ZZ Top
L'émission "blues" de radio RDL Colmar animée par Jean-Luc et David BAERST

Billy Gibbons

Quelle est la situation du blues au Texas actuellement ?
Le blues fait toujours aussi fortement partie de la manière de chanter au Texas. Comme vous le savez, le blues a fait entre temps le tour du monde. Quoiqu'il en soit, l'expression du blues au Texas reste encore très présente.

Pouvez-vous évoquer votre contribution au Musée du Blues de Clarcksdale, Mississippi ?
Yeah ! Nous avons été en mesure de faire donation d'une guitare fabriquée à partir d'une pièce de bois venant de la maison de Muddy Waters. Ce geste a attiré énormément d'attention. Suite à quoi, les nouvelles de l'existence de ce musée se sont répandues en grandissant. Et ça continue encore maintenant !

Votre nouvel album " Mescaleros " va sortir dans quelques semaines. A quoi va-t-il ressembler ?
Ahh ! Il va être très long. A la différence des anciens albums de ZZ Top qui incluaient 10 à 11 titres, celui-là aura entre 17 à 18 chansons. On va s'en occuper cette semaine. Je suis déjà certain de 16 chansons. Donc il y aura beaucoup de choses très différentes. Quand vous l'entendrez, vous saurez que c'est bien du ZZ Top. Ah !
Vous allez revenir au blues des origines ?
Yeah ! On revient à la période " Tres Ombres ". Deux chansons seront en espagnol. On va parler et chanter en espagnol.

Comment avez-vous écrit la chanson " Buttnaked " de ce nouvel album ?
Nous avons écrit " Buttnaked " à propos de ce moment intermédiaire, lorsque la chaleur commence juste à monter au Texas. C'est une sorte de blague : " Ecoute, mec, il fait trop chaud, on serait mieux cul nu ! ". Une bonne chanson, marrante à écrire. Je la jouerai pour vous ce soir !

Pourquoi avoir nommé votre tournée d'après votre chanson " Beer Drinkers & Hell Raisers " ?
En fait, c'est le mot d'ordre de toutes les chansons de ZZ Top, comme vous pouvez le savoir. On réfléchissait pour trouver le type de message approprié pour cette tournée de ZZ Top. Hum ! Buveurs de bière et rejetons de l'Enfer - tout le monde adore ça ! Voilà pourquoi.

A Colmar, on parlerait plutôt de buveurs de vin !
Cette nuit, on chantera donc " Buveurs de vin et rejetons de l'Enfer " !

Vous êtes amateur de vin français ?
Si je l'aime ? Il n'y en a pas d'autres !

Votre grande chanson " La Grange " utilise un mot français. Pourquoi ?
C'est assez étrange. Il y avait un petit village au Texas qui s'appelle " La Grange ". Avec les années, l'accent texan a un peu changé " la Grange " !

Comment se fait-il qu'un groupe comme le votre reste ensemble pendant si longtemps ?
Je pense qu'on adore tous ce qu'on fait ensemble. On continue à prendre plaisir à jouer et à voyager ensemble.

Toujours le même plaisir comme au début ?
Ce soir est spécial. En France, on constate une réelle compréhension avec le public. Les français savent tant de choses sur le blues. Et il fait très chaud ! C'est normal pour nous.

Vous allez jouer ce soir des chansons du nouvel album ?

On va jouer " Buttnaked " et peut-être une autre que j'ai écrit pour Dusty : " Oh God, I just wanna a little piece of your love ". Je vais lui demander de la chanter.

En dehors de ZZ Top, vous avez joué avec d'autres musiciens. Quel est votre meilleur souvenir ?

Il y a trois semaines exactement, nous avons joué avec les Rolling Stones à Helsinky. Ils sont toujours mes préférés. Whaoo ! J'aurais difficilement imaginé monter sur scène avec eux. On avait intérêt à être bons !

Vous continuez d'être impressionnés par d'autres musiciens après toutes ces années ?

On trouve un tas de nouveaux musiciens qui émergent au Texas. On dirait que le Texas est magique. Je m'y intéresse de près pour savoir quels sont les plus talentueux.

Etes-vous conscient de votre popularité en France ? Ce concert a très rapidement été complet.

J'en ai entendu parler. Ce soir est le jour de clôture de notre tournée européenne. Mais tout s'est bien passé. Tout le monde est prêt pour le rock !

Si vous regardez en arrière vers vos influences : Muddy Waters est encore présent dans vos chants et les sons de guitare ?

Il a certainement été une des influences majeures de cette manière de jouer le blues qui est partie du Mississippi pour migrer vers Chicago. Il a commencé par jouer en acoustique, puis il a été un des premiers à passer à l'électrique. Jimmy Reed, T-Bone Walker, B.B. King, Albert Collins, Albert King : la liste est sans fin.

Le blues anglais vous a-t-il aussi intéressé?

On peut également se tourner vers l'école " John Mayall " : Eric Clapton, Peter Green, Mick Taylor, Buddy Whittington du Texas. Rien que des très grands interprètes.

Ces bluesmen anglais n'ont-ils pas rapporté le blues en Amérique ?

N'était-ce pas bizarre ? Le blues était en voie de disparaître aux Etats-Unis. Les gens le trouvaient trop vieux. Comme tout aux USA, quand c'est vieux, on s'en débarrasse !

 

 
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Les liens :

zztop.com

le 11 août 2003 à la

Foire aux Vins de Colmar

Propos recueillis par Jean-Luc,

David BAERST et Eric Muller.

 

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