L'émission "blues" de radio RDL Colmar animée par Jean-Luc et David BAERST | ||
D'où est-vous originaire et quand avez-vous
démarré dans la musique ? Par la suite, je suis allée étudier à l'université de Bercley. Comme il s'y trouvait un chur de jazz, je me suis dis que cela serait un bon changement. Après, j'ai aussi intégré un " big band ", puis j'ai connu plusieurs expériences en solo. Qu'avez-vous précisément appris
à l'église ? Evidement, je voulais à la fois posséder ce style puissant, tout en étant capable de continuer à chanter pendant 25 ans sans me ruiner la voix. Je me disais qu'à force de chanter trop fort, on peut s'abîmer la voix. Ces personnes très bien entraînées m'ont beaucoup enseigné. J'ai donc recherché à trouver un équilibre entre ces deux tendances. Quelles étaient les musiques que vous écoutiez
à cette époque ? Comment avez-vous découvert le blues ? Je me suis passionnée pour le rock'n roll, lequel se base sur le blues, tout en étant chanté différemment. " I'm nothing but a hound dog " est structuré comme un blues comme vous le savez. Toutes ces chansons de Little Richard, d'Elvis Presley, de Fats Domino étaient fondées sur le blues. Cette atmosphère bluesy m'entourai lorsque j'écoutais cette musique - qui était après tout du rock'n roll. Après quelques années, je me suis mise au blues après avoir tout appris sur le jazz. Mon répertoire s'est constitué naturellement. En entendant une progression en blues - tout en étant dépourvue d'un grand répertoire de blues traditionnels - je faisais appel à mes vieux rock'n rolls. En les ralentissant un tantinet, en les accélérant, ou les mêlant au jazz, j'étais capable de revenir au matériau blues très naturellement. Ce n'était donc pas si difficile pour moi. Quand est venu ce groupe : " Home Cooking
" ? Il faut aussi rappeler que dès l'université, j'avais commencé
à jouer du jazz sans trop de liens avec le blues. Un de mes amis
qui jouait du blues, Sonny Lang (disparu depuis), m'a demandé
de le rejoindre dans le club de blues dont il fréquentait les jams
du dimanche. Ces trois vieux mentors m'ont beaucoup apporté dans ce club d'Auckland,
le " Ellis Miles High " que vous devez connaître
en Europe. J'ai reçu cette éducation avant tout, donc quand
j'ai rejoint Home Cooking, j'étais prête. Ces deux amis ont donc fait le lien entre les vieux chanteurs noirs et
moi. Ce sont ces deux immigrants qui m'ont appris le blues, et non les
jeunes américains. Peut-être est-ce dû à un
problème de relation homme/femme, mais les jeunes américains
ne m'ont jamais rien enseigné à cette époque. Alors
même qu'ils recevaient ces informations de leurs propres mentors,
les vieux noirs, ils n'avaient pas à l'esprit de les partager avec
moi. Comment pouvez-vous qualifiez votre propre style
de musique ? Quand je me suis mise à faire ma propre musique, j'ai pioché
dans ce répertoire. J'inclus aussi l'ère dorée de
la country entre 1940 à 1965. Durant toute cette période,
la production musicale a été exceptionnelle dans tous les
styles. En se basant sur ce matériau, je peux bâtir mon propre
style. L' " afrobilly " en résulte, quand j'assemble
le rockabilly, le blues, le funk, le rythm'n blues de la Nouvelle Orléans.
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Les liens : Interview réalisée au Propos recueillis par |
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