce soir est spécial. En France, on constate une réelle compréhension
avec le public. Les français savent tant de choses sur le blues.
Et il fait très chaud ! C'est normal pour nous.
Vous allez jouer ce soir des chansons du nouvel album ?
On va jouer " Buttnaked " et peut-être une autre
que j'ai écrit pour Dusty : " Oh God, I just wanna a little
piece of your love ". Je vais lui demander de la chanter.
En dehors de ZZ Top, vous avez joué avec d'autres musiciens. Quel
est votre meilleur souvenir ?
Il y a trois semaines exactement, nous avons joué avec les Rolling
Stones à Helsinky. Ils sont toujours mes préférés.
Whaoo ! J'aurais difficilement imaginé monter sur scène
avec eux. On avait intérêt à être bons !
Vous continuez d'être impressionnés par d'autres musiciens
après toutes ces années ?
On trouve un tas de nouveaux musiciens qui émergent au Texas. On
dirait que le Texas est magique. Je m'y intéresse de près
pour savoir quels sont les plus talentueux.
Etes-vous conscient de votre popularité en France ? Ce concert
a très rapidement été complet.
J'en ai entendu parler. Ce soir est le jour de clôture de notre
tournée européenne. Mais tout s'est bien passé. Tout
le monde est prêt pour le rock !
Si vous regardez en arrière vers vos influences : Muddy Waters
est encore présent dans vos chants et les sons de guitare ?
Il a certainement été une des influences majeures de cette
manière de jouer le blues qui est partie du Mississippi pour migrer
vers Chicago. Il a commencé par jouer en acoustique, puis il a
été un des premiers à passer à l'électrique.
Jimmy Reed, T-Bone Walker, B.B. King, Albert Collins, Albert King : la
liste est sans fin.
Le blues anglais vous a-t-il aussi intéressé?
On peut également se tourner vers l'école " John Mayall
" : Eric Clapton, Peter Green, Mick Taylor, Buddy Whittington du
Texas. Rien que des très grands interprètes.
Ces bluesmen anglais n'ont-ils pas rapporté le blues en Amérique
?
N'était-ce pas bizarre ? Le blues était en voie de disparaître
aux Etats-Unis. Les gens le trouvaient trop vieux. Comme tout aux USA,
quand c'est vieux, on s'en débarrasse !
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