En direct du Studio avec
Dirty Deep (2ème venue)
L'émission "blues" de radio RDL Colmar animée par Jean-Luc et David BAERST

En direct du Studio avec Dirty Deep (2ème venue)

Dirty Deep serait-il un adepte de la narration linéaire, telle qu’elle a pu être exploitée jadis au cinéma par Luis Bunuel, Akira Kurosawa ou, plus récemment, par Quentin Tarantino ? C’est, en tout cas, la première question qui m’est venue à l’esprit lorsque, après un concert nous replongeant dans l’ambiance moite et chaude qui devait régner dans les juke-joints du Mississippi de la grande époque, le bonhomme m’a tendu son nouvel album.Il faut dire que le titre de ce dernier (même s’il évoque, avant tout, un mariage « forcé » entre différents registres musicaux) « Shotgun Weddind » (Hell Prod - 2014), peut clairement faire penser à la scène d’ouverture de « Kill Bill ». Un film lui aussi bourré de références variées et truffé de flashbacks. 66

D’ailleurs, celui qui était notre invité dans cette émission du 30 avril 2014 (comme cela avait déjà été le cas le 20 février 2013 voir ICI) aime, sans pour autant user d’une nostalgie larmoyante, bousculer les clichés antédiluviens du blues pour en retirer la substantifique moelle. Ceci afin de mieux nous la recracher à la figure, sous une forme (qui si elle est toujours aussi rudimentaire) est aussi marquée par le sceau d’un regard neuf et bien ancré dans son époque. Il n’y a décidément rien d’angélique, de chaste ou d’innocent chez notre ami one-man-band et c’est bien pour cela que nous aimons sa musique…encore plus que nous l’admirons pour ses manières d’ouvrir des canettes de bière (qui seraient dignes de figurer dans tous les bons manuels d’enseignement de la paléontologie).

C’est donc à la roots, guitares en mains et harmonica à portée de bouche (puisqu’il a interprété, en live, une bien belle version de « Till the day I die ») que Dirty Deep nous a conduits au sommet de son monde.

Un univers situé au milieu de nulle part, dont le sol semble être jonché de bottlenecks, qui n’ont jamais vu une lime… et qui frémissent de plaisir à l’idée de vous écorcher les doigts. Avec lui, c’est le cirage qui met le feu aux poudres, alors ne soyez pas étonnés si vos vieux godillots se sont enflammés durant cette heure particulièrement dense.

Dirty Deep, c’est à pas aussi lourds que trainants qu’il s’est approché de nous et a ouvert la porte du studio de l’émission, décidant de nous servir de guide… sur notre Route 66.

David BAERST

http://dirtydeep.bandcamp.com

https://fr-fr.facebook.com/dirtydeep.official

www.hellprod.com

 
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